Une édition de plus en plus internationale

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Aujourd’hui, mardi 24 septembre, près de 200 monocoques provenant d’une vingtaine de pays prendra le départ de la première manche des Régates Royales – Trophée Panerai de Cannes. Cette dernière journée à terre est l’occasion pour les marins de finaliser la préparation des bateaux et pour les spectateurs d’admirer enfin ces monocoques après une année d’absence. Avec cinq journées de régates au programme pour les classiques, les Dragon, Requin et BOD, l’aventure des Royales ne fait que débuter.

Chaleur, ciel bleu, très légère brise, il n’en fallait pas plus en cette veille des premières manches des Régates Royales de Cannes pour permettre aux équipages de peaufiner, briquer et s’adonner à la traditionnelle chaîne des inscriptions.
Les spectateurs présents sur le Vieux port de Cannes peuvent enfin admirer ces magnifiques unités amarrées poupe à quai, certains en profitant même pour découvrir l’histoire de ces monocoques qui ont tous marqué d’une façon ou d’une autre les grandes pages du yachting mondial depuis une centaine d’année. Du très célèbre Manitou de l’ancien président américain JFK et de la réplique de son premier voilier, Wianno Senior, en passant par Il Moro di Venezia, l’un des tout premiers Maxis de l’air moderne ou bien encore des deux magnifiques goélettes jumelles de 50 mètres de long, Elena et Eleonora. Mais cette 35e édition des Régates Royales de Cannes est également marquée par l’entrée dans le club des voiliers centenaires de Nin, un cotre aurique nouveau venu dans la compétition. Ils sont actuellement une douzaine à porter fièrement cet âge à deux chiffres : Bona Fide (1899), Elena of London (1911), Eva (1906), Kelpie (1902), Mariquita (1911), Mariska (1908), Moonbeam III (1903), Nan of Fife (1896), Oriole (1905), Véronique ( 1907) et Wayward (1908). Depuis quelques années le nombre de participants ne cesse de croître avec des bateaux toujours très bien entretenus, propriétés de passionnés qui ne louperaient pour rien au monde ce rendez-vous où tradition, compétition et convivialité vont de pair.

L’accent de la voile

Qu’ils viennent d’Argentine, de Malte, des Iles Cayman ou de l’ile de Man, pour les plus exotiques, ou encore de Russie, de Finlande, du Danemark, de Jersey mais aussi les traditionnels équipages français, anglais, allemands, italiens, suisses, … tous ont convergé dans le sud de la France, dans cette ville qui résonne déjà d’un accent international, Cannes. Mais sur Sonny, l’accent sud-américain résonnera de la plus belle des façons. Avec German Frers à son bord, le célèbre architecte à la renommée internationale portera haut les couleurs de l’Argentine.
Les 1500 marins qui composent cette flottille 2013 parlent pourtant tous le même langage, celui de la mer et du vent sans qui les régates n’auraient pas lieu.
Mais avant d’en découdre dans la baie, ces équipages préparent avec minutie ces unités qui demandent beaucoup d’attention, certains en profitant même pour aller tirer quelques bords pour roder les manœuvres, valider quelques choix ou tout simplement pour prendre le pouls de la baie.
« Les Régates Royales de Cannes monte en puissance aussi bien sur la qualité des bateaux, leur beauté et sur le niveau des marins en compétition. Sur cette 35e édition, nous avons encore plus de nationalités qu’avant, 20 cette année et la taille des bateaux en compétition explose aussi avec des unités, 5 ou 6, de plus de 50 mètres. Je suis vraiment ravi du plateau pour cette édition 2013 » nous confie Jacques Flori, Président du Yacht Club de Cannes.

La rencontre du troisième monotype

La classe des Dragon, la plus représentée depuis des décennies à Cannes, sera une nouvelle fois au centre de magnifiques confrontations où les écarts se comptent parfois en secondes. Avec la présence du trio vainqueur en 2012, Annapurna d’Anatoly Loginov (RUS), Cloud de Giuseppe Duca (ITA) et Blue Lady de Soren Pehersson (DAN), la compétition n’en sera que plus intense, certains désirant prendre une revanche. Il faudra pourtant compter sur la très grande expérience de Tommy Muller sur Finito qui termine 4e de la Gold Cup cette année, juste devant Loginov.
Après une quinzaine d’années d’absence, la classe des Requin revient à Cannes. Pour un œil non averti, la confusion avec le Dragon est courante, mais ce monotype de 9m60 de long a la caractéristique d’être habitable. Rapide et marin il a été dessiné en Finlande en 1930 mais c’est en France qu’il a connu ses heures de gloire. À Cannes, trois représentants de la classe devraient prendre part aux régates.
Du côté des Broad One Design, ils seront au moins 7 à prendre le départ demain matin. L’histoire de cette classe a débuté en 1900 suite à la demande du Royal Norfolk & Suffolk YC à Lowestoft de posséder un petit bateau pour courir à la journée. Avec ses 7 m 30 de long, ce voilier initialement conçu en bois a depuis connu la révolution de la fibre de verre. No 3 de la série, Flittermouse (ANG) devra faire face à un BOD français, Dipper et 5 autres concurrents anglo-saxons.

Météo estivale

L’anticyclone qui semble avoir décidé de poser ses valises sur une grande partie de la France offre des conditions quasi estivales sur les Alpes Maritimes. Pour la première journée des régates, les prévisions annoncent un vent se renforçant au fil de la journée de force 2 à 5 dans les rafales, virant du nord-est dans la matinée au sud sud-ouest dans l’après-midi. La tendance pour la semaine devrait être du même acabit. Des conditions qui devraient permettre au comité de course d’envoyer un maximum de manche pour le plus grand plaisir des marins, spectateurs, journalistes et photographes.

Source

Soazig Guého

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