La (sur) vie de Lalou Roucayrol et Mayeul Riffet

Multi 50 Arkema-Region Aquitaine / Lalou Roucayrol - Mayeul Riffet portrait in a mirror prior to the Transat Jacques Vabre start in Le Havre (North France)

© Jean-Marie Liot / DPPI

Quelques heures après avoir été secourus par le remorquer WEST, suite à leur chavirage il y a près de 4 jours sur la Transat Jacques Vabre, Mayeul Riffet et Lalou Roucayrol se confient sur les conditions de vie dans la coque retournée d’Arkema – Région Aquitaine. Les conditions de mer ne permettant pas de procéder à la manœuvre de retournement, le trimaran est actuellement pris en remorque, à l’envers, derrière eux. Leur arrivée dans le port de Cascais est prévue pour le lundi 18 novembre.

Extraits de la vacation officielle réalisée ce jour.

Mayeul Riffet :

Ca va pas mal. On est maintenant sur le remorqueur. On a enfin pu prendre une douche et manger un bout. Notre bateau est toujours à l’envers et fait route vers Lisbonne accroché derrière nous. Les conditions de mer sont tellement mauvaises qu’il a été très difficile de mettre le bateau en remorque et donc impossible de faire la manœuvre de retournement.

Dans nos 4m², on a fait passer le temps comme on a pu. On jetait régulièrement un coup d’œil dehors puis devions également nous occuper du bateau. A l’intérieur on a fait de la lecture, et avons beaucoup parlé avec Lalou, de nous, de l’avenir, de choses et d’autres… Dans ces conditions, on pense beaucoup, et on essaye de ne pas devenir dingue dans cet espace confiné.
Sortir du bateau et monter sur le remorqueur a été si périlleux que nous n’avons pas tenté la manœuvre de retournement. C’est déjà bien qu’on soit là, et c’est un exploit d’avoir réussi à mettre le bateau en remorque. On a failli le détruire plusieurs fois avec le remorqueur, juste pour l’amarrer ! Le bateau dérivait vite c’était vraiment compliqué. Il se situe 200 mètres derrière nous, la structure a l’air de bien tenir.

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Lalou Roucayrol :

Notre espoir était de sauver le bateau. Nous le ramenons donc ainsi et pour l’instant il est intact. Ce bateau représente l’incroyable travail d’une équipe depuis 3 ans, et il me tenait à cœur de le ramener au port. Je n’en suis pas à mon premier chavirage et à chaque fois, je reviens à mon humble niveau de la perception humaine, de la condition de marin. Nous avons réussi à tenir grâce aux nombreux messages de soutien que notre équipe nous a transmis, de nos partenaires, familles, amis, et des journalistes. Avec Mayeul, nous avons beaucoup appris sur nous-mêmes, sur la survie en mer mais aussi sur cette opération de sauvetage très compliquée. Replonger, se faire récupérer par le remorqueur dans une mer forte, avec beaucoup de prise de risque… c’est dur ! On va prendre le temps de réfléchir à tout ça pendant les 4 jours de mer qui nous attendent avant d’arriver à Cascais.

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Source

Marie-Astrid Parendeau

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