PRB attendu ce dimanche matin !

© Jean-Marie Liot / DPPI

Vincent Riou et Jean Le Cam devraient franchir la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre ce dimanche matin après 8h00 (heure locale), soit avant midi (heure française). Le duo aura donné le tempo sur cette onzième édition en enfonçant le clou sur le rush final puisque Safran et Maître CoQ sont tout de même relégués à plus de cent milles !

La dernière ligne droite n’aura pas été de tout repos ! A vingt nœuds de moyenne depuis que PRB a traversé le front orageux au large de Rio de Janeiro, Vincent Riou et Jean Le Cam mettent les bouchées doubles pour clore ce parcours entre Le Havre et Itajaí de 5 450 milles… Avec ce tempo, il faut s’attendre à un final entre les monocoques Imoca à partir de 8h00 ce dimanche (heure Brésil, soit 11h00 heure française), ce qui ferait autour de dix-sept jours de mer pour boucler cette transat Nord-Sud !

Un dauphin incertain

Car rien ne semble désormais pouvoir freiner le duo qui a en sus réussi à faire le break face à ses deux poursuivants. Maître CoQ (Beyou-Pratt) et Safran (Guillemot-Bidégorry) sont certes depuis au coude à coude mais à cent milles derrière le leader, et la place de dauphin va se disputer jusqu’à l’arrivée : à peine cinq milles séparent les deux tandems ! Dans cette brise de secteur Est-Sud Est de plus de vingt nœuds, le rythme depuis le passage du cap Frio sollicite encore plus les marins qui cumulent plus de 5 000 milles de course, et le matériel qui n’a pas eu de pause depuis deux semaines !

La place de dauphin se joue donc au prix d’un dernier coup de collet qui a des allures de botte de Nevers : il faut que tout fonctionne parfaitement pour que les duellistes se départagent… Car sur cette Transat Jacques Vabre, il n’y a jamais eu de réel temps mort, de pause ou de relaxation. Ce virage brésilien au large du cap Frio le confirme encore : être décroché ne serait-ce que de quelques milles rend le retour aux avant-postes presque impossible. Cheminées Poujoulat (Stamm-Legros) à plus de 250 milles du leader n’a jamais eu une ouverture depuis le passage du Pot au Noir ! L’avantage a toujours été donné à la tête de la flotte. Et cela semble être le même scénario pour les Class40’ !

Ménager la monture

Car pour GDF SUEZ, la problématique est identique : Sébastien Rogues et Fabien Delahaye ont désormais comme objectif principal de gérer leur avance sur leurs deux poursuivants, Mare (Riechers-Brasseur) et Tales Santander 2014 (Pella-Santurde) qui sont à plus de cent milles alors que Itajaí est à 1 600 milles. Les leaders vont donc changer de stratégie : il ne s’agit plus de creuser de l’écart mais juste de le maintenir et surtout d’éviter qu’une initiative puisse porter ses fruits. Or avec une grande ligne droite à effectuer au moins jusqu’au cap Frio, il n’y a pas d’option tactique marquée : si un poursuivant prend une initiative (limitée au moins jusqu’au cap Frio), le leader va tout de suite s’intercaler entre lui et la ligne d’arrivée pour éviter toute surprise !

Comme pour les Imoca, la place de dauphin va donc être très disputée, mais le match est aussi de haut vol pour les suivants : trois duos sont au coude à coude après l’équateur à quelques milles les uns des autres. Watt & Sea (Bestaven-Ducroz), Groupe Picoty (Caso-Chappellier) et SNCF Geodis (Amedeo-Tripon) naviguent à cinq milles d’écart ! Et le groupe derrière qui a aussi passé l’équateur cette nuit, est au contact : ERDF-Des pieds et des mains (Seguin-Richomme), Campagne de France (Mabire-Merron), Vaquita (Petter-Hanakamp) et Caterham Challenge (Gascoyne-Thompson) n’ont pas fini de se disputer…

Ils ont dit :

Jean Le Cam (Imoca PRB)

Au niveau des conditions, il y a une espèce de front qui se trimballe, ça se dégage un peu, c’est assez rapide comme depuis le début. Cela fait de l’humidité en même temps : on a des nageoires qui vont nous pousser… On devrait arriver dans la matinée (heure française), pour le petit déjeuner heure locale. Ca va être parfait ! C’est sûr qu’on a mené les bateaux à vive allure : on avait prévu 19 jours et on va en mettre 17. Depuis le départ, nous sommes allés vite ! Avec Macif, Safran, Maitre CoQ…, on a fait la course ensemble, et avec François et Michel, c’était un coup toi, un coup moi et puis ils se sont arrêtés, et on s’est arrêté aussi. Que ce soit pour Macif ou pour PRB, les safrans n’avaient jamais cassé mais à force d’être sollicités, ils ont pété…
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Fabien Delahaye (Class40’ GDF SUEZ)

Ça avance vite : on marche entre 13 et 17 nœuds, autant dire qu’on fait du mille rapide vers Itajaí ! La course commence à être éprouvante pour le matériel, nous ça va pour le moment physiquement, mais il faut préserver le matériel et tenir jusqu’au bout. Et pour ça, avoir un matelas d’avance, ça permet d’être un cran en-dessous par rapport à nos adversaires directs. Il va falloir conserver cette avance sur la fin de parcours qui stratégiquement, est relativement claire pour l’instant. C’est assez direct et simple. On a des bords de vitesse pure assez facile sous gennaker où on peut exploiter à 100% la vitesse du bateau sans forcer…
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Positions du 23/11 à 23h00

CLASS40

1 – GDF SUEZ à 1653,15 milles de l’arrivée
2 – Mare à 105,57 milles du premier
3 – Tales Santander 2014 à 124,21 milles du premier

MULTI 50

1 – FenêtréA Cardinal arrivé le 22/11/13 à 6h40mn 15s HF
2 – Actual arrivé le 22/11/13 à 11h47mn 30s HF
3 – Rennes Métropole / Saint-Malo agglomération à 764,86 de l’arrivée

IMOCA

1 – PRB à 213,63 milles de l’arrivée
2 – Maitre CoQ à 106,75 milles du premier
3 – SAFRAN à 110,97 milles du premier

MOD70

1 – Edmond de Rothschild arrivé le 18/11/13 à 18h03mn 54s HF
2 – Oman Air-Musandam arrivé le 18/11/13 à 23h 04mn 09s HF

Source

Soazig Guého

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