Gildas Morvan : « Naviguer propre et gagner l’épreuve »

© Alexis Courcoux

Ce samedi 6 septembre, à 15 heures, Gildas Morvan et les dix-neuf autres marins engagés dans la première édition de la Lorient Horta Solo, la finale du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire 2014, s’élanceront en direction des Açores. Au programme : deux étapes de 1 130 milles chacune, avec au milieu, une escale de cinq jours sur l’île de Faial. Pour le skipper de Cercle Vert, champion de France en titre, l’objectif est clairement la victoire sur ce tracé qu’il a déjà emprunté en partie lors du Trophée BPE couru entre Belle-Ile-en-Mer et Marie-Galante, avec le succès que l’on sait.

Depuis la fin de la Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire le 6 juillet dernier, Gildas Morvan a été vu sur tous les fronts et sur tous les supports, du plus petit au plus grand. Le marin de Landéda a, en effet, à la fois navigué en Caravelle en baie de Morlaix, puis en Maxi trimaran à travers l’Atlantique, aux côtés d’Armel Le Cleac’h à bord de Banque Populaire V, en tant que coach observateur. « Mon rôle était d’essayer de l’aider à améliorer les manœuvres puis de bosser avec lui sur les voiles ou les polaires du bateau entre autres. Au final, nous avons sorti une job-list intéressante et l’expérience a été très enrichissante pour moi car traverser l’Atlantique en sept jours c’est quand même quelque chose. C’est aussi la preuve que nous avons lâché les chevaux ! », a déclaré Gildas, manifestement ravi du voyage et, par conséquent, regonflé à bloc pour aborder la Lorient Horta Solo, la dernière des trois épreuves comptant pour le classement du Championnat de France Elite de Course au Large en Solitaire 2014 après la Le Havre Allmer Cup et La Solitaire.

Reparti pour un tour

« C’est reparti pour un tour en Figaro ! Mon bateau a été remis à l’eau la semaine dernière. Durant l’été, nous avons effectué quelques réparations de carène puis, comme nos concurrents, nous avons changé les anciens haubans pour en mettre des plus gros. Ensuite, le convoyage entre Port-la-Forêt et Lorient réalisé sous pilote automatique avec quatre autres solitaires puis le prologue de la course disputé dimanche au large de l’île de Groix m’ont permis de vérifier un peu l’ensemble. A présent, je suis prêt. Les cirés sont déjà à bord et je suis en train de préparer la nourriture. Je recycle les plats lyophilisés que nous avions prévus pour la Transat AG2R. Demain, j’assisterai au briefing sécurité de l’organisation à la base aéronavale de Lann Bihoué puis, à partir de vendredi, je me plongerai sérieusement dans la météo. Bonne nouvelle : pour l’instant, les conditions s’annoncent plutôt anticycloniques », a précisé le navigateur. Si la tendance se confirme, les 1 130 milles de la première étape pourraient donc être avalés à vitesse grand V et se révéler franchement « sympathiques », pour reprendre le mot de Gildas.

A la découverte d’une nouvelle île

« Ce qui nous attend pour rejoindre Horta, c’est, en gros, deux étapes de La Solitaire d’affilée. Mon objectif est d’essayer de naviguer proprement du début à la fin et, ainsi, de gagner l’épreuve. Je n’ai pas trop de pression pour le championnat de France parce que les trois premiers au classement provisoire possèdent pas mal d’avance », souligne le skipper de Cercle Vert, qui n’a cependant pas oublié que l’an passé, il n’y croyait pas trop non plus et pourtant… « C’est vrai que dans une course au temps, tout peut se passer », admet-il, par ailleurs ravi de partir à la découverte des Açores. « C’est toujours magique de découvrir une nouvelle île. Cela rajoute du charme à la compétition » a-t-il conclu.

Source

Stéphanie DUPARCQ

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 3 septembre 2014

Matossé sous: Figaro 2, Lorient Horta Solo, Monotypie

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