Oui … mais non !
Record de vitesse sur le parcours aller, entre Genève et Le Bouveret, en 1h44, meilleure performance de l’année et record du voilier: le catamaran Hydroptère.ch a réalisé une très belle performance cet après-midi.
Le catamaran expérimental Hydroptère.ch, mené par Daniel Schmaeh, Stéphane Dyen, Gaël Ledoux, Guillaume Coyon et Cédric Pochelon, s’est attaqué aujourd’hui au mythique record de vitesse du Ruban Bleu, entre Genève et le Bouveret et retour ; un record détenu depuis 2007 par le Décision 35 de Philippe Cardis en 4h53’19 ».
Parti à 10h30 du matin par un bon vent d’ouest, le catamaran a foils a effectué une descente exceptionnelle sur le Bouveret, atteignant Yvoire en moins d’une demi-heure puis le Bouveret en 1h44 ; le record absolu de vitesse sur ce parcours à bord d’un voilier.
Le retour s’est avéré plus difficile face au vent d’ouest, contraignant l’équipage à effectuer de nombreuses manœuvres. l’Hydroptère.ch a finalement franchi la ligne d’arrivée après 5h17’42 » de lutte ; un temps remarquable qui constitue la meilleure performance de l’année ainsi que le record du voilier, celui-ci étant auparavant établi à 5h35.
« La descente était extraordinaire », a déclaré Daniel Schmaeh, le skipper de l’Hydroptère.ch. « Mais les conditions étaient particulièrement défavorables lors du trajet retour. Nous espérions du Joran dans le petit lac ; or, nous avons subi du vent d’ouest, qui nous a contraints à effectuer de nombreux virement de bord. C’est là que nous avons perdu le record. »
Les tentatives de records se déroulent généralement par bise, et l’équipage de l’Hydroptère.ch savait pertinemment que les conditions ne seraient pas optimales en partant ce matin. « Pour nous, c’était avant tout une bonne occasion de faire une reconnaissance du parcours et de travailler les manœuvres », explique le responsable du projet Jérémie Lagarrigue, qui a suivi cette tentative à distance. «Nous savions que le record serait très difficile à battre et nous sommes d’autant plus satisfaits de l’avoir approché de si près. Nous allons évidemment poursuivre nos tentatives, et essayer de prouver la supériorité des bateaux munis d’hydrofoils. Car le but d’Hydros n’est pas juste de battre des records : c’est de prouver qu’une utilisation adéquate de la technologie permet de diminuer les dépenses énergétiques et donc d’améliorer le rendement énergétique, et ce qu’il s’agisse d’un voilier de course ou d’une application industrielle. »