La Translem’ pour Alain Gautier et Philippe Raphoz

  • © Jean-Francois Hervo
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Au terme de 14h01 de course, ce sont les français Alain Gautier à bord du Psaros 33 RAIJIN et Philippe Raphoz sur l’A27 MISTER BEE qui remportent la 40ème édition de la Translémanique en Solitaire, respectivement en temps réel et compensé. Samedi au soir, l’arrivée des premiers concurrents en temps réel s’est jouée entre Alain Gautier qui a mené la course entière, talonné de près par Philippe Seguret sur le Luthi 34 PRO YACHTING. Saluons les 67 navigateurs qui se sont armés de patience, pour certains jusqu’en milieu de journée dimanche, mettant un point d’honneur à boucler le parcours dans le temps imparti.

Edition anniversaire oblige, les hostilités s’ouvrent dès le vendredi 30 août avec la présence d’ambassadeurs venus non seulement pour régater mais également partager leur passion avec les concurrents et amateurs de rencontres du genre (ndrl : Alain Gautier et Aurélien Ducroz ont fait le déplacement depuis la Bretagne). Le skieur-skipper Aurélien Ducroz présente quelques images de son défi « Latitude Neige Longitude Mer » qu’il est actuellement en train de préparer, coaché par Michel Desjoyeaux. Enfant du lac et multiple fois titré champion du monde, le talentueux Philippe Durr prend ensuite la parole pour compter une série d’anecdotes au sujet de la première édition de la Translémanique, dont il était sorti vainqueur à la barre d’un Toucan cabine.
La course réputée pour être physique, s’annonce comme une régate d’endurance mentale pour cette 40ème édition. Les concurrents savent déjà que la journée et la nuit à venir vont être plus longues que les années précédentes, mais la « Translém », comme les habitués l’appellent, c’est aussi une histoire humaine où les proches participent virtuellement grâce au suivi cartographique sur Internet. Peu ou pas mal de vent, seul à la manœuvre, à la barre et surtout à la tactique, voilà les paramètres qui rendent cette course lémanique si particulière.

Samedi 31 août au matin, les pontons de la Société Nautique de Genève frémissaient sous les pas décidés des 87 marins engagés dans cette aventure d’un week-end. Les derniers préparatifs vont bon train. Tout un programme pour des amateurs éclairés et passionnés. Il y a ceux qui ont peaufiné leur embarcation depuis plusieurs jours déjà, cherchant trucs et astuces afin d’optimiser la manœuvre. Et puis il y a ceux qui n’ont pas eu vraiment le temps de se préparer et qui courent encore à la recherche d’une poulie, d’une écoute légère ou d’un sandwich supplémentaire.

9 heures 30, le coup de canon du départ est donné. La fraîcheur matinale se réchauffe bien vite et l’activité thermique naissante permet aux plus rapides de s’échapper sous spi. Un léger Séchard envahit pacifiquement le lac et permet à la flotte de bateaux de rejoindre Yvoire. Les pemiers ont réussi à s’échaper dans un Rebat pour approcher la marque de Lutry sur le coup des 17 heures. Alain Gautier sur le Psaros 33 RAÏJIN contourne la bouée une minute seulement devant Philippe Seguret sur le Luthy 34 PRO YACHTING. La bise finalement sortie permet au reste de la flotte d’accélérer en direction de la bouée de Lutry.

La première moitié de la flotte seulement parvient à passer la bouée de Lutry avant 22 heures alors que les deux premiers concurrents en réel sont déjà au coude à coude du côté de Mesery. Les premiers Grands Surprises se trouvent à la marque de St-Prex et les Surprises entre Lutry et St-Prex.

La bise continue à pousser les concurents en direction du radio phare et jusque sur la ligne d’arrivée devant la société Nautique de Genève. Alain Gautier parvient à conserver sa position de leader et franchit la ligne victorieux après 14 heures et 01 minute de course. Derrière lui, Philippe Seguret termine en seconde position 4 minutes plus tard devant Luc Munier.

Alain Gautier revient sur sa course en ces termes :

Les conditions étaient finalement meilleures que celles annoncées. Malgré un départ moyen, j’ai réussi à revenir sur le concurrent qui menait la tête de la course au large d’Yvoire. C’est là que la bagarre a commencé véritablement et nous ne nous sommes pas vraiment lâchés jusqu’à la fin. D’Yvoire, nous sommes partis à Gland en un bord où tour à tour nous prenions la tête. J’ai réussi à reprendre le devant lors du passage de la marque de Lutry en anticipant sur mon affalage de spi. Nous sommes restés bord à bord pour le retour. Il fallait rester concentré, ne rien lâcher et enchaîner les hissés et affalés de spi jusqu’au bout. C’est précisément ce que j’aime dans ces formats de régates en solitaire. Depuis 2006, je n’avais plus fait de courses en solitaire et cela faisais longtemps que j’avais envie de m’y remettre. Après 30 années de navigation assez intense, cette expérience me donne plus que jamais envie de reprendre le solitaire, que ce soit pour de petites ballades ou plus grandes courses. Gagner à la régulière mais avec une belle bagarre à la clé m’a apporté un immense plaisir.

Philippe Raphoz raconte ses anecdotes :

Pour le lancement de l’A27, nouveauté d’Archambaut, c’est plutôt concluant. Il faut dire que j’ai dû me faire remorquer pour sortir du port en raison d’une panne de moteur. Parti plus tard que tout le monde, je me suis rendu compte d’un souci de vitesse. J’ai alors bien vite décidé de plonger à l’avant de mon bateau et j’en ai extrait deux pleines liasses d’algues. La haine de me retrouver dans cette situation m’a donné une énergie sans pareille. J’ai su tirer les bons bords et suis bien vite remonté sur mes concurrents. De nuit, j’ai envoyé mon spi plus rapidement que les autres. Ca a payé et j’ai pu creuser l’écart jusqu’au bout.

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