Il y en au large du Brésil, dans l’ouest du Cap Vert, des Canaries, entre Madère et les Açores. Ils naviguent dans les alizés, en bordure de dépression ou en lisière d’anticyclone. Un autre est « tanqué » au nord de l’Espagne. « C’est comme ça le Vendée Globe » nous disait à midi Bertrand de Broc. Un florilège de faits divers pour les neuf concurrents encore course. Leurs arrivées aux Sables d’Olonne vont s’échelonner entre le 4 et le 18 février.
C’est mauvais temps aux Sables d’Olonne. Pluie, fortes rafales. Mais ce vent d’hiver n’empêche pas les badauds de déambuler sur Port Olona pour apprécier de près les trois premiers 60 pieds de ce Vendée Globe. On n’attend plus que le quatrième : un bateau bleu sans quille.

C’est ce mauvais temps que voulait éviter Jean-Pierre Dick et qui l’a contraint à son « escale » galicienne. Depuis son arrivée hier (jeudi) à 5h30 devant le port de San Ciprián, le skipper de Virbac-Paprec 3 n’est pas resté les bras ballants. Il s’est mis à l’eau deux fois pour sécuriser son amarrage et a inspecté son bateau pour être prêt à repartir. Pour la première fois, il a pu constater de visu les dégâts occasionnés par la perte de sa quille « c’est impressionnant » nous disait-il ce matin. Hier, des blogueurs, des journalistes et la télévision espagnole ont saisi au vol ce fait divers incongru. Et sur les digues de San Ciprián, il y avait du monde pour admirer le grand monocoque, devenu curiosité locale. Le marin niçois a pu se reposer, malgré le coup de vent passé dans la nuit. Il a l’intention de rependre la mer dimanche au lever du jour. Eole, au début, ne sera pas très coopératif : il faudra s’extraire des côtes espagnoles dans les petits airs avant de trouver un flux d’ouest qui gonflera les voiles de Virbac-Paprec 3 jusqu’aux Sables d’Olonne.

Dans les mailles de l’anticyclone

Entre Madère et les Açores, c’est toujours la même histoire entre Jean Le Cam et Mike Golding. Leur duel avait démarré mi-novembre, pratiquement au même endroit, lors de la descente de l’Atlantique Nord. Pour une énième fois, il est en train de redoubler en intensité. Au moment de faire le grand tour de l’anticyclone, Gamesa n’est plus qu’à 4 milles de SynerCiel. Décalé dans l’est, Golding a été plus rapide que son concurrent ces 12 dernières heures. Mais ce come back britannique n’inquiète en rien Jean Le Cam qui apprécie sa position septentrionale, malgré ses faibles vitesses (3 nœuds entre les deux derniers classements). Théoriquement, il sera le premier à retoucher du vent quand son camarade verra à son tour son speedomètre chuter. Selon les routages, moins extrêmes qu’il y a 48 heures, le tandem pourrait remonter jusqu’à la pointe de la Bretagne pour contourner l’anticyclone. Les deux hommes sont attendus aux Sables d’Olonne le 6 février.

Alizés plus ou moins ordonnés

Avant de se coltiner le même anticyclone, Mirabaud, AKENA Vérandas et ACCIONA 100% EcoPowered profitent encore de simili alizés. En ce premier février, ils sont de loin les plus rapides. Ils sont aussi en train de distancer l’homme qui avait réalisé une superbe remontée de l’Atlantique Sud : Bertrand de Broc (VNAM avec EDM Projets). Ce dernier est ralenti en bordure d’une dépression qui se comble et qui casse l’alizé. Même les routages semblent dans l’incapacité de lui trouver une porte de sortie idéale.

En bref

ETA au 1er février

  • Jean Le Cam le mercredi 6 février
  • Mike Golding entre 5 et 7 heures plus tard
  • Bernard Stamm (hors course) le 7 février
  • Dominique Wavre et Arnaud Boissières le vendredi 8 février
  • Javier Sanso le 8 ou le 9 février
  • Bertrand de Broc le 11 ou le 12 février
  • Tanguy De Lamotte le 14 ou le 15 février
  • Alessandro Di Benedetto entre le 16 et le 18 février

Encore en mer au 01/02 – 16h00

4 – Jean Pierre Dick
[Virbac-Paprec 3]
à 291,7 milles de l’arrivée

5 – Jean Le Cam
[ SynerCiel ]
à 901,3 milles de Virbac-Paprec 3

6 – Mike Golding
[ Gamesa ]
à 905,4 milles

7 – Dominique Wavre
[ Mirabaud ]
à 1321,4 milles

8 – Arnaud Boissières
[ AKENA Vérandas ]
à 1492,6 milles

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