Energy Observer termine son tour d’Italie
Energy Observer, le premier navire hydrogène autour du monde a quitté les eaux italiennes. Depuis Venise, le premier navire hydrogène autour du monde a réalisé le tour complet de la botte, pour découvrir ses côtes et les innovations durable du pays. Le navire a réalisé 4 escales et franchi le cap des 8 000 nautiques parcourus (14 800 kms) , avec des conditions de navigation souvent orageuses.
Energy Observer aux couleurs de l’Italie
Ce dimanche 5 août, le navire Energy Observer a officiellement quitté les eaux territoriales italiennes. Depuis son départ de Venise, le navire a fait une première escale à Bari puis à Messine, avant de contempler le volcan de Stromboli et réaliser une dernière étape à Salerne.
Les conditions de navigation ont été très venteuses, pendant ce convoyage avec un vent de travers, qui a permis de tester la résistance structurelle du bateau. L’équipage a essuyé beaucoup d’orages, qui ont contraint le navire à ne pas trop s’approcher des côtes lors des navigations. Après avoir parcouru plus 1100 milles nautiques autour de l’Italie, Energy Observer a quitté les côtes italiennes au niveau de Cala Picola, au sud de l’archipel toscan, où il a mis le cap sur la Corse.
La rencontre avec des solutions concrètes pour le futur
En Italie, de nombreux projets voient le jour pour permettre au pays de relever le défi de la transition écologique. Energy Observer en a découvert quelques-uns, dans le cadre de la Websérie SOLUTIONS actuellement en cours de production, ou L’Odyssée pour le futur, la série documentaire qui sera diffusée cet automne sur Planète+.
Accadueaccadia : produire de l’hydrogène grâce au vent
Les Pouilles sont la première région productrice d’énergie éolienne d’Italie. Mais en raison de moyens de stockages peu optimisés, jusqu’à 40% de cette énergie pouvait être perdue dans les périodes de forte production. Pour résoudre ce problème le projet Accadueaccadia, a mis en place un système bien connu à bord d’Energy Observer permettant d’utiliser l’excédent de la production électrique renouvelable pour le transformer en hydrogène via l’électrolyse. La preuve concrète que le modèle énergétique proné par le premier navire hydrogène autour du monde a de l’avenir.
Une ville éclairée grâce à des ampoules LEDs
La transition se fait également au niveau local, et à travers des partenariats publics-privés. À quelques kilomètres de Rome, la ville de Frosinone, en collaboration avec ENGIE, a fait le pari de la transition énergétique en remplaçant les ampoules des 8 300 lampadaires de la ville par des éclairages LED, dotés d’un contrôle automatique des flux. L’objectif : requalifier à 100% le parc d’éclairage publique de la ville et réduire au maximum les émissions de CO2. Grâce à ce projet, d’ici 2030, ce sont plus de 12 000 tonnes de CO2 qui seront évitées.
http://www.energy-observer.org/actu/fr/energy-observer-penser-leclairage-public-autrement/
Des ports autonomes grâce à l’énergie houlomotrice
Au sud de la botte italienne, l’université de Calabre propose de mettre au point des ports à énergie positive. À Messine, grâce à un système installé sur les infrastructures portuaires, le mouvement permanent des vagues constitue une source d’énergie inépuisable, de jour comme de nuit. Une solution qui devrait ainsi permettre de produire 6000 et 9000 MWh par kilomètre par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle moyenne de 1900 foyers.
http://www.energy-observer.org/actu/fr/energy-observer-a-la-decouverte-des-ports-de-demain/
La recherche, un secteur clé dans la lutte contre le changement climatique
Comprendre pour trouver des solutions, tel est le rôle primordial des chercheurs dans la lutte contre le changement climatique. En Italie, deux projets de recherche ont particulièrement retenu l’attention de l’équipage :
Les Jardins de Nemo, l’agriculture du futur sous les mers
Près de Noli, dans les profondeurs de la côte Ligure, émerge une nouvelle méthode d’agriculture du futur : les serres sous-marines. Créé par une collaboration entre la société Ocean Reef qui fabrique du matériel de plongée et l’Université de Pise, des sphères sous-marine de deux mètres de diamètre installées à 10 mètres de profondeur abritent des cultures de basilic, sauge, quinoa, aloe vera ou encore des fraises. Pas de problème de gel, d’insectes ni de sécheresse, tout peut être ajusté et contrôlé. Un projet encore en phase expérimentale, mais qui pourrait bien donner naissance à une solution concrète pour nourrir bientôt 9 milliards d’êtres humains.
Comprendre les micro plastiques avec Plastic Busters
La Mer Méditerranée est l’une des mers les plus polluées par le plastique. À Sienne, l’équipe de Plastic Busters étudie l’infiniment petit pour mieux comprendre comment lutter efficacement contre le plastique à grande échelle. Depuis 2013, ils analysent les effets des micro plastiques dans les zones maritimes protégées de la Méditerranée, à travers des échantillons de peau des animaux marins.
L’Odyssée pour le futur continue, avec un bref retour en France
Energy Observer fait actuellement une escale technique à Bastia, en Corse jusqu’au 10/08.
Il reprendra la mer ensuite jusqu’à Saint-Tropez, où le navire sera visible l’après-midi sur le vieux port et au mouillage le reste du temps. Un cube avec l’exposition digitale d’Energy Observer permettant aux visiteurs de découvrir le navire en réalité virtuelle, sera exposé sur du 11 au 15 août sur le quai de l’Épi.