Les marins de la Normandy Channel Race

© Bruno Bouvry / Images de Mer

30 navigateurs seront au départ dimanche de la Normandy Channel Race. Le plateau de l‘épreuve caennaise est relevé. De nombreux tandems prétendent à la victoire finale. Cette année, pour sa troisième édition, la Normandy Channel Race propose un sacré mélange de talents et de marins venus de diverses horizons. Aujourd’hui, le village de la manifestation a ouvert ses portes. Des animations sont proposées au grand public.

Jorg Riechers et Nicolas Boidevezi font figure de grands favoris. L’Allemand a remporté cette année la Solidaire du Chocolat entre Nantes Saint-Nazaire et le Yucatan avec Marc Lepesqueux. Il a terminé également deuxième de la Transat Quebec Saint-Malo. Il embarque à bord de son Mach 40 « Mare », un redoutable voilier dernière génération dessiné par Sam Manuard, le jeune talentueux Nicolas Boidevezi, skieur de haut niveau et récemment vainqueur en Mini 6.50 de la dernière étape des Sables – Les Açores. Ce duo sera, sans aucun doute, parmi les meilleurs à l’arrivée en fin de semaine prochaine à Caen.

Il faudra compter aussi sur le couple Halvard Mabire / Miranda Merron « Campagne de France ». Le cherbourgeois, parmi les plus grands coureurs au large français, équipier d’Eric Tabarly, circuit navigateur, architecte, concepteur… et la britannique ont gagné cet été avec classe la Transat Québec Saint-Malo. Ces deux-là connaissent bien la Manche et les navigations difficiles le long des côtes normandes, anglaises et irlandaises. La Normandy Channel Race est taillée pour eux. Halvard Mabire avait terminé deuxième de la course en 2010 derrière Thomas Ruyant et Tanguy Leglatin.

Le Basque Sébastien Rogues, ministe aguerri, vainqueur de la première étape de la Transat 6.50 2011, troisième de la dernière Quebec Saint-Malo ne vient pas, non plus, pour faire de la figuration surtout qu’il a invité à bord de « Eole Generation – GDF Suez », un ancien vainqueur de la Solitaire du Figaro en la personne de Dominic Vittet, fin météorologue.

A la maison, Marc Lepesqueux, grand animateur de la Classe 40 depuis ses origines, est dans une bonne dynamique depuis le début de la saison. Avec Eric Defert, skipper d’expérience, « Les conquérants – Caen La Mer » ont un coup à jouer.

Tout comme l’équipage britannique emmené par Ned Collier et Sam Goodchild « Concise 2 ». Ils font figure de grands espoirs de la voile anglaise tant leurs qualités marines sont reconnues.

Yannick Bestaven, vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2011, et Julien Pulvé « Phoenix Europ Express » sont enfin à inscrire au plus haut de l’affiche de la Normandy Channel Race tout comme Stéphane Le Diraison et le néerlandais Ben Korner « Masai » qui ont toutes les capacités pour couper la ligne d’arrivée en pôle position à moins que Jean Galfione et Eric Péron « Talanta » créent la surprise ! Bref, bien malin celui qui peut pronostiquer les futurs vainqueurs tant le niveau semble homogène. La Normandy Channel Race 2012 sera intense.

Ils ont dit :

Yannick Bestaven, skipper du Class 40 « Phoenix Europe Express » :

« Il y a de nombreux prétendants à la victoire dont « Mare » de l’Allemand Jorg Riechers, il dispose du voilier le plus rapide, « Campagne de France » de l’expérimenté Halvard Mabire, il connaît bien les navigations le long des côtes anglaises, Sébastien Rogues qui embarque Dominic Vittet et j’en oublie. De notre côté, nous avons des atouts. J’embarque Julien Pulvé, un jeune ministe bourré de talent et habituellement préparateur de mon voilier ».

Manfred Ramspacher, organisateur de la Normandy Channel Race :

« Le niveau est très homogène. Je pense que sept à huit duos peuvent prétendre à la victoire finale. La lutte va être intense, très intéressante à suivre chaque jour ».

Jorg Riechers, skipper du Class 40 « Mare » :

« J’entends dire que nous avons l’étiquette de favori de la Normandy Channel Race. C’est vrai, nous avons eu de bons résultats depuis le début de l’année mais les équipages Mabire / Merron, Rogues / Vittet, Bestaven / Pulvé seront au rendez-vous. Cette course ne va pas se décider grâce à la vitesse des voiliers mais grâce à la stratégie tant le parcours est difficile ».

Louis Duc, cherbourgeois, skipper du Class 40 « Avis Immobilier » :

« Je navigue à bord d’un Akilaria première génération. Nous allons avoir donc quelques difficultés à aller aussi vite que les nouveaux Class 40. Je suis d’ailleurs pour un classement « vintage ». Notre objectif est de devancer les quelques vieux Class 40 comme le Pogo des norvégiens Bjorn Borresen et Jan-Helge Furnesvik ».

Sébastien Rogues, skipper du Class 40 « Eole Génération – GDF Suez » :

« Je suis encore en période d’apprentissage du Class 40 mais j’ai pris vachement confiance en moi lors de la Transat Québec Saint-Malo. Avec Dominic Vittet, nous visons le podium ».

Un jour, un équipage

Le basque Sébastien Rogues et le breton Dominic Vittet se connaissent bien. Cela fait un moment que Dominic conseille Sébastien. Ce jeune homme, ancien lasériste, a performé en Mini 6.50. Il a notamment remporté en 2011 la première étape de la Transat 6.50. Jovial, robuste, Rogues est en train de devenir un réel espoir de la course au large française. Cette année, il apprend sur le circuit Class 40 et ça va plutôt bien pour lui car avec Rémi Beauvais et Sébastien Marsset, il est monté sur la troisième marche du podium de la Transat Québec Saint-Malo ! Pour la Normandy Channel Race, il s’est adjoint les services de l’expérimenté Dominic Vittet. Vainqueur de la Solitaire 1993, une participation à la Coupe de l’América 2002, sixième de la Route du Rhum 2006, 13 participations au Tour de France à la voile, Vittet est un grand coureur et météorologue reconnu.

Une star londonienne à Caen

Le Belem est arrivé à Caen aujourd’hui en fin de matinée. Le grand trois-mâts français, bateau qui accueille tout au long de l’année de nombreux stagiaires pour de belles navigations le long du littoral français, a été beaucoup mis à l’honneur ces dernières semaines. Il était présent lors des Jeux Olympiques de Londres 2012 non loin du fameux tower bridge en plein centre de la capitale britannique. Pendant la grande joute, il a reçu les familles des sportifs soutenus par les Caisses d’Epargne. Il était également présent lors du jubilé de la reine d’Angleterre début juin afin de célébrer l’amitié franco-britannique. Le Belem, exploité par la vénérable Fondation Belem, sera présent jusqu’à dimanche pour le plus grand plaisir des Caennais et des skippers de la Normandy Channel Race.

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