Rester dans le rythme ou se mettre au vert

© B. Stichelbaut / BPCE

J-5 avant le départ de la 43e Solitaire du Figaro-Eric Bompard Cachemire – Petite parenthèse pour les navigateurs – Les préparateurs aux affaires Ce début de semaine paimpolaise fait office de pause pour les 37 skippers de la Solitaire. A bord des Figaro Bénéteau, ce sont les préparateurs qui ont pris le relais. Les marins, eux, vaquent tranquillement à leurs occupations, jamais très loin de leur monotype, histoire de rester dans le rythme. Mais nombreux sont ceux qui ont opté pour une mise au vert et sont rentrés à la maison pour s’éloigner de la pression qui montera bien assez tôt d’ici le départ de la première étape dimanche 24 juin.

Pas d’urgence…

Ce mardi, sous le soleil paimpolais, les pavillons multicolores des Figaro Bénéteau flottent dans une brise légère. Sur les pontons, les écoliers de la région viennent récolter des autographes, l’ambiance est décontractée. Quelques spis sèchent sur les ponts, les gréements sont vérifiés, de petites pièces d’accastillage remplacées, les contrôles de jauge et de sécurité suivent leur cours.
Le Prologue Eric Bompard Cachemire disputé samedi dernier a servi de révélateur. Dans 30 nœuds de vent et une mer formée, le matériel qui devait casser a cassé : accrocs sur les voiles, manœuvres, problèmes de ballast, d’étanchéité etc… Cette semaine de latence jusqu’au départ de la première étape est donc une aubaine. Pas d’urgence pour s’occuper des bobos à bord des bateaux, ni même pour remplacer des pièces importantes, comme le mât de la Solidarité Mutualiste, premier Figaro 2 sorti des moules de Bénéteau et qui naviguait toujours avec son espar d’origine.

Le temps des préparateurs

Les préparateurs ont pris les choses en main, laissant filer une grande partie des skippers bretons et normands à la maison, le temps d’un break loin des premiers remous du départ.
D’autres marins ont choisi de rester à Paimpol pour « prendre le pouls » comme le dit Thomas Ruyant et s’immerger progressivement dans la course. A cinq jours du coup d’envoi, l’objectif est de se relaxer sans déroger à sa routine quotidienne : coup d‘œil sur l’évolution de la météo, sieste, footing, massages. Certains cèdent au plaisir de découvrir les paysages sublimes des Côtes d’Armor et ont programmé quelques balades dans la région. Les trois skippers anglais d’Artemis sont partis en virée à Lorient pour saluer les copains engagés sur la Volvo Ocean Race. Matthieu Girolet a décidé d’aller chez le coiffeur. « C’est bien de pouvoir se changer les idées. Nous aurons suffisamment la tête dans le guidon pendant un mois pour ne pas profiter de ces moments plus cool » confie t-il.
Jeudi prochain, les choses sérieuses reprennent. Tous les skippers ont rendez-vous à 14 heures pour le briefing général et sécurité.

Ils ont dit

Jean-Paul Mouren (SNEF) :

« Pour l’instant, je vis en autarcie avec mon bateau. Je le peaufine, je le bichonne, je le caresse, je rentre en communion avec lui. Tant que je n’ai pas la conscience tranquille sur tous les détails à régler, je reste autour. D’autant que cette année, j’ai très peu navigué en Figaro. Donc je reste ici, je fais des siestes de ¾ d’heure. Je mange tranquille. J’essaie de minimaliser le stress qui va monter ».

Thomas Normand (La Financière de l’Echiquier) :

« Je suis arrivé ici assez prêt pour m’enlever du stress et essayer de ne pas être dans le jus. Pendant ces deux prochains jours, je vais me sortir la tête de la course, aller me balader entre Lézardrieux et Bréhat, avant de me remettre à la météo à partir de mercredi soir. Mon préparateur physique aimerait que je fasse des siestes mais c’est impossible. Je culpabilise quand je m’endors l’après-midi. J’ai l’impression de ne pas être productif ».

Devant One Network Energies, ça sent le propre et la lessive fraîche. Son skipper Yannig Livory explique qu’il « a fallu faire un grand nettoyage de printemps à l’intérieur du bateau après son périple dans la Transat AG2R-LA MONDIALE. Ensuite, je rentre deux jours à Lorient pour travailler dans mon entreprise. »

Xavier Macaire (Skipper Hérault) :

« Cette semaine est un peu longue. Je pense qu’on va vite ronger notre frein et qu’on aura envie de démarrer. Le matin, je fais un peu de réveil musculaire et je vais essayer de faire quelques siestes pour emmagasiner un maximum d’énergie avant le départ ».

Source

RivaCom

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