Coup d’envoi… retardé

© Christophe Launay / sealaunay.com

Les Dragon devaient inaugurer cette trente-quatrième édition des Régates Royales-Trophée Panerai sous une petite brise de secteur Sud-Est installée après un gros grain à midi. Malheureusement, le vent faisait défaut jusqu’au milieu de l’après-midi et le nouveau souffle venu du Sud-Ouest tarda à s’établir en baie de la Napoule… Pour monter jusqu’à plus de 25 nœuds sur une manche musclée pour les monotypes !

Il y a eu un moment de flottement ce lundi midi, quand un énorme nuage est venu des montagnes avoisinantes pour déverser une pluie torrentielle sur le village installé sur le quai Laubeuf… Une demi-heure de grain, de vent violent, de rafales à plus de trente nœuds, d’averses diluviennes, puis le retour d’un grand soleil qui a séché en quelques minutes cette soudaine humidité. Il n’en fallait pas plus pour que le vent revienne à son état normal et que le Comité de Course décide vers 15h à envoyer la flotte des quarante-quatre Dragon dans la baie du Golfe Juan.
Une brise de secteur Sud-Est d’une dizaine de nœuds était alors au rendez-vous mais au fur et à mesure que le soleil descendait du zénith, le souffle s’étiolait pour devenir quasiment inexistant à partir de 16h. En fait, c’est le nouveau vent arrivant du secteur Sud-Ouest qui provoquait cette zone de calmes : la flotte des Dragons revenait alors en rade de Cannes espérant y trouver suffisamment d’air pour lancer une manche. Et sur les coups de 16h30, le plan d’eau était bien agité par plus de vingt nœuds et un clapot court ! Le Comité de Course pouvait alors envoyer une manche plutôt musclée puisque les rafales s’emportaient jusqu’à plus de 25 nœuds avec avantage à la droite du plan d’eau. Deux tours sur ce parcours banane avec une bouée au vent à 1,2 mille : le Russe Vassily Senatorov (I feel Good) prenait la tête devant l’Italien Guiseppe Duca (Cloud) et le Danois Soren Pehrsson (Blue Lady) tandis que le premier français, Gérard Blanc (Tsuica II) terminait douzième.

Les centenaires de Cannes

Ils sont dix-sept « centenaires » aux Régates Royales-Trophée Panerai ! Des yachts classiques remarquablement entretenus, voire totalement remis en état après des pérégrinations parfois étonnantes… Le plus « ancien » est le cotre aurique Victory, dessiné par Hitchens et construit en 1884, et le plus « jeune » est aussi un cotre aurique sur les plans de Léon Sibille, Esterel qui fête cet automne ses cent ans ! Entre les deux et par date de naissance, Marigold (Charles Nicholson-1892), Avel (Charles E. Nicholson-1896), Nan of Fife (William Fife-1896), Lulu (Raibot & Caillebotte-1897), Pen Duick (William Fife-1898), Tigris (Alfred Mylne-1899), Bona Fide (Sibbick-1899), Iona (Willaim Fife-1899), Kelpie (Alfred Mylne-1902), Moonbeam of Fife 3 (William Fife-1903), Oriole (Nathanaël Herreshoff-1905), Véronique (AR. Juke-1907), Mariska (William Fife-1908), Wayward (Shepherd-1908) et Mariquita (William Fife-1911).

Vingt nations en présence

Les yachts classiques viennent parfois de fort loin à l’image des deux voiliers canadiens arrivés par cargo en Méditerranée : Aloha (Edson Shock-1923) et Lady Van (Charles Nicholson-1928). Aux Régates Royales-Trophée Panerai, la France est la plus représentée avec trente-trois unités, suivie de la Grande Bretagne avec 27 voiliers et de l’Italie avec 9 bateaux. Monaco (3), Canada (2), Île de Man (2), Malte (2), Pays-Bas (2), Îles Caïman (2), côtoient les États-Unis, Tortola, le Danemark, l’Espagne, la Belgique, la Suisse… A ces nations représentées par les yachts classiques, il faut ajouter les autres représentées par les « Dragonistes » : Finlande, Allemagne, Irlande, Russie, Suède.

Source

Soazig Guého

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