Telefónica prend ses précautions

© Ian Roman / Volvo Ocean Race

L’équipage d’Iker Martínez a changé son gréement courant aujourd’hui à Sanya, ratant par la même occasion la dernière course d’entraînement de l’escale chinoise avant l’In-Port de samedi et le départ de la quatrième étape, dimanche.

Nous sommes sans doute un peu trop sensibles après les deux démâtages en début de course.

À la mi-journée, une grue a démâté Telefónica pour que l’équipe technique remplace le gréement courant avant de remâter le bateau bleu.

« Nous avions prévu de participer à la régate d’entraînement, » explique Martínez, « mais nous avons choisi de jouer la sécurité pour l’étape 4 en changeant notre gréement.

« On a effectivement diagnostiqué quelque chose qui ne nous plaisait pas beaucoup. C’était facile à remplacer puisqu’on avait ici un gréement de rechange déjà testé.

« Nous sommes sans doute un peu trop sensibles après les deux démâtages en début de course (Abu Dhabi Ocean Racing et PUMA Ocean Racing sur la première étape, NDLR). Nous allons retirer le mât, remplacer le gréement et le remettre en place. Rien d’exceptionnel. Ça nous prendra la journée et on sera de retour sur l’eau demain. »

Selon le skipper et champion olympique espagnol, les haubans n’ont pas retrouvé leur tension initiale après une vérification complète du mât et du gréement la semaine dernière.

« Je ne peux pas encore vous donner les détails sur les raisons de cette décision, mais ça n’avait pas l’air terrible. Nous pourrons vous en dire plus demain.

« Il faut faire très attention au bateau car le plus important est de finir la course. C’est pour ça que nous vérifions le bateau sans arrêt – check, double check en permanence. Nous aurions sans doute pu courir l’étape sans changer le gréement, mais nous voulons jouer à fond la sécurité. »

L’équipage leader au classement général a donc raté la course d’entraînement du jour à Sanya – course ensuite annulée par manque de brise. Les cinq concurrents de Telefónica ont fait deux séquences de départ avant que le vent ne tombe complètement.

Les six bateaux s’affronteront demain pour les courses Pro-Am (pas de point, pour VIP et invités), samedi pour la course In-Port Sanya Haitang Bay et dimanche pour le depart de l’étape 4 vers Auckland.

« Pour l’instant, certaines prévisions de début d’étape sont alarmantes, d’autres le sont moins. On ne sait pas encore comment ça va évoluer. Tout le monde se souvient de ce qui s’est passé en 2009. Ça va sans doute être dur. Mais la Volvo Ocean Race est une course autour du monde : nous devons pouvoir affronter toutes les conditions et donc, avoir un bateau sûr. »

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Anne Massot

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