Dongfeng Race Team
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  • Fin mars, le voilier sino-français Dongfeng engagé dans la Volvo Ocean Race et à bord duquel Eric Peron navigue, cassait son mât lors de la 5e étape entre Auckland et Itajaí, à environ 250 milles (463km) du Cap Horn (Chili). Depuis, Dongfeng a rejoint Ushuaia en Terre de Feu et en est reparti sous gréement de fortune vers le Brésil. Une véritable course contre la montre a alors commencé pour prendre le départ de la 6e étape vers Newport.

    Eric Peron s’est un peu transformé en globe trotteur terrestre entre Patagonie et Brésil, plus déterminé que jamais à reprendre la course.

    Eric Peron :

    On a passé quelques jours à préparer le bateau pour le convoyage, puis notre Directeur sportif Bruno Dubois a décidé de renvoyer tout le monde à la maison, pour se ressourcer. Pour moi, c’était un peu le parcours du combattant pour rentrer ; et in fine il fallait quelqu’un pour aller récupérer les affaires de l’équipage. J’ai donc sillonné le Chili, l’Argentine et le Brésil dans les aéroports : Ushuaia, Buenos Aires, Sao Paolo, Itajaí. Et j’ai pu assister à l’arrivée de nos concurrents aux côtés du directeur de l’événement Knut Frostadt. C’était cool, même si bien sûr j’avais la rage au ventre. Après, je me suis retrouvé un peu tout seul et là, j’avoue, gros coup de mou. On a beaucoup donné lors de cet incident, j’étais très fatigué et sûrement aussi un peu sonné moralement. Heureusement, mon pote de bordée Thomas Rouxel est revenu de France (il avait débarqué pour cette étape 5). Alors on est allé surfer à Florianopolis, dans le sud d’Itajaí. J’ai vite digéré les ressentiments de cette étape avortée, car dans cette adversité, on a vécu une autre aventure humaine, énorme ! Enfin, je ne sais pas si j’avais vraiment envie de rentrer. La Volvo, c’est une expérience unique et j’aime vivre à son rythme…

    Destination Newport

    A l’heure de ces lignes, le bateau Dongfeng était encore en mer, comme son nouveau mât dans l’avion en provenance de Dubaï/Amsterdam. Si le Boat Captain est à bord pour le convoyage, l’équipe à terre de Dongfeng ainsi que l’équipe technique de l’organisation sont super organisés pour gérer le remâtage.

    Eric Peron :

    Ca va être très très chaud en timing. On ne devrait avoir que 6 jours avant le départ pour les USA (19 avril). Ca va être du 24/24…

    Depuis le départ d’Alicante en octobre dernier, l’équipage de Dongfeng a fait état d’un tel déterminisme que la confiance est là, mais aujourd’hui teintée d’une forte soif de revanche. Tout le team Dongfeng sait qu’ils sont toujours 2e au classement général et qu’il reste encore 4 étapes. Rien n’est joué. Et cette étape 6 d’Itajaí vers Newport réserve bien des pièges. Certes, ils vont remonter vers encore plus de soleil, mais il va y avoir de nouveau le passage du fameux pot au noir, cette zone de convergence intertropicale (ITCZ) avec ses vents erratiques.

    Eric Peron :

    Avant le pot, ca va être pas mal de reaching (vent de travers rapide) et nous ne sommes pas trop mauvais à cette allure. Et puis on a une gigantesque envie. La frustration est forcément là. On va se les faire…

    Foot, samba, caipirinha…

    Impossible d’y couper, et pour le plus grand plaisir de tous les sens. Avec quelques jours quand même de repos in situ – Eric avoue avoir besoin de récupérer – il a annoncé prendre le temps de se fondre un instant au cœur de cette vie sud américaine si particulière, continuer sa découverte d’autres mondes. Sa chambre d’hôtel l’aura quand même aussi accueilli quelques jours, rivé sur son ordinateur, reprendre contact avec son Be One Team en France et continuer la construction de son projet pour le Vendée Globe :

    Eric Peron :

    Le Cap Horn n’a pas voulu de moi cette fois-ci. Je n’ai pas le choix, il faut que je fasse le Vendée Globe et aller arrondir ce caillou…

    • Eric Peron, le mord aux dents •

  • Après plus de deux jours de retard sur le programme initial du au violent cyclone Pam qui sévit dans le nord-est de la Nouvelle Zélande, la flotte de la Volvo Ocean Race a enfin pu quitter Auckland (NZ) mardi soir pour l’étape n°5 en direction d’Itajaí (BRA) via le Cap Horn. Navigation emblématique d’un tour du monde, arrondir les confins de l’Amérique Latine en Terre de Feu est un rêve pour tout marin. Entre réelle envie et inquiétude légitime, Eric Peron est impatient d’en découdre.

