Encore une pincée d’audace !

  • © Alexis Courcoux
  • © Alexis Courcoux
  • © Alexis Courcoux
  • © Alexis Courcoux
  • © Alexis Courcoux
  • © Alexis Courcoux
  • © Alexis Courcoux

Presque toute la flotte a contourné la bouée ODAS au milieu du golfe de Gascogne dans la nuit. Désormais sous spinnaker serré, le peloton est scindé en deux groupes menés par Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) à plus de huit noeuds : la Direction de Course n’a pas raccourci le parcours et il reste 180 milles jusqu’aux Sables d’Olonne via la bouée BXA devant la Gironde…

Les conditions météorologiques sont plus favorables que prévues en ce lever de jour puisque la zone est balayée par un régime de Nord-Ouest de 15 à 20 nœuds sous un ciel qui s’est couvert. En fait, le système météo est complexe et les coureurs ne savent pas exactement ce qui les attend sur cette deuxième traversée du golfe de Gascogne en direction de l’estuaire de la Gironde. Alors pour l’instant, tout le monde fait route directe le plus rapidement possible, entre 8 et 9 nœuds avec en suspens la question de savoir si cette belle brise va tenir sur ces 120 milles jusqu’à la bouée BXA…

Deux groupes très espacés

Cette descente vers la bouée ODAS depuis Belle-Île aura donc creusé des écarts très conséquents puisque dans le premier groupe de tête qui comprend quinze solitaires, il y a déjà douze milles de delta entre le leader Yann Eliès et le quinzième Frédéric Rivet (DFDS Seaways) ! Et le clan suivant est relégué dix milles derrière ! Les premiers ont ainsi viré la bouée ODAS vers 2h00 ce mercredi quand le dernier pointé, le Britannique Nick Cherry (Redshift) la débordait vers 5h30…

Il n’y a probablement pas de grands changements hiérarchiques à attendre pour cette quatrième journée de mer à moins que le vent ne fasse des siennes et ce jusqu’à la bouée BXA. Mais ensuite à l’approche des côtes d’Aquitaine, il restera encore 60 milles essentiellement contre une brise de secteur Nord : des bords à tirer, des marées à prendre en compte, des effets de site, la solution va alors consister à préserver ses chances et sur cette quatrième étape de La Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire, et sur le classement général.

Celui-ci devrait être franchement bouleversé puisque certains solitaires bien placés sur deux étapes sont en difficulté à l’image de Alexis Loison (Groupe Fiva) actuellement 13ème à dix milles ou Gildas Morvan (Cercle Vert) 14ème à 12 milles du leader… Il va falloir être audacieux pour tenter des coups sur cette remontée vers l’arrivée aux Sables d’Olonne !

Ils ont dit…

Yann Eliès (Groupe Quéguiner -Leucémie Espoir) – 1er au classement de 5 heures :

On a du vent, c’est étonnant ! Nous avions quasiment 20 nœuds de vent de Nord-Ouest il y a encore cinq minutes ! J’avance à 9 nœuds… Au niveau du ciel ça s’est couvert, on est sous du gris, la météo avait annoncé un minimum dépressionnaire dans l’est du golfe de Gascogne, je me demande si on est pas dans ce truc là. Pour le moment on fait le parcours et la direction de course a raison de nous le faire faire. Selon la météo, on devrait avoir 8-10 nœuds donc si j’ai ces conditions là, je devrais être à la bouée BXA dans 15 heures et si je n’ai pas de vent et bien on verra. Nous avons passé ODAS vers deux heures du matin. Il y a eu une espèce de « schmilblick », la bouée était décalée : on a décidé de passer un point fictif. J’ai dormi cet après-midi, et j’ai aussi dormi deux fois 10 minutes avant que ça rentre. J’ai perdu un peu de terrain, je n’ai plus qu’un mille de différence.

Gildas Mahé (Interface Concept) – 2ème du classement de 5 heures :

On est sous spi serré, c’est un peu chaud de rester sous pilote. Je ne sais pas à quelle heure j’ai passé ODAS, vers deux heures du matin je crois. On a fini par avoir des vents qui nous ont permis d’accélérer. On avance ! Nous sommes sur le parcours normal, nous n’avons pas eu de réduction de parcours. Là c’est direction la bouée BXA puis vers les Sables d’Olonne. C’est sympa, on a un bord de largue serré, on est plutôt bien sur la route. Les prévisions météo changent beaucoup et la situation générale n’est pas simple, je ne sais pas ce que cela va donner. On maîtrise peu la météo, là ce sont des bords de vitesse et il faut s’appliquer pour rester avec les leaders.

Xavier Macaire (Skipper Hérault) – 17ème au classement de 5 heures :

J’ai passé la bouée ODAS il y a une petite heure (vers 4h30). Là on du vent de Nord-Ouest, 15 nœuds à peu près. Du coup on a fait un empannage sous spi, on est bâbord amure. C’est rapide, on a un petit passage où l’on avance et c’est pas mal, il faut en profiter. Hier après-midi nous étions sous spi, on a eu des empannages mais c’est frustrant de ne pas pouvoir aller tout droit vers la marque. Si le vent retombe devant, ça peut me donner une chance de revenir un peu. Pour le moment, je ne vois pas d’option à prendre : la météo manque de précision. Pour le moment, je privilégie la route directe en attendant de voir ce qu’il va se passer plus tard. Cette nuit avant ODAS, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil alors que je voulais faire une petite sieste. Je suis plutôt en forme mais je vais essayer de me reposer un peu tout de même.

Source

RivaCom

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : La Solitaire du Figaro