En cette veille de journée internationale des droits des femmes, c’est le duo franco-espagnol 100% féminin composé d’Aina Bauza et Caroline Boule qui est sorti vainqueur des sélections de la 3e édition de Cap pour Elles. Grâce à ce dispositif soutenu par Engie qui vise à mettre en lumière la féminisation de la course au large, les deux lauréates vont bénéficier d’un accompagnement financier et sportif sur-mesure qui leur permettra de prendre le départ de la 17e TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie, le 26 octobre prochain en Class 40.

D’une rencontre fortuite sur un parking exigu aux espaces illimités du grand large, tel est le destin commun d’Aina Bauza et Caroline Boule, le ticket gagnant de la 3e promotion de l’opération Cap pour Elles dont le but est de permettre à un duo de femmes de participer à sa première TRANSAT CAFÉ L’OR en course. Une cuvée 2025 qui a d’ailleurs remporté un franc succès puisque 13 candidatures étaient en lice (contre 4 en 2021 et 10 en 2023), preuve que la discipline suscite de plus en plus de vocations auprès des jeunes navigatrices. Actuellement, les femmes ne représentent en effet que 10% du plateau des courses au large.

UNE PRÉPARATION SUR-MESURE

A l’issue d’un rigoureux processus de sélection, c’est donc l’Espagnole Aina Bauza et la Française Caroline Boule qui ont gagné le droit de rêver en grand et de préparer la TRANSAT CAFÉ L’OR Le Havre Normandie dans des conditions optimales et un cadre professionnel. Avec bourse dédiée, soutien technique et accompagnement sportif à la clé, le tout « drivé » par l’expérimentée Team manager, Anne Combier, qui leur dévoilera d’ici peu les contours de leur préparation détaillée jusqu’au Grand départ de la Route du café.

« UNE MAGNIFIQUE OPPORTUNITÉ »

« C’est dingue, je suis encore un peu sous le choc », s’est exclamée Caroline Boule, 27 ans, née à Varsovie (elle possède la double nationalité franco-polonaise par sa mère) et basée aujourd’hui à Lorient, après avoir étudié à Londres puis Paris pour y décrocher un Master d’Ingénierie nucléaire. « C’est une magnifique opportunité que de participer à cette course mythique. L’objectif est d’essayer de faire une performance. On reste réalistes, c’est notre première participation. Aina a fait un peu de Class 40, moi pas du tout (elle est passionnée de vitesse, d’innovation, de bateaux à foils et a participé à plusieurs courses en mini 6.50). Nos ambitions sont donc grandes mais au niveau de nos moyens. »

A MI-CHEMIN ENTRE LES JO ET LE VENDÉE GLOBE

« Nous espérons aller vite, tracer dans les Alizés et finir en bonne position », poursuit Aina, 30 ans, native de l’ile de Majorque et qui a également mis le cap sur Lorient, après avoir bouclé des études dans la marine marchande et délaissé la voile olympique, pour laquelle elle a raté de peu les Jeux Olympiques de Tokyo 2021 en Laser. « C’est génial d’être de la fête avec tous ces grands bateaux et ces grands noms mais cette TRANSAT CAFÉ L’OR n’est qu’un passage idéal pour nous deux. Pour apprendre, se former et aller au bout de notre rêve qui est de naviguer autour du monde en solitaire, et de disputer en 2028 ou 2032 le Vendée Globe en Imoca. »

DES INFLUENCEURS EN IMMERSION

En attendant, ces deux ambitieuses à la tête bien faite sont déjà en totale symbiose avec la philosophie de la plus mythique des transatlantiques en double. Si leur audace n’est plus à démontrer, ces polyglottes 2.0 – qui maitrisent 5 langues vivantes à elles deux – comptent bien partager « leur aventure avec plein de monde », notamment via les réseaux sociaux. Elles effectueront même en novembre le retour de Martinique avec des influenceurs à bord de leur Class 40, pour « inspirer tous ceux qui ont des rêves » (Aina). Enfin, l’engagement est une valeur forte qu’elles portent déjà fièrement en bandoulière. « La voile est un bon support pour faire bouger les lignes, conclut Caroline. J’essaye de mon côté de trouver des solutions pour réduire la consommation énergétique, en développant des bateaux plus soucieux de l’environnement. »

ILS ONT DIT :

Dr Claudie Haigneré, astronaute CNES/ESA, marraine de la TRANSAT CAFÉ L’OR et du projet Cap pour Elles
« C’est non seulement un équipage de femmes, mais un équipage de marins qui a été sélectionné. On ne doit pas réduire la femme à n’être qu’une femme. Moi, ce que j’ai beaucoup aimé, ce qui m’a touché, c’est leur esprit d’équipe. Elles forment un équipage audacieux, bien préparé, responsable et sont liées d’amitié. Elles apportent un vent frais, avec de l’innovation et une façon de concevoir la course. Elles ont plein d’idées innovantes, aussi bien sur le plan technologique qu’environnemental, mais également en matière de communication. Elles vont avoir un impact sur la jeunesse et vont apporter de l’inspiration. Elles ont osé et osent rêver grand. Ce sont déjà de vraies championnes. »

Dominique Wood-Benneteau, directrice de la Communication et de la marque Engie
« Pour Engie qui a renouvelé son partenariat avec le programme Cap pour Elles, c’est une vraie fierté que de donner l’opportunité à deux jeunes femmes ingénieures de grands talents. A leur âge et à leur stade actuel, elles jouent déjà un rôle modèle. Avec de tels profils, il n’y a pas mieux pour inspirer la jeune génération à venir naviguer sur les mers du monde. C’est un super duo. Elles sont incroyables ! »

Gildas Gautier, co-directeur général de la TRANSAT CAFÉ L’OR
« C’est la troisième édition du programme Cap pour Elles avec ENGIE, celle de la maturité. Jamais nous n’avions reçu autant de projets, jamais aussi internationaux, jamais enfin ils n’avaient été d’une telle qualité tant au niveau de la préparation que de l’ambition sportive des marins qui les présentaient. Caroline et Aina sont des femmes inspirantes, nous avons hâtes de vous les faire découvrir un peu plus. »

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