    A quelques heures du départ, le skipper breton nous a livré ses impressions sur cette navigation iconique, dans les 40e rugissants et les 50e hurlants.

    Eric Peron :

    Pour cette étape bien particulière, avec ce Pacifique sud et ses conditions météo musclées, son froid et son humidité (les bermudas ont été remisés dans la penderie), on va un peu en enfer. Enfin c’est ce que je pensais quand j’étais gamin et rêvais déjà d’y être. Mais avec l’arrivée de Damian Foxall en remplacement de Thomas Rouxel, on a une sérieuse gâchette en plus. Damian était aussi à bord du vainqueur de la dernière édition, Groupama. Enfin, on a un skipper (Charles Caudrelier) très calé, très complet. Il est impressionnant, a beaucoup de volonté, sait faire confiance. Il est content d’être là et le fait savoir, même s’il sait que par rapport à la concurrence, il doit intégrer une donne propre à Dongfeng : il y a des novices à bord, nos deux Chinois, qui n’ont jamais navigué dans plus de 30 nœuds (55km/h) de vent.

    Aussi, cela a l’air de surprendre tout le monde que l’on ait une telle rotation d’équipage mais c’est peut-être une des clefs de notre performance. Avoir du sang neuf et motivé pour chaque étape, c’est super bien, c’est de la nouvelle énergie, de nouvelles histoires. Certes, il faut toujours un petit temps d’adaptation, mais ça va vite avec des pros.

    Quant à moi, je n’ai pas vraiment envisagé de débarquer car je sais que tout ce que j’engrange comme expérience est fondamental pour mes projets futurs comme le Vendée Globe ; même si je sais que je manque à mon équipe Be One Team à terre. Et je ne peux réfréner mon énorme motivation de boucler la boucle.

    Dans l’absolu, on s’améliore au cours de chaque étape, donc il est logique que l’on puisse faire mieux. Si on a un peu de pression, elle est quand même très bien gérée. Mais on est confiant car on sait que l’on a la vitesse. On a passé tellement de temps bord à bord avec notre co-leader Abu Dhabi Ocean Racing que l’on sait mieux désormais comment ils règlent leur bateau. On va aussi vite qu’eux, ça nous a ôté des complexes. Comme Charles (Caudrelier) l’a un moment affirmé, nos ambitions n’ont plus de limites. En revenant sur notre classement de la 4e étape – 3e – c’est paradoxalement notre plus mauvaise place depuis le départ à seulement 8 mn du 1er et 6 mn du 2e…

    Bye Bye les Kiwis

    Incontestablement, tous auraient aimé prolonger leur escale en cette terre maori où la course à la voile est une quasi religion. Eric Peron n’a pas résisté à son charme.

    Eric Peron :

    Bon, on quitte un pays génial. Tout le monde est unanime : cette patrie de la voile, c’est dingue ! Je n’ai pas eu trop de mes 6 jours off pour en profiter et visiter un peu. J’ai quand même pu m’offrir une petite ballade dans le nord-est de l’ile du Nord. J’ai fait escale dans un petit chalet isolé, ancré sur les bords d’un estuaire entouré d’une splendide et prolifique verdure. Une petite barque faisait partie du package ; on a pu aller en face se balader dans une nature quasi vierge. Magique ! Le genre d’endroit dans lequel je pourrai vivre dans quelques années, quand j’aurai bouclé un ou deux tours du monde… ! C’était super pour décompresser, se reposer, partager…

    Haka pour Dongfeng, ils ont mené tout le parcours de sortie de la baie d’Hauraki lors du départ de cette 5e étape et ont donc été les premiers à prendre la route du grand sud. Mais les écarts sont insignifiants. Cela va surement encore changer selon les options de route.

    Eric Peron sur le grand sud

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