Bernard Stamm à moins d’une semaine de l’arrivée aux Sables d’Olonne

© Jean-Marie Liot / DPPI

Il reste moins de 1200 milles devant les étraves de Bernard Stamm avant de toucher au but. Selon toute vraisemblance, le skipper de Cheminées Poujoulat fera son entrée dans la baie des Sables d’Olonne le mercredi 6 février en fin de journée, après un tour du monde terminé hors course mais non sans panache et engagement. D’ici là, le Suisse doit encore en passer par la négociation de l’anticyclone des Açores et un dernier épisode musclé sur les dernières 48 heures avant le tombé de rideau. Autant dire que si pour les terriens, le finish se matérialise chaque jour un peu plus, pour le marin, il appartient encore au domaine du virtuel…

Depuis plusieurs jours, Bernard Stamm évoque le choix cornélien qui s’impose à lui dans sa remontée de l’Atlantique. Devant lui, un anticyclone bien connu et pour s’en défaire, deux options : le chemin le plus court, au près, ou une route plus longue mais plus confortable et plus rapide, par le Nord. Après mûre réflexion, c’est cette deuxième voie que le skipper de Cheminées Poujoulat a choisi pour gagner vers la Vendée. Toujours positionné dans le sillage presque immédiat du Britannique Mike Golding, le Suisse s’apprête donc à attaquer cette ascension sensible qui s’enchaînera avec deux jours de vent soutenu pour l’accompagner dans sa conclusion. Contacté ce jour, il a détaillé par le menu cet avenir proche :  » Il fait beau. Je suis au près/bon plein dans 10 à 12 nœuds de nord/est, sur la tranche. Devant il y a une transition dans laquelle Jean Le Cam est encalminé. Je vais en direction de ce bazar. Ca fait plusieurs jours que je me creuse la tête pour savoir où passer par rapport à l’anticyclone et depuis ce matin, j’ai trouvé ! Je vais passer par le Nord. J’ai l’impression que c’est plus rapide et comme mon génois commence à fatiguer, je ne crois pas qu’il supporterait le voyage au près. Mais si ça n’avait pas été plus rapide, je serais allé tout droit. »

Faire sa route en fonction du but visé

C’est donc une conclusion plus que rythmée de ce tour du monde à laquelle s’attend le navigateur. Un épilogue d’autant plus sensible que son monocoque, même s’il s’est révélé un compagnon de route fidèle tout au long du parcours, commence forcément à accuser le coup des milles parcourus. A cette usure « classique », il faut également ajouter une fin de tracé aussi fréquentable qu’un champ de mines avec un trafic maritime dense et propice à accentuer les dangers liés à une collision. Dans ces conditions, Bernard Stamm peine à envisager précisément une arrivée qui se profile pourtant pour la journée du 6 février :  » Dès que tu pars, tu penses à l’arrivée, mais même à ce stade, ça reste abstrait. D’ici là, il reste l’anticyclone et une baston. Ce n’est pas pire que l’arrivée sur le cap Horn, mais c’est l’addition des complications qui est difficile. On ne choisi plus sa route en fonction de la météo, mais en fonction d’un but. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je choisi d’aborder la baston au portant. Mais l’imminence de l’arrivée rend la possibilité de contact plus embêtante. Le bateau a bientôt plus de 40 000 kilomètres dans les gencives et il va être temps de le mettre en chantier « .

Mais avant le chantier, le skipper de Cheminées Poujoulat pourra compter sur un comité d’accueil à la hauteur de ce qu’il vient d’accomplir. Il aura par ailleurs droit aux mêmes égards que ceux déployés pour les concurrents en course, de la part de l’organisation du Vendée Globe. De quoi augurer d’une belle fête dans moins d’une semaine.

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Rivacom

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