Jour J, Au nord toute !

© Benoît Stichelbaut / B to B

Adieu le cadre enchanteur de l’île de Saint-Barth. A 10 heures locales, soit 15 heures françaises, la flotte de la Transat B to B au complet a coupé la ligne de départ pour rejoindre Lorient. Un petit incident a opposé sur la ligne Safran, PRB et Virbac-Paprec 3. Vincent Riou et Jean-Pierre Dick, les deux présumés fautifs, ont réparé immédiatement.

Chassez le naturel, il revient au galop. Les concurrents de la Transat B to B ont beau répéter qu’ils viennent avant tout pour se qualifier pour le Vendée Globe, que cette course revêt du un caractère particulier, que l’essentiel est de ne pas casser, ils ne peuvent s’empêcher de retrouver leurs réflexes de régatiers dès les premières minutes de course. A ce petit jeu, PRB, Virbac-Paprec 3 et Safran se sont frottés les coques sur la ligne de départ. Un incident sans gravité, mais qui a provoqué une réclamation de Marc Guillemot sur ses deux adversaires qui ont préféré effectuer un 720° (deux tours sur eux-mêmes), plutôt que de prendre le risque d’avoir affaire au jury à l’arrivée. Confirmation en est faite : la Transat B to B sera une course aussi intense que les autres.

Hugo Boss et MACIF à l’honneur

Au final, c’est Alex Thomson qui franchissait la ligne en tête, dans un vent de nord-est d’une dizaine de nœuds. Plus à la côte, Banque Populaire subissait les dévents du relief de l’île et se faisait passer par François Gabart, légèrement sous son vent. A la première marque, à l’Île Fourchue, c’est le skipper de MACIF qui prenait la tête suivi d’Armel Le Cléac’h et de Mike Golding sur Gamesa. Venaient ensuite Hugo Boss, Safran, Bureau Vallée, PRB et Virbac-Paprec 3. Toute la flotte s’engageait alors dans un long bord de près tribord amure, cap au nord. Toute la question sera maintenant de trouver le meilleur moment pour mettre le clignotant à droite, cap à l‘est, en route directe vers Lorient. Deux à trois jours de près à trouver les meilleurs compromis entre cap et vitesse, à choisir le meilleur réglage, ensuite une transition à négocier au plus fin, puis une cavalcade au portant dans les régimes dépressionnaires venus de terre neuve, c’est le menu qui attend les huit solitaires de cette Transat B to B. L’hiver en Atlantique Nord peut parfois offrir un avant-goût des mers du sud.

Coureurs virtuels

Pendant que les solitaires de la Transat B to B profitent encore des douceurs tropicales, les concurrents de la transat virtuelle se sont aussi élancés sur Liveskipper. Pour l’heure, ils sont les seuls à supporter les rigueurs de l’hiver hexagonal. Mais quand les huit concurrents de la Transat B to B auront rejoint les latitudes nord, certains apprécieront certainement la confrontation derrière un écran.

Source

Rivacom

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : IMOCA

Les vidéos associées : Transat B to B