Arrivées ce lundi après-midi

© Alexis Courcoux

En cette fin de nuit, la brise est toujours au rendez-vous et la flotte n’est plus qu’à moins de 70 milles de l’arrivée, toujours menée par Gildas Morvan (Cercle Vert). L’atterrissage sur la baie de Gijon pourrait donc se faire dès le début d’après-midi. Quant à Louis-Maurice Tannyères (Joanna), il est hospitalisé sans gravité à La Corogne.

Ayant paré la pointe d’Estaca de Barrès, les solitaires pensaient que le vent allait s’écrouler pour en terminer avec cette deuxième étape de La Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire : il n’en fut rien. La brise de secteur Ouest qui était montée jusqu’à 20 nœuds au large de La Corogne a certes molli mais restait tout de même supérieure à douze nœuds après ce cap névralgique.
Mais au fil des heures, la flotte se dispersait en latitude dans l’attente d’un changement de régime : Gildas Morvan (Cercle Vert) perdait de sa superbe avec le retour sur ses basques, de Jérémie Beyou (Maître CoQ), Morgan Lagravière (Vendée), Jean-Pierre Nicol (Bernard Controls), Armel Le Cléac’h (Banque Populaire) ou Anthony Marchand (Bretagne-Crédit Mutuel Performance)…

Le golfe des peines

Bref à moins d’une demie journée de l’issue de cette manche, la tête de course est groupée et le bilan incertain. Surtout que certains solitaires se sont démarqués de la route directe pour aborder le rush final par le Nord. Sous la houlette de Michel Desjoyeaux (TBS), Alexis Loison (Groupe Fiva) et Paul Meilhat (Skipper Macif 2011) suivent une trajectoire plus septentrionale qui peut porter ses fruits quand il faudra aborder le dernier virage vers la ligne d’arrivée.
C’est au cap Penas le bien nommé, que tout le monde risque de peiner pour effectuer les dix derniers milles: un regroupement général est envisageable sachant que le vent d’Ouest a bien du mal à passer cette pointe. Là semble être la raison du décalage latéral au Nord de certains. Mais en attendant cette phase finale, les solitaires profitent encore d’une bonne glisse le long des côtes espagnoles.
Quant à Louis-Maurice Tannyères, il a été évacué de son Figaro-Bénéteau Joanna samedi à 23h00 après qu’il ait signalé être violemment tombé sur une épaule. Le skipper avait appelé le bateau accompagnateur GMF Assistance à 21h23 pour consultation avec le docteur de la course, Jean-Yves Chauve. Le diagnostic incitait à l’évacuation rapide pour être hospitalisé : le PSP Flamant de la Marine Nationale a récupéré le blessé pour le transporter à La Corogne pendant que le voiler Direction de Course débarquait à bord de Joanna un équipier afin de rapatrier le Figaro-Bénéteau à Gijon.

Ils ont dit :

Joan Ahrweiller (Région Basse-Normandie) – 37ème au classement de 5h  :

« On vient de passer le cap Ortegal il y a quelques heures. On a eu pas mal de vent jusqu’à une trentaine de nœuds et là c’est en train de mollir comme prévu tout doucement. On est encore sous spi, ça avance encore un petit peu mais le vent devrait tomber.
Le pilote barrait bien cette nuit donc j’ai pas mal dormi et il va falloir avoir les idées claires pour la suite parce que ça s’annonce encore un peu compliqué donc j’ai bien dormi et bien mangé donc ça va !
J’essaye d’être au large pour garder un maximum de vent et après il va falloir bien observé le ciel voir si il y a pourquoi pas un petit thermique qui se lève pour la fin si le ciel est dégagé, donc il faut rester vigilant ! Si le thermique se lève ce ne sera pas avant midi-14h donc d’ici là il faut rester au large, garder un maximum de vent et un angle le plus intéressant et après pourquoi pas suivant les observations plonger dans la botte… »

Vincent Biarnes (Prati’Bûches) – 35ème au classement de 5h  :

« L’après-midi d’hier a été dure pour moi parce que j’ai pris volontairement au large au cap Finisterre et j’ai perdu beaucoup de distance par rapport aux autres. Je m’en veux un peu, c’était presqu’évident que ça allait passer à la côte mais voilà j’étais un peu fatigué, je me suis endormi trop longtemps et puis j’étais enfermé dans cette option.
Depuis on est au portant avec du vent, j’ai une vingtaine de nœuds, on s’approche assez rapidement de Gijon. La fin risque d’être un peu plus compliquée à gérer puisque ce vent devrait s’essoufler un peu et j’espère que ça va être le cas parce que j’ai besoin d’un petit coup de mistoufle pour revenir au contact.
On a deux options : plus on va à la côte plus le vent tourne favorablement et par contre plus il y a de risque que l’on n’ait assez peu de vent. Si on va plus au large là on est sûr d’avoir du vent mais le vent tourne dans le mauvais sens donc ce sera peut être plus dur de revenir vers Gijon. Donc voilà les 2 options et en ce moment pas mal de gens hésitent dont moi également !»

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RivaCom

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