Chacun sa route, chacun son chemin

  • @ Alexis Courcoux
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Ils ont pris des options radicales après le passage de La Palma aux Canaries ! Ce matin, la flotte de la Transat AG2R LA MONDIALE est pour le moins dispersée. Clairement, des options se dessinent déjà. Il y a les partisans de l’Ouest comme Bretagne – Crédit Mutuel Performance, et ceux qui pointent leurs étraves vers le Sud, à l’image de Skipper Macif, 30 Corsaires et Safran – Guy Cotten. Au petit matin, tous naviguaient au près dans 10 nœuds de vent sur une mer lisse éclairée par la lune…

La Palma se fait encore désirer pour les trois derniers. Lorientreprendre, Guadeloupe Grand Large 1 et Guadeloupe Grand Large 2 (désormais à 128 milles de la tête de flotte) peinent au près dans les petits airs à rejoindre le way point obligatoire à laisser à tribord au nord des Canaries. Le tandem Livory/Farsy n’est plus qu’à 12 milles. Il devrait doubler La Palma dans la matinée, soit près de 20 heures après les premiers. L’écart s’est creusé cette nuit…

Divergences de route et de point de vue

Pendant ce temps-là, les onze autres Figaro Bénéteau 2 entament leur traversée de l’Atlantique. De manière bien différente… La flotte ressemblait à 5 h à une étoile, chacun ayant choisi son chemin. Michel Desjoyeaux et Corentin Horeau (Bretagne – Crédit Mutuel Performance) ont rapidement fait route vers le Nord-Ouest, tandis que dans le même temps, Fabien Delahaye et Yoann Richomme (Skipper Macif) pointaient au Sud. Cette nuit, 30 Corsaires, Safran-Guy Cotten ont suivi Skipper Macif, puis, tôt ce matin La Cornouaille obliquait également. « Nous allons chercher les alizés profonds près du Cap Vert. Nous allons avoir quasiment 24 heures sans vent. Nous n’avons pas trop le choix, il faut vraiment passer cette bulle pour aller récupérer les alizés. » expliquait Gwenolé Gahinet à la vacation de 5 heures.

Joker !

Entre les deux extrêmes, la majorité de la flotte fait de l’ouest, voire du sud-ouest, peut-être pour se laisser encore un peu de temps avant de se décider vraiment. « La priorité, c’est de trouver du vent. Pour nous, il y en a plus dans l’Ouest. Maintenant, on ne s’interdit pas de descendre dans le Sud le plus vite possible. » expliquait Kito de Pavant (Made in Midi) ce matin. Il y a donc ceux qui n’ont pas complètement tranché. Made in Midi, Interface Concept, et Gedimat sont dans ce cas. Erwan Tabarly avouait avoir mis en place une stratégie avec son compère Thierry Chabagny. Pour l’heure, ils font route vers l’Ouest. Secret du bord oblige, personne n’en saura plus ! Quant à Generali et Scutum, ils pointent au sud-ouest.

Quelle que soit l’option choisie, tous vont naviguer dans des petits airs durant au moins 24 heures. Reste à savoir où et quand le vent va rentrer en premier… Le suspense reste entier.

LES MOTS DES MARINS

Kito de Pavant, Made in Midi :

Nous sommes toujours dans la pétole, mais ça avance tout doucement. Nous avons un peu d’air. Cela permet de se reposer. Le passage de La Palma était assez curieux. Nous avions assez peu d’information sur les autres concurrents. Nous étions hier soir à la bagarre avec La Cornouaille, Scutum et 30 corsaires. Nous nous sommes fait coller tous les trois. Nous avons eu l’impression d’avoir pris vraiment « cher ». Ensuite, nous avons retrouvé nos camarades. C’était un nouveau départ. La priorité c’est de trouver du vent. Pour nous il y en a plus dans l’Ouest. Maintenant on ne s’interdit pas de descendre dans le Sud le plus vite possible. Actuellement, nous avons du vent de sud-ouest, donc soit nous faisons du sud, soit de l’ouest. Il n’y a pas beaucoup de vent prévu pour les jours à venir. Nous allons voir les options qui peuvent se décider. Notre idée à nous, c’est de garder la possibilité de faire l’un ou l’autre. Il y a une lune super, nous avons eu une nuit super, cela change des précédentes. Nous sommes un peu fatigués.

Gwénolé Gahinet, Safran – Guy Cotten :

Nous avons à peu près 10 nœuds de vent, nous faisons du tribord amures vers le sud. Nous sommes allés chercher les alizés profonds près du Cap Vert. Nous allons avoir quasiment 24 heures sans vent. Nous n’avons pas trop le choix, il faut vraiment passer cette bulle pour aller récupérer les alizés. La Palma, c’était très joli et très impressionnant. Quand nous avons passé le waypoint de La Palma, il y avait 30 nœuds et des orages. Ca s’est calmé ensuite, c’était très beau. La mer est assez saine, donc nous arrivons à bien dormir. C’est assez reposant, cela fait du bien, car le début de la course était assez physique. La transat devrait durer 23 jours.

Erwan Tabarly, Gedimat :

Nous sommes au près, dans une dizaine de nœuds de vent. La mer est calme, le bateau ne tape pas. C’est du près agréable. Nous étions contents de franchir le passage de La Palma en tête. Cela s’est joué sur la fin, sur la dernière bascule, nous ne pensions pas que notre stratégie allait payer. Nous sommes passés assez loin de l’île, mais cela donne envie de s’y arrêter. Nous étions à ce moment là sous la pluie, sous les orages. Pour l’instant, nous faisons de l’ouest mais je ne vais pas dévoiler notre stratégie. Nous sommes étonnés qu’il y ait autant de différence entre tous les concurrents. Les conditions météo ouvrent la voie à plusieurs options. Cela va être tactique. C’est intéressant et cela ne va pas être facile, ça attaque de tous les côtés. Il va falloir suivre son intuition et être bien réglé.

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