Iker Martinez
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  • Par-dessus leurs épaules

    À moins de 100 milles. Telefónica est à moins de 100 milles de Groupama et PUMA ! Le bateau espagnol avait pourtant abimé son étrave et s’était arrêté au Cap Horn pour réparer. Et le voilà, toujours en course pour la

    3 avril 2012 • 2011-12, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2091

  • Un suspens hitchcockien

    Au large de l’Argentine, la régate gagne en intensité. PUMA et Groupama naviguent à vue depuis hier après-midi. Telefónica, 250 milles plus loin, revient à la charge. Rien n’est joué et l’ulcère

    2 avril 2012 • 2011-12, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2041

  • Il y a trois jours, l’équipage de Franck Cammas a passé le cap Horn en tête de la 5e étape de la Volvo Ocean Race ! Un cap mythique et symbolique que Thomas Coville, barreur et chef de quart aux cotés de Franck Cammas, franchit pour la 9ème fois. Ce marin hors pair, grand spécialiste de la course au large et des tours du monde, navigue aussi bien en monocoque qu’en multicoque, en équipage comme en solitaire. Depuis quatre ans, c’est devenu comme une seconde nature. Il tente chaque année un tour du monde et franchit le fameux cap comme d’autres font une escapade à bicyclette.

    À la fin d’un quart fatiguant, Thomas Coville a pris le temps d’une longue interview de 15 minutes au téléphone depuis le grand sud.

    Petit tour des ‘Horn’ de Tom :

    • 1997 ÉQUIPAGE : Trophée Jules Verne à bord de Sport Elec avec Olivier de Kersauson
    • 1998 ÉQUIPAGE : La Route de l’Or (NY-San Francisco) à bord d’Aquitaine Innovations en équipage avec Yves Parlier
    • 2000 SOLO : Vendée Globe en solitaire à bord du monocoque Sodebo
    • 2001 ÉQUIPAGE : Volvo Ocean Race, chef de quart dans l’étape Auckland-Rio à bord de DJuice
    • 2005 ÉQUIPAGE : Oryx Quest, tour du monde en équipage à bord du catamaran Doha 2006
    • 2009 SOLO : Tentative de record du tour du monde en solitaire en multicoque à bord du Maxi Trimaran Sodebo
    • 2010 EQUIPAGE : Trophée Jules Verne à bord de Groupama 3 avec Franck Cammas
    • 2011 SOLO : Tentative de Record du tour du monde en solitaire en multicoque à bord du Maxi Trimaran Sodebo
    • 2012 ÉQUIPAGE : Volvo Ocean Race à bord de Groupama 4 ave c Franck Cammas

    Ce passage du cap Horn en tête de la course est une sacrée reconnaissance pour les Français habitués à sillonner année après année les eaux hostiles de cette région hors du monde. Cette performance signe aussi la concrétisation de leurs efforts pour mettre au point un bateau capable de résister sur la durée à des conditions de navigation comme on en rencontre heureusement rarement. Pour certains des six bateaux engagés dans cette épreuve autour du monde avec escales, cette étape du grand sud entre Auckland et Itajai au Brésil via le cap Horn a tourné au cauchemar technique. La traversée du Pacifique a éprouvé les bateaux et les hommes. Sans cesse, nuit et jour pendant plus d’une semaine, les concurrents ont d& eacute;valés les vagues poussés par des vents violents qui propulsent les coques dans des surfs impressionnants. Trois des participants, dont le bateau qui est en tête au classement général depuis le début de l’épreuve, connaissent des avaries majeures qui les contraignent aujourd’hui à ralentir, à s’arrêter pour réparer voir à renoncer à terminer l’étape.

    Ce week-end est crucial pour Groupama 4 qui remonte le long des côtes de l’Amérique du sud et se bat presque bord à bord contre les Américains de Puma. Les deux équipages respectivement second et quatrième au général de l’épreuve se sont lancés dans un duel tactique alors que Telefonica, en tête au général depuis le début de l’épreuve, est positionné à quelques 300 milles derrière les deux bateaux de tête. Les Espagnols viennent en effet de reprendre la course après un pit-stop à l’abri dans une baie située derrière le cap Horn où ils ont pu colmater leur étrave endommagée. Quant à Camper, troisième en nombre de points au classement gén&ea cute;ral, il a subi des avaries importantes. Ne pouvant pas effectuer la réparation en mer, les Néo-zélandais préfèrent se dérouter pour faire escale dans un port à l’ouest du Chili avant de reprendre la course.

    Rien n’est joué cependant pour les trois premiers qui ont franchi le cap Horn et qui sont attendus en milieu de semaine au Brésil. Si les conditions de navigation sont nettement plus tendres physiquement, elles sont tactiquement plus tendues en raison d’un anticyclone qui barre la route vers Itajai, port de l’escale situé sur la côte brésilienne au sud de Rio de Janeiro.

    Parler du Grand Sud et d’humilité, de la nature et de sa puissance, de la technique et même de la mort en une interview, tous les marins n’en sont pas capables. Thomas Coville, chef de quart à bord de Groupama 4 se confie et on en ressort un peu secoué.

    « Depuis plus de dix jours, c’était très engagé physiquement avec de très grosses vagues et une grande houle du Sud qui poussaient, avec des vents forts et des vitesses qui atteignaient parfois trente noeuds en bas du creux… La proximité de Puma laisse présager que la semaine à venir ne va pas être de tout repos ! On sent la pression d’un concurrent qui ne veut pas se laisser décrocher après le Cap Horn… Et nous, on va lui répondre que nous sommes capables de relever le défi et d’aller plus vite que lui. Il y a un jeu psychologique qui se renouvelle à chaque nouvelle position toutes les trois heure ».

