Le temps du changement

© Jean-François Hervo/TeamWork M2 Speed Tour

Chers amis,

Vous avez, comme moi, apprécié le spectacle télévisuel époustouflant que nous ont réservé les deux AC72 et, quelques jours avant, les AC45 de la Youth America’s Cup. Quelle claque ! La révolution du catamaran est en marche, et très probablement celle de la voile de compétition en général. Car, n’en déplaisent aux puristes, les interminables bananes vont nous paraître bien ternes en regard des récentes compétitions de la baie de San-Francisco.

Certes, les calmes lacs suisses ne nous permettront pas de faire voler nos bateaux d’un simple coup de cuillère à pot, fut-elle en carbone. En revanche, nous ne manquons de rien pour organiser des manches d’action, courtes, intenses et pleines de rebondissements. Nous avons amorcé ce changement cette saison lors de certains Grand Prix. Allons-y franchement l’année prochaine.

Des idées et du courage – et une bonne dose d’abnégation à vrai dire – c’est de toute façon ce qu’il faudra à la nouvelle équipe qui me remplacera à la tête de l’AM2. Quelques membres m’ont déjà fait part de leur intérêt, ce qui me réjouit, même s’il reste encore de la place à bord pour les motivés. Les nouvelles impulsions ne peuvent que générer des énergies positives pour la classe. À vous de jouer. Je serai votre premier supporter.

Je redeviendrai pour ma part un simple compétiteur, désireux de se vider l’esprit et de se défouler sur un catamaran formidablement bien né qui, pour son dixième anniversaire, mériterait quand même bien de se faire offrir son premier vol…

Votre dévoué Rodolphe Gautier, Président sortant de l’AM2.

Mais qui se cache derrière ce 75ème Bol d’Or Mirabaud?

Olivier Schenker, skipper et propriétaire du M2 «75ème Bol d’Or Mirabaud», fait partie des figures incontournables du circuit, qu’il fréquente depuis les premières années. Montagne de muscle, l’homme à la carrure de Hulk impressionne très vite ceux qui le rencontrent pour la première fois. Peu loquace, il laisse toutefois transparaître son caractère de dur au cœur tendre, pour quiconque prend le temps de faire sa connaissance.

Adepte de la classe depuis sont lancement, il a d’abord navigué en Ventilo 28 avant d’acquérir son premier M2, Banque Piguet. «Le bateau a fini dans les arbres, lors d’un transport en hélicoptère», relève l’intéressé, qui se souvient encore de la frayeur du pilote, lors de ce malencontreux incident qui n’a eu que des conséquences matérielles.

Pas refroidi par l’expérience, il est ensuite devenu propriétaire du SUI 13, l’actuel ‘75ème Bol d’Or Mirabaud’. Ce partenariat peu commun a été mis en place depuis deux ans, dans le but de promouvoir au-delà du Léman, la plus grande régate en eau fermée du monde. «Maintenant que le 75ème est derrière, j’espère qu’ils vont revenir vers moi pour qu’on parle du 80ème» dit-il en souriant.

Troisième du TeamWork M2 Speed Tour 2013, Olivier Schenker et son équipe ont également remporté le dernier Grand Prix de l’année, au Yacht-club de Genève. Engagé avec les frères Preitner et Alexandre Massard, il compte bien revenir en 2014 pour poursuivre sa progression. Il rappelle toutefois qu’un résultat tel que celui q’il vient de signer ne tombe pas du ciel. «Il faut bosser pour se démarquer. J’ai une équipe qui s’investit beaucoup. Et même si on est tous très occupé, on essaye d’avoir un programme d’entraînement assez intense, en tout cas en début de saison.»

Quand le vainqueur joue les prolongations

Si la plupart des concurrents du TeamWork M2 Speed Tour 2013 ont remisé leur monture pour l’hivernage à l’issue du Grand Prix de Genève, le vainqueur du championnat ne s’est pas arrêté en si bon chemin et a poursuivi les navigations dans le cadre d’actions de son partenaire GSMN Genolier. Le bateau, accompagné de Patrimonium et Victorinox, s’est donc rendu à Lugano et Zurich, pour deux événements corporatifs. «Nous avons des établissements dans ces régions, et invitons les médecins qui collaborent avec le Groupe à assister à des petites régates, et à naviguer », explique Benoît Fallot, représentant de GSMN Genolier. Des petites manches sont lancées près du bord, pour que le public puisse profiter au maximum du spectacle. «Nous avons quatre à cinq cents invités pour chacun des événements. C’est une partie très importante de notre partenariat. Nous privilégions vraiment la communication interne. Si l’on tient également compte du Bol d’Or Mirabaud, durant lequel nous sommes présents à la Réserve; du Grand Prix de Morges, que nous soutenons, et du Bol d’Or du lac de Neuchâtel pour lequel nous affrétons un bateau de passager, ce sont plus de 2000 personnes qui ont profité des M2 en 2013.»

Sponsor atypique et engagé, GSMN Genolier démontre combien le partenariat avec un M2 peut être intéressant à l’externe, mais également à l’interne.

Un peu de M2 autour du monde

Yvan Bourgnon, skipper de Valruz Création, 5ème du TeamWork M2 Speed Tour 2013, est parti début octobre à l’assaut d’un tour du monde en catamaran non habitable. Projet fou et audacieux, cette idée que le skipper franco-suisse développe depuis plusieurs années s’est enfin concrétisée. Défi SMA a en effet quitté les Sables d’Olonne le 5 octobre, pour une première étape vers la Corogne. Au moment où nous écrivons ces lignes, le bateau est en escale à Agadir, au Maroc, et doit ensuite gagner Lanzarote, les Antilles, le Canal de Panama, la Polynésie française, la Nouvelle Calédonie, l’Indonésie, le Sri-Lanka, Oman, Djibouti, Suez et Gibraltar avant de faire son grand retour aux Sables d’Olonne. Le tout sur une période de 11 mois. Le bateau, spécialement conçu pour cet exploit, a bénéficié de la technologie des M2 puisque les poutres de liaison de Défi SMA proviennent d’un Ventilo M2.

Yvan Bourgnon ne sera donc pas présent sur le circuit en 2014. Son périple, qui devrait intéresser tous les amateurs de multicoques de compétition, peut être suivi sur www.defisma.com.

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AM2 Speed Tour

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