Décollage imminent pour Cheminées Poujoulat

© Thierry Martinez/SEA&CO

Fin prêts depuis plusieurs jours déjà, Bernard Stamm, Philippe Legros et leur 60 pieds Cheminées Poujoulat s’apprêtent désormais à rejoindre le Havre, port de départ de la 11e édition de la Transat Jacques Vabre. Ils quitteront donc Brest demain, en tout début d’après-midi, pour rallier la Haute-Normandie. Au menu : 230 milles qui devraient, pour l’essentiel, être avalés à vitesse grand V puisqu’un vent de sud sud-est soufflant entre 20 et 25 nÅ“uds est annoncé en Manche pour les prochaines 48 heures. L’occasion, pour le duo, de rentrer doucement dans le vif du sujet et de réviser ses gammes une dernière fois en configuration course, avant le jour J.

Si c’est finalement dans des conditions un peu moins musclées que prévues que Bernard Stamm et Philippe Legros vont effectuer leur convoyage jusqu’au Havre, demain, c’est tout de même avec une bonne brise d’une vingtaine de nœuds qu’ils vont devoir composer entre la pointe Finistère et la Haute Normandie. « Nous allons bénéficier d’un bon flux de sud sud-est qui devrait même être un peu plus soutenu sur la fin. Le point positif, c’est que nous allons faire la route directe au reaching, quasiment du début à la fin. En clair, nous nous préparons à un convoyage express » explique Bernard Stamm. De fait, lui et Philippe Legros devraient mettre entre 17 et 18 heures pour rallier le bassin Paul Vatine du deuxième port français. « Comme nous sommes tout à fait prêts, ces 230 milles vont nous permettre de valider des petites choses de routine, comme les envois de fichiers ou de photos ou encore de vérifier si nos adresses mails sont bien paramétrées. Nous tâcherons également d’utiliser l’ensemble des systèmes du bord pour une ultime vérification » a précisé le skipper suisse qui prévoit d’amarrer sa monture au Havre vendredi matin, avant 12 heures comme le stipule le règlement de course de la Route du Café.

Une approche sereine

« Ces derniers milles avant le coup d’envoi de l’épreuve seront simplement une bonne révision générale de nos réglages et du reste car le bateau est à 100% de son potentiel. Nous avons le sentiment d’avoir exploité le temps dont nous disposions au mieux, d’autant que Cheminées Poujoulat a pu faire tous les entrainements car il n’y a eu aucun croche-patte dans sa préparation » a indiqué Bernard, pas mécontent, évidemment, d’avoir gagné en sérénité depuis la fin du Vendée Globe. « Après le tour du monde, l’investissement et l’expérience de chacun ont permis de finir le bateau. Il est aujourd’hui tel que nous l’avions imaginé au départ » a ajouté le marin, visiblement satisfait du travail accompli ces derniers mois, à la fois à l’intérieur du chantier et sur l’eau. De ce fait, il ne cache pas sa motivation de faire parler la puissance de sa machine entre les côtes normandes et celles du Brésil. Mais avant cela, c’est un programme chargé qui l’attend. Idem pour Philippe. Les deux hommes ont, en effet, rendez-vous ce week-end pour des régates d’exhibition en Bénéteau 7.50 sur le bassin de l’Eure. Ils ne s’accorderont ensuite que 48 heures « off » auprès de leurs familles avant d’entamer quatre journées « marathon » consacrées aux diverses obligations et sollicitations, celles-là mêmes qui caractérisent les grands évènements.

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Rivacom

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