Désert de vent

  • © Francisco Vignale/MAPFRE/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • © Matt Knighton/Abu Dhabi Ocean Racing/Volvo Ocean Race
  • © Corinna Halloran/Team SCA / Volvo Ocean Race
  • © Corinna Halloran/Team SCA / Volvo Ocean Race
  • © Corinna Halloran/Team SCA / Volvo Ocean Race

Il semble que la flotte a commencé à bouger … enfin un peu. Le vent n’est pas fort mais comparé aux 2 à 3 noeuds que les bateaux ont du gérer ces dernières 12 heures, avoir 6 à 8 noeuds est appréciable.
Alors que le vent se levait sur le Golfe du Bengale, la distance entre le leader Dongfeng et le second, MAPFRE était de 57.7 milles. Les Espagnols ont repris 7.6 milles sur Dongfeng durant les 12 dernières heures. Au classement de 8h ce matin, l’écart entre MAPFRE et Team SCA était de 28.6 milles.
Team SCA a fait le plus grand bond en avant en reprenant 13.5 milles à Team Alvimedica en douze heures. Les filles reviennent dans le match avec 11.1 milles d’écart sur les Américains.

Les conditions sont frustrantes pour tous les équipages. L’approche du détroit de Malacca est un vrai challenge pour tous. Chacun doit faire preuve d’une grande patience. Le manque de vent, la chaleur, et le fait que les équipages doivent dormir et manger confinés à l’intérieur du bateau pour mettre un maximum de poids à l’avant rendent la vie à bord très difficile.
“ Will (Oxley) dit qu’il n’a jamais vu un tel manque de vent ” raconte Amory Ross.
“ Ici, au milieu de la Baie du Bengal, il y a quatre bateaux à la deuxième place. L’un d’entre eux est plus proche de la marque mais nous sommes tellement à la merci du vent que c’est impossible de faire un classement ”.
“C’est la pire zone sans vent que nous n’ayons jamais vu. L’eau est comme un miroir. Les seules rides que l’on peut apercevoir sont créées par notre propre mouvement. Aucun nuage dans le ciel qui puisse animer nos conversations… Les seuls que l’on aperçoit ne suffisent pas à nous soulager d’un soleil brûlant.” Matt Knighton.

  • Leader : DFRT
  • Vitesse du vent : 6-8 noeuds
  • Vitesse moyenne des bateaux : 7-9 noeuds
  • Direction du vent : 2º – 349º
  • Bateau le plus lent : DFRT (5,6 noeuds)
  • Bateau le plus rapide : SCA (7,2 noeuds)
  • Vent le plus faible : ADOR, SCA (6 noeuds)
  • Vent le plus fort : DFRT (8 noeuds)

A bord de Dongfeng

Si les conditions actuelles font monter la tension à bord du bateau leader, elles permettent aussi à Charles Caudrelier d’observer ses équipiers et d’apprécier le niveau atteint en si peu de temps par les Chinois qui n’avaient jamais fait une navigation offshore quelques semaines avant le départ d’Alicante.
En pleine bataille sur cette troisième étape, le skipper de Dongfeng leur rend un bel hommage.

Calme plat.
Depuis 24 heures, nos vitesses moyennes sont inferieures à 3 nœuds.
Chaque attente de classement est une torture. Depuis 24 heures, on est lent mais on a de bonnes surprises, nous sommes souvent plus rapides que nos camarades.

Cette nuit commence mal, pas une ride sur l’eau depuis 3 heures, on voit le reflet de toutes les étoiles sur l’eau. C’est beau mais on aimerait que ça change.
On s’impatiente de retourner à la maison, SANYA notre base d’entrainement là où un an plus tôt, notre histoire a commencé et où j’ai rencontré nos marins chinois.
Je suis fier d’eux.
Je les regarde ce soir avec admiration, nous sommes en tête de cette étape, en tête du classement général, on ne rivalise pas avec les favoris de cette course sans être une belle équipe . Et pour construire une belle équipe, il faut des bons joueurs.
Je pense au chemin parcouru par eux depuis février 2014.

Black aujourd’hui à bord ne parlait pas un mot d’anglais et n’avais jamais passé une nuit en mer. Mais dès le premier jour, il nous a impressionné, s’est enfui après sa première navigation offshore, effrayé par le mauvais temps et finalement revenu. A 21 ans, débuter la course au large par une Volvo Océan Race est brutal. Cet après-midi, je le regardais régler les voiles et je me rendais compte des milliers de détails qu’ il a intégrés en si peu de temps. Il en est de même pour Kit qui réalise ici son rêve, sa première course offshore.

Ce soir, il me donne une leçon de chinois et je prends encore plus la mesure de l’exploit qu’ ils réalisent, apprendre en 6 mois à naviguer et à travailler dans une langue qui leur était inconnue.
Je suis fier d’eux.

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