Portrait Masters of the Seas : Jean Le Cam

  • © Christophe Launay / www.sealaunay.com
  • Bernard Stamm et Jean Le Cam (FRA) à bord de l'IMOCA 60 Cheminées Poujoulat
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  • © Jean-Marie Liot / DPPI / Vendée Globe

S’il est une figure emblématique de la course au large, c’est bien Jean Le Cam, pur produit de la « Vallée des Fous » comme on surnomme la pépinière de Port-la-Forêt : « J’ai grandi dans le Finistère entre Châteauneuf du Faou, Quimperlé, Quimper et La Forêt Fouesnant sur la plage de Kerleven, à Port la Forêt. »
Très jeune, il commence à naviguer, en dériveur sur un Vaurien puis en habitable, sur l’Armagnac de son père.

J’ai tout de suite aimé la compétition : l’ambiance de la course, le côté technique. J’ai commencé à participer à des petites courses, et j’ai vite eu l’opportunité de courir la Solitaire du Figaro. Ensuite tout s’est enchainé.

Doté de l’un des palmarès les plus fournis parmi les coureurs de sa génération, il fait notamment partie du cercle très restreint des triples vainqueurs de La Solitaire du Figaro et compte aussi trois titres de Champion du Monde en Formule 40. Passionné de technique et de développement, il passe allègrement d’un support à l’autre sur une ou plusieurs coques :

J’ai d’abord fait le tour du monde pour mon service militaire avec Eric Tabarly sur Euromarché (l’ancien Pen Duick VI) Ensuite, j’ai pu naviguer sur le catamaran Jet services IV avec lequel nous avons battu le record de l’Atlantique Nord, mais aussi avec Philippe Poupon ou Philippe Jeantot sur leurs multicoques.

Ensuite, ce fut le circuit ORMA auquel j’ai participé plusieurs saisons. J’ai aussi eu l’occasion de participer au développement de l’Hydroptère avec Alain Thébault et depuis 2003/04 je navigue en IMOCA. 

L’IMOCA60 est une classe qui évolue et qui bouge. J’aime bien ces bateaux parce qu’ils sont faits pour aller loin. Ce sont des programmes qui incitent au voyage, à l’aventure, à la découverte. Aujourd’hui avec le Championnat IMOCA Ocean Masters, on dispose d’une marque et d’une organisation professionnelle du circuit, ça va dans le bon sens. Le produit existait, il fallait l’envelopper, organiser son marketing, pour pouvoir le vendre.

Et quand Jean Le Cam ne navigue pas, que fait-il ?

Je jardine, je bricole, je n’arrête pas, je fais toujours plein de trucs, toujours dans le côté technique. Je fais un peu de golf aussi de temps en temps. Avec des amis, on a lancé une association pour la sauvegarde du phare de l’île de Penfret, sur l’archipel des Glénan. Je n’ai aucune journée type ! La routine, ça n’existe pas ! Je peux avoir deux ou trois journées qui se ressemblent parfois, mais ça change la semaine d’après.

Après une victoire sur la dernière Transat Jacques Vabre avec Vincent Riou sur PRB, Jean repart en double cette année, autour du monde cette fois, en s’alignant sur la Barcelona World Race aux côtés du charismatique Bernard Stamm.

Quand on ne fonctionne qu’en solitaire, on se renferme. Cette course permet des vraies rencontres, elle ouvre la catégorie à des profils variés, des skippers de différentes nationalités. Quand on navigue tout seul, personne ne voit les conneries que l’on fait, quand on est en double, c’est différent ! Le double, c’est très sympa parce que c’est du partage.

A 55 ans, « Le Roi Jean » comme le surnomme le petit monde de la course au large est l’un des skippers les plus expérimentés de la Classe IMOCA.

J’ai fait quatre fois le tour du monde…euh non, trois fois trois quart ! Sur un tour du monde, on revient là où on est parti et ça dure trois mois. Ce n’est pas si long que ça pour faire un tour du monde avec des bateaux à voile, on s’aperçoit que la terre est toute petite finalement ! Faire un tour du monde, en soi ce n’est pas dur ; faire un tour du monde à haute vitesse, c’est plus compliqué.

Personnalité attachante, connu et reconnu pour son franc-parler, Jean prend un véritable plaisir à partager ses histoires, ses émotions et ses aventures avec le public. On se souviendra du show qu’il offrit aux spectateurs présents aux Sables d’Olonne lors de son arrivée du Vendée Globe 2012-13, au son d’Allumez le feu de Johnny Hallyday ! « Si je n’étais pas devenu navigateur, j’aurais fait de la musique, musicien, ou chanteur, ou les deux… »

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IMOCA Ocean Masters

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 13 décembre 2014

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