Beau départ pour le Trophée Marie-Agnès Péron 2013 !
C’est le jour J pour le Trophée Marie-Agnès Péron ! Les 70 concurrents en lice pour cette épreuve qualificative pour la Mini Transat, et comptant pour le Championnat de France, se sont élancés à 15h ce jeudi en Baie de Douarnenez. 15 nœuds, du soleil et une belle houle étaient au programme de cette entame de 200 milles entre mer d’Iroise et sud Bretagne ; 200 milles qui s’annoncent finalement musclés et techniques !
Les mines des solitaires affichaient de larges sourires ce matin à l’issue du briefing météo du Trophée Marie-Agnès Péron 2013. Les conditions annoncées pour cet aller-retour entre Douarnenez et le phare des Birvideaux (au large de Quiberon) sont beaucoup plus toniques que prévu initialement. La dorsale anticyclonique qui se positionne actuellement sur la côte Atlantique va glisser vers l’Est dès demain après-midi pour céder sa place à un front froid venu du large.
Le vent ? ça va, ça vient…
Les 15 à 20 nœuds de secteur sud-ouest du départ vont permettre aux 70 solitaires de sortir rapidement de la baie de Douarnenez. Ces premières heures de course sont en revanche toujours délicates. La flotte est groupée, les risques de collision sont bien réels et les options tactiques parfois lourdes de conséquences.
En soirée, et jusqu’à vendredi matin, le vent va faiblir progressivement, sans toutefois s’évanouir complètement. Et, à la mi-journée demain, les premiers signes de l’arrivée du front dépressionnaire commenceront à se faire sentir… Une brise de 15 à 20 nœuds de secteur sud, se renforçant à 20 – 25 nœuds en soirée en s’orientant à l’ouest, va s’installer sur la zone de course.
Le poids de l’expérience
Pour résumer, les coureurs du Trophée Marie-Agnès Péron vont « descendre » dans un flux faiblissant, et « remonter » dans une brise de plus en plus soutenue. À l’aller comme au retour, les allures seront portantes. Il n’y aura donc pas de grandes options stratégiques. Le jeu tactique se jouera très finement, sur de petites bascules et sur les bons choix de voile.
Au retour, lorsque la fatigue commencera à se faire sentir et que le vent s’installera, les choix de route des concurrents pourront être influencés par le besoin de lever le pied en choisissant un cap qui autorisera une courte sieste salutaire.
Mer agitée à forte
Mais le gros paramètre météo qui va peser sur les organismes et le matériel tout au long de ces 36 à 48 heures de course, c’est la houle. La brise qui souffle depuis deux jours et le front attendu demain soir ont creusé et vont entretenir une mer formée. Les solitaires devront composer en permanence avec 2,5 à 3 m de creux. Or, dans les petits airs, rien de pire qu’une mer qui joue avec les voiles plus fort que ne le fait le vent. Et, dans de la brise, la houle décuple les efforts à fournir, notamment pendant les manœuvres.
Bref, cette édition 2013 du Trophée Marie-Agnès Péron, « warmup » de la Mini Transat, qui réunit tous les favoris de la transat à venir va se jouer sur l’expérience : préparation du matériel, maîtrise des choix de voile, finesse du placement et gestion du sommeil sont des paramètres qui ne s’improvisent pas. Le jeu va être intense et passionnant !
Bertrand Delesne (Teamwork) : « La stratégie va surtout se jouer sur les choix de voiles, les petites évolutions du vent à surveiller, le placement par rapport aux autres. Ça risque d’être assez groupé en tête de flotte. Ça va jouer serré. Il faudra faire attention au passage des Birvideaux, le vent sera faible, il peut y avoir des pièges… comme des coups à jouer. Ensuite, ce sera un gros »run » de vitesse pour la remontée vers Douarnenez ! Ce sont des conditions qui me conviennent complètement, mon bateau est polyvalent, ça devrait aller. »
Aymeric Belloir (Tout le monde chante contre le cancer) : « Je préfère ça que la pétole ! Mais la houle risque de peser lourd dans la balance »fatigue ». Elle va être présente tout le temps, ça va être usant. Les bateaux les mieux préparés et les skippers les plus reposés auront un sérieux avantage. La sortie de la baie de Douarnenez et l’arrivée sur l’Occidentale de Sein peuvent créer des écarts, ça se voit à chaque édition, mais sinon ça risque d’être serré. Le passage de Groix peut aussi créer des surprises ! Mais il faudra surtout trouver des créneaux pour se reposer, ça va être intense. »