Loïck Peyron attendu cette nuit à 3H30

© Christophe Launay

A Pointe-à-Pitre, le tapis rouge devant la place de la victoire est paré à accueillir les premiers pas du vainqueur. Sauf imprévu, Loïck Peyron et son maxi trimaran de 31,50 m devraient couper la ligne d’arrivée de la 10e édition de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe cette nuit à 3h30 (heure de Paris) après avoir contourné l’île Papillon… et peut-être battre le record de Lionel Lemonchois ! Le reste de la flotte subit une météo instable, gavée de lignes de grains, obligeant les skippers à des manœuvres incessantes… Une dernière ligne droite harassante.

Il fait lourd et humide en Guadeloupe, même si les fortes précipitations ne sont aujourd’hui plus d’actualité. L’arrivée de Loïck Peyron dans la nuit se fera sous un temps instable, très nuageux avec quelques averses et grains. L’alizé modéré soufflera entre 10 et 17 nœuds, et sera plus soutenu sur le nord et sud de l’île, tout en demeurant assez faible sous le vent de la côte ouest. Une situation qui pourrait permettre au skipper du Maxi Solo Banque Populaire VII de battre le record de Lionel Lemonchois établi en 2006 (7 jours 17 heures 19 minutes et 6 secondes) s’il coupe la ligne d’arrivée avant 07 h 19 mn et 06 s (heure Paris). A 240 milles dans son tableau arrière, Yann Guichard sur Spindrift 2, est attendu en Guadeloupe une dizaine d’heure après. Le gros de la troupe des Ultime devrait arriver dans la journée du mardi 11 novembre à Pointe-à-Pitre.

Nuit blanche rythmée par des grains

Nuit difficile pour Prince de Bretagne. A 750 milles de l’arrivée, Lionel Lemonchois s’est fait piéger dans une ligne de grain, une vaste zone sans vent de laquelle il a beaucoup de mal à sortir. De quoi enrager. D’autant que la 3e place est en jeu et que Sébastien Josse, l’autre prétendant au podium, file dans le sud à plus de 20 nœuds de moyenne.
Du côté des IMOCA et des Multi50, c’est la même ambiance. François Gabart (Macif) et Jérémie Beyou (Maître Coq) sous gennaker bataillent pour la première place au beau milieu de l’Atlantique à 1550 milles de l’arrivée. Gênés par un vent capricieux qui oscille entre 10 et 22 nœuds, les solitaires ne lâchent pas leurs écoutes pour éviter les sorties de route. 836 milles séparent le leader François Gabart du dernier Tanguy de Lamotte (Initiatives Cœur) situé entre Madère et Les Canaries au milieu de la flotte des Class40. Sur leurs bolides de 50 pieds, Erwan Le Roux (FenêtréA Cardinal) et Lalou Roucayrol (Arkema Région Aquitaine) filent à 20 nœuds sous gennaker en bordure de l’anticyclone des Açores. Les deux lascars se contrôlent, façon régate en baie de Quiberon.

Gros écarts en Classe Rhum et Class40

Avec 200 milles en latéral entre le leader Kito de Pavant (Otio Bastide Medical) et celui positionné le plus à l’Est, Patrice Bougard (Kogane) qui pointe plein sud vers l’archipel des Canaries, la flotte des 32 Class40 s’étire sur 837 milles, Nicolas Thomas (Guadeloupe Grand Large-1001 piles Batteries) progressant à la latitude de Lisbonne. Tous contournent l’anticyclone des Açores, les premiers sont déjà dans les alizés. A cause d’un écroulement progressif du vent en bordure d’anticyclone, le monocoque de l’Italien Andrea Mura (Classe Rhum Vento Di Sardegna) a laissé filer le multicoque d’Anne Caseneuve (ANEO) qui progresse au sein de la flotte des Class40… Le premier Classe Rhum a encore plus de 2 000 milles à parcourir et le dernier, le Portugais Ricardo Diniz (Parisasia.fr), reparti de La Corogne ce dimanche matin est à plus de 3 000 milles ! Un écart logique au vu de la différence énorme entre ces bateaux anciens ou de croisière et les machines ultrasophistiquées des leaders…

Source

Rivacom

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : Route du Rhum