Jour de fête sur la Calanques Classique !

© Chema Rodriguez Fajardo

La saison des régates de voile classique a démarré avec le coup de canon de cette première journée de la Calanques Classique. Un grand soleil sur les calanques et quinze nœuds de vent de secteur nord-ouest ont porté la flotte des vingt-cinq bateaux à destination de La Ciotat. Une nouvelle destination, dont l’histoire s’est écrite autour de ses chantiers navals. Un lieu où les Aurique, les Epoques Marconi et encore les Marconi Classique ont toute leur place, durant l’hiver, aux mains d’artisans, d’artistes qui restaurent ces bateaux de légende. Avec la victoire de Jour de Fête aux mains de Bruno Troublé qui a dominé l’épreuve de la tête et des épaules, la fête était au rendez-vous lors de la première journée de la Calanques Classique !

La course – une descente tout schuss !

En ce premier jour de début de saison, on a un peu de mal à se précipiter au briefing de Jean-Marc Douroux, directeur de course, situé au deuxième étage de la Société Nautique de Marseille. Entre les retrouvailles, et les derniers réglages bateaux les “derniers clients“ rejoignent leur bord une fois les consignes données aux skippers. Les conditions annoncées sont idéales et chacun a conscience que la sécurité des bateaux est autrement plus importante qu’une place gagnée sur un passage de bouée un peu chaud. Sur les quais, la flotte alignée brille de mille feux en ce début de saison. La plupart de ces légendes flottantes ont passé l’hiver à s’offrir une beauté. Les bateaux sont vernis et les premiers passants du matin, aussi, de les voir amarrés auprès du pavillon flottant de la Nautique. Vent de nord-ouest de dix à quinze nœuds, des conditions idéales pour s’amuser. Le parcours de 44 miles, à travers les calanques mène la flotte à La Ciotat. Passage de l’Ile de Riou à tribord, sublime. Une porte à Cassidaine laissée à droite, et le passage de l’Ile verte, où les skippers doivent prendre en compte la présence de nombreux plongeurs attirés, eux, par ces somptueux paysages sous-marin. Tourisme maritime, régate, la ligne de démarcation est invisible, même si la course reprend vite le dessus. “On se rend compte, chaque année, que les bateaux évoluent et les équipages sont de plus en plus compétitifs, même si les « classiques » comme moi y font encore de belles choses,“ raconte Bruno Troublé. Les quatre catégories s’élancent sur deux départs, sur le coup de midi, avec un courant appuyé de quinze nœuds, qui permet à la flotte de prendre une bonne heure d’avance sur l’horaire prévu. Nin manque le départ, Marc Emig, sur Windhover, manque de chance et s’offre un bain. “Contrairement à Florence Arthaud qui a été sauvée par son téléphone, moi j’ai bousillé le mien…“ Andalé manque de patience au départ et prend la pénalité du jour, trente minutes pour un départ anticipé. La marraine des Calanques, Florence Arthaud signe un joli retour à la compétition, en remportant la manche sur Sonda. Après une première traversée des calanques, la flotte bien mérité son cocktail d’accueil sur un Port-Vieux de La Ciotat entièrement réhabilité, au charme insoupçonnable.

Le portrait – Jour de Fête, l’avion de chasse

Avec son élégance so british, Bruno Troublé débarque au petit matin, sur le ponton de la Société Nautique de Marseille. Il observe fièrement le très effilé Jour de fête, sur lequel il ne compte déjà plus les victoires et les places d’honneur. “Nous avons acheté Jour de Fête en début d’année 2012, et nous l’avons rapatrié un peu en catastrophe des Etats-Unis, où il se trouvait.“ Ce qui n’a pas empêché Troublé et son équipe de remporter la plupart des manches aux Voiles du Vieux-Port, les régates d’Imperia (“une référence“, précise-t-il) et de “faire deux“ aux régates d’Antibes et aux Voiles de Saint-Tropez. Ça, c’était en 2012… “Cette année, on va mieux marcher“, sourit-il. On a modifié les réglages du mât, on a changé les voiles et on a cherché à optimiser le bateau…“ Magnifiquement Profilé avec ses 2,8m de largeurs ses 15,8m de longueur hors tout, Jour de Fête, un Q Boat construit en 1930 qui n’est autre que le petit frère des classe J de la Coupe de l’America. Des bateaux conçus pour régater. Jour de Fête dans l’esprit de la Coupe de l’America en 1930, avant d’affronter “les anciens“ aux quatre coins de la Méditerranée sur le circuit de l’AFYT. Et comme un signe de la domination future de Bruno Troublé et son équipage ont remporté la manche du jour…

Voile et relaxation…

Vous allez régulièrement les retrouver sur le circuit de l’AFYT. Monique Tchakirian et son équipe vous proposent 20 minutes de découverte et de relaxation, voire un peu plus, si le cœur vous en dit. Le AMMA est une technique japonaise ancestrale, qui relaxe et redynamise. L’apaisement par les mains… Le monde de la voile n’est pas insensible à leur facilité à vous détendre. Après une première journée bien engagée sur l’eau, les premiers skippers n’ont pas attendu longtemps pour aller sur lese détendre, avant de prendre une bonne bière…

Les classements après la première journée de régate

Aurique

1/ Nan of Fife (Laurent Saint-Jean)
2/ Partridge (Jonathan Dalrymple Smith)
3/ Diowo (Jean-Louis Boudart)

Epoque Marconi A

1/ Jour de Fête (Pascal Oddo)
2/ Irene VIII (Thomas Roche)
3/ Rainbow III (Jean-Pierre Coulet)

Epoque Marconi B

1/ Sonda (Pascal Borel)
2/ Windhover (Olivier Poullain)
3/ Lak (Roger Vanni)

Marconi Classique

1/ Windrush (Jean Magnan)
2/ Aigue Blu (Fabrice Garau)
3/ Kertios (Franck Bourriot)

Source

Raphaël Mira

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 4 mai 2013

Matossé sous: Calanques Classiques, CIM, Classic

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