    « L’angoisse du solitaire qui va dormir en laissant le bateau entre les mains de la technique seule qui peut être défaillante, en sachant que si jamais ça s’avère l’être vraiment, on peut se retourner et être mort, cette angoisse est beaucoup plus importante que l’angoisse, aujourd’hui, de faire une erreur et de casser du matériel. Il faut piloter le bateau de façon très fine. Ce sont des moments où il est très sollicité, on sent qu’il y a beaucoup d’efforts partout. »

    Efforts du bateau, efforts de l’équipage – comment te sens-tu ?

    « Ce sont surtout la répétition et la durée qui sont très durs à gérer. Depuis le début de cette Volvo Ocean Race, c’est le caractère de la durée qui est difficile. Une journée, deux journées de ces conditions, ça va. Mais là, on a enchaîné des journées avec des vitesses élevées, des vagues assez importantes et des conditions où on est très exposés. En plus, on ne dort pas très bien à l’intérieur. Mais c’est la même chose pour tout le monde ! C’est celui qui le gère le mieux qui arrive à &e circ;tre en tête de la Volvo. »

    Peux-tu nous raconter une frayeur en particulier ?

    « Pas plus un moment qu’un autre, mais quand le bateau part en survitesse dans une vague et que le bas de la vague l’attend comme un mur d’eau, ça va s’arrêter dedans. Alors il faut réussir à doser pour que l’arrêt soit le moins violent possible. Souvent, la solution, c’est d’encore accélérer : c’est un peu la spirale infernale ! On a eu quelques journées où les conditions de mer étaient assez difficiles. Par contre, ça reste un spectacle grandiose ! La houle du sud qui rentre, quand tu te retrouves en haut de la vague et que tu as l’impression de voir l’horizon, et que tu redescends en bas et qu e la vague te dépasse quand tu regardes en arrière … C’est aussi ça, le sud. Des paysages un peu durs et austères, où on sent qu’on n’est pas grand-chose, où on sent qu’une avarie est tout de suite une grosse problématique. Ça met une vraie pression à bord. Mais ça reste un cadre et une atmosphère que j’apprécie énormément. Il faut prendre un peu de recul pour apprécier la chance qu’on a d’être tolérés là. Des endroits où on a l’impression qu’on n’a pas notre place, où l’homme n’a rien à faire. La nature nous laisse passer – ou pas, d’ailleurs : quelquefois, elle nous écrabouille. On sent qu’on joue avec elle et que si elle veut, elle peut tout prendre»

    Une étape plus intense que les autres ?

    « C’est le climat de l’étape en général. On savait que ce serait sans doute la plus mythique, et la plus engagée physiquement. Encore qu’on dit ça à chaque étape et que, à chaque étape, on a l’impression qu’elle est un peu plus dure ! J’espère que la prochaine sera quand même plus facile »

    Toi qui connais la zone pour l’avoir beaucoup traversée en multicoque, a-t-elle été plus coriace ou plus facile ?

    « Oh, je ne compare jamais. À chaque fois, j’essaye de tout donner. À chaque fois, j’ai le sentiment de vivre le plus difficile. Et puis, on est un peu amnésique : on y retourne ! Non pas que la difficulté soit le seul challenge qui nous intéresse, mais finalement, il y a un certain plaisir à revenir dans ces endroits-là. Je ne compare jamais d’une édition à une autre parce que ce n’est jamais le même contexte. T’es passé en solitaire, t’es passé en équipage, t’es passé en multicoque, en monocoque. La vo ile a pour ça une richesse incroyable. Tu peux la pratiquer dans des conditions et avec un engagement très différents à chaque fois. »

    Qu’est-ce qui diffère, cette fois-ci, à bord de Groupama 4 ?

    « J’avoue que le fait de pouvoir rentrer à l’intérieur, d’aller dormir ou, comme c’est le cas en ce moment, d’être au téléphone, et de ne pas avoir l’angoisse que c’est un pilote automatique qui barre le bateau, c’est « confortable ». L’angoisse du solitaire qui va dormir en laissant le bateau entre les mains d’une technique qui peut être défaillante, en sachant que si jamais ça s’avère l’être vraiment, on peut se retourner et être mort, cette angoisse est beaucoup plus importante que l’angoisse, aujourd’hui, de faire une e rreur et de casser du matériel. À 11, on se fait confiance et on apprend à se faire confiance. C’est très appréciable. Par contre, l’engagement physique est plus dur que ce que j’avais rencontré jusqu’à présent, même sur Groupama 3 et les différents Jules Verne. On est beaucoup plus exposés sur le pont. Même la vie à l’intérieur, la proximité à 11, est plus difficile à vivre que sur d’autres projets. »

    Tu parlais de casse matérielle – es-tu surpris par les nombreux problèmes techniques de vos concurrents ?

    « Oui et non, la voile est avant tout un sport mécanique. Que ce soit en moto, en voiture, en F1 ou en rallye, la casse fait partie de la course. Il y a une partie de dosage, et une partie fortuite. On ne gère pas tout et on apprend en cassant. Et vu le niveau d’optimisation des bateaux, on joue avec cette limite du sport mécanique. Parfois, on la dépasse. Mais l’autre jour par exemple, CAMPER était à vue avec nous. Ils allaient beaucoup plus vite que nous, qui avions décidé de lever le pied, quitte à les laisser partir devant. C’est un choix : il y a des moments où on sent qu’on peut ou pas. Ceci dit, on n’est jamais content quand un concurrent casse! On se dit que le même problème pourrait nous arriver. »

    • Les neuf cap Horn de Thomas Coville •

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    1 avril 2012 • 2011-12, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 1904

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    27 mars 2012 • 2011-12, Course au Large, Divers, Multimedia, Vidéo, Volvo Ocean Race • Vues: 2093