A deux doigts d’un nouveau système météo

© Hamish Hooper/CAMPER ETNZ

Les 6 concurrents de la Volvo Ocean Race progressent actuellement entre le 34°33 et le 36°45 Sud. Ils sont à nouveau regroupés, comme sur une nouvelle ligne de départ large de moins de 200 milles en nord-sud, chacun cherchant la faille qui pourrait leur donner l’avantage. Leur torture est presque terminée puisque les Volvo Open 70 sont presque passés de l’autre côté du front. Dans les prochaines heures, la flotte devrait avoir enfin franchir le thalweg et son cortège d’incertitudes, qui la ralentit au beau milieu de l’océan Indien.

« On ne peut pas aller plus vite que la musique ! » Damian Foxall, chef de quart pour Groupama sailing team, se veut philosophe. Après plusieurs jours passés à essayer de franchir un front froid d’ouest en est, l’issue est proche.

Bientôt bloqué par l’anticyclone de l’océan Indien, le creux barométrique devrait ralentir, permettant aux concurrents de le traverser.
« Mais l’endroit idéal pour passer de l’autre côté bouge en permanence, » continue Foxall. « En attendant, toute la flotte progresse vers l’est, s’alignant nord – sud. Un bateau va forcément mieux traverser qu’un autre. Après, ce sera une course de vitesse pour entrer dans l’anticyclone. »
Pourquoi, alors, cette route tortueuse empruntée par Groupama ? D’abord partis à l’extrême sud, avec 200 milles de différence en longitude avec Telefónica, les Français sont repartis au nord, puis sont redescendus ce matin en profitant de conditions plus stables – 15 à 18 noeuds de vent et une mer calmée.
Sans oublier que les relevés de positions ne sont pas forcément révélateurs car calculés par rapport à l’arrivée, et non par rapport à un waypoint stratégique situé à l’est.
« C’est vrai que, que ce soit vu de l’extérieur ou depuis le bord, on a fait à gauche, à droite. C’est une situation très compliquée. Là, en étant un peu plus au sud avec un vent plus établi, on est l’un des plus rapides de la flotte.
« Ces derniers jours, les conditions étaient brutales pour le mât et les gens à bord. Là, on est à 80 degrés du vent avec une grand-voile haute, c’est assez sympa. Le bateau se repose et les hommes aussi. »
De l’autre côté du thalweg, des vents de nord attendent les concurrents avec une navigation plus agréable en bordure d’anticyclone. Le premier bateau qui traversera le mirroir aura un avantage indéniable – d’où la frustration des marins, qui se heurtent sans cesse à ce front comme à une muraille infranchissable.
« On a failli traverser hier, » raconte Tom Addis, navigateur pour PUMA Ocean Racing. « On était vraiment très, très, très proches. On voyait une ligne à cinq milles de l’étrave. Si on l’atteignait, on passait. Mais on n’a pas tout à fait réussi et on est retournés avec les autres.
« Cela a été l’un des moments les plus frustrants de ma carrière dans la course au large ! Mais c’est sans doute pour ça qu’on aime ce sport, parce que c’est toujours différent. »

Positions à 13h00 UTC le 16 décembre 2011 :

  1. Team Telefónica (Iker Martínez)
  2. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), + 27,70 milles
  3. Team Sanya (Mike Sanderson), + 41,00 milles
  4. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), + 67,60 milles
  5. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), + 74,90 milles
  6. Groupama sailing team (Franck Cammas), + 129,00 milles

Classement général provisoire :

  1. Team Telefónica (Iker Martínez), 37 points
  2. CAMPER with Emirates Team New Zealand (Chris Nicholson), 34 points
  3. Groupama sailing team (Franck Cammas), 24 points
  4. PUMA Ocean Racing powered by BERG (Ken Read), 9 points
  5. Abu Dhabi Ocean Racing (Ian Walker), 9 points
  6. Team Sanya (Mike Sanderson), 4 points

Source

Anne Massot

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