Vendée Globe
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  • Trois semaines à terre… avant trois mois de solitude en mer

    Ils ont plongé dans le grand bain, dans l’effervescence du Village du Vendée Globe, happés par les demandes d’interviews, les autographes, les visites des sponsors, se laissant griser par les sourires et les

    17 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2177

  • Dans un peu moins de 3 semaines, le Vendée Globe débutera sa huitième édition. Vingt-neuf skippers quitteront les Sables d’Olonne pour un tour du monde de 21 638 milles (40 075 kilomètres) sans escale et sans assistance à bord de monocoques 60 pieds (18,28 mètres) de la classe IMOCA. Parmi ces navigateurs, Armel Le Cléac’h, le skipper du Mono Banque Populaire VIII, s’apprête à disputer son 3ème Vendée Globe consécutif. Arrivé aux Sables d’Olonne dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, le navigateur originaire de Saint-Pol-de-Léon, entame la dernière ligne droite avant le grand départ, serein et impatient.

    Armel, à quoi vont ressembler les 3 semaines qu’il te reste avant le départ du Vendée Globe ?

    Armel Le Cléac’h : « La première semaine comporte beaucoup d’obligations médiatiques, d’impératifs avec l’organisation ou de rendez-vous avec le sponsor. Je peux le faire relativement sereinement car nous sommes à 3 semaines du départ, c’est une ambiance plutôt sympa et détendue, je prends le temps de discuter avec le public sur le ponton… Ensuite, la semaine du milieu, je quitte les Sables d’Olonne pour me reposer un peu à la maison. J’en ai besoin, je n’ai pas chômé depuis le mois d’août, c’est nécessaire de faire un petit break d’une semaine en famille, tranquillement, pour se ressourcer. Et ça sera les vacances scolaires donc ça tombe bien !
    Et puis ensuite je reviens pour la dernière semaine, la dernière ligne droite, avec de nouvelles obligations mais dans un mode moins décontracté. La pression du départ et le stress vont arriver, la tête sera déjà un petit peu partie en mer, ou du moins une partie du cerveau. Il faudra essayer de rester concentré jusqu’au jour du départ, justement, pour être à 200% le 6 novembre. »

    A 3 semaines du départ, que reste-il à faire (pour le bateau, pour l’homme) ?

    Armel Le Cléac’h : « Le bateau est prêt. On profite de faire un peu de « cosmétique » à bord, c’est-à-dire changer des petites étiquettes, vérifier les détails de finition, parce qu’on a le temps de le faire ici, mais rien de lié à la performance ou à la structure du bateau. On pourrait partir demain sans problème.
    En ce qui me concerne, je vais essayer de me reposer au maximum. Je vais faire beaucoup d’étirements et de kiné pour détendre un peu les tensions musculaires, car avec le stress, mon corps peut se contracter et se bloquer. Et je vais nager presque tous les jours la semaine prochaine, la piscine c’est idéal car pas du tout traumatisant physiquement. Je ne veux pas risquer de me faire mal. Ensuite, sur la dernière semaine, le plus gros sera la concentration sur la météo du départ. »

    La pression est-elle déjà présente aujourd’hui ?

    Armel Le Cléac’h : « Pour l’instant ça va, je pense que c’est vraiment quand je vais revenir, à une semaine du départ, que la pression va sérieusement commencer à monter. Là, on est encore un peu loin de cette échéance et grâce à l’expérience de mes deux Vendée Globe je prends beaucoup plus de recul. Je me dis que le bateau est prêt, que je sais où je vais, ce n’est pas l’inconnu comme lors de ma première participation où j’étais sûrement plus tendu en arrivant aux Sables.
    Tout est bien en place, j’ai une belle équipe qui est là pour m’aider à me mettre dans les meilleures conditions, pour organiser le planning etc… Que ce soit le team technique, l’équipe de communication ou le sponsor, je suis bien entouré et soutenu donc c’est moins stressant.
    Maintenant je vais profiter un peu de ces jours plus tranquilles car la dernière semaine ça va monter crescendo et les dernières heures à terre sont toujours un petit peu plus compliquées. »

    Et tu es impatient ?

    Armel Le Cléac’h : « Oui je suis impatient, c’est clair. Impatient de partir parce que ça fait maintenant presque 3 ans qu’on prépare cet objectif avec le Team Banque Populaire. Ça a commencé peu après le dernier Vendée Globe, c’est un long chemin parcouru pour en arriver ici et prendre le départ. Donc oui j’ai hâte de prendre le départ, c’est une grosse course, un gros objectif pour moi, je suis très content de partir le 6 novembre. »

    • Objectif : « être à 200% le 6 novembre ! » •

  • Thomas des vagues

    Dans quelques jours, Thomas Ruyant prendra le départ de son premier Vendée Globe. Le skipper et son monocoque de 60 pieds « Le Souffle du Nord pour Le Projet Imagine » sont arrivés cette nuit aux Sables d’Olonne,

    16 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2492

  • La Fabrique à bon port

    Jeudi à 15h30, Alan Roura est arrivé aux Sables d’Olonne, à la barre de son IMOCA La Fabrique, après avoir quitté son port d’attache de Lorient plus tôt dans la journée. Tenu d’être au Village officiel du Vendée

    14 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 12486

  • La magie du Vendée Globe peut commencer…

    Ce vendredi 14 octobre, la flotte est désormais « presque » au complet sur le ponton du Vendée Globe ! 28 IMOCA sur 29 (Sébastien Destremau devrait arriver vers le 19-20 octobre) sont amarrés aux Sables d’Olonne

    14 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2167

  • C’est ici que tout commence

    Ce 13 octobre à midi, Paul Meilhat est arrivé aux Sables d’Olonne après un convoyage venté d’une vingtaine d’heures depuis Port La Forêt. SMA est amarré au ponton de port Olona. Il y restera trois semaines avant de

    13 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2108

  • Huit ans après une première participation au Vendée Globe mouvementée, Yann Eliès voit l’échéance de sa deuxième tentative approcher à grand pas. A moins d’un mois du départ, et à quelques jours de l’ouverture du Village de l’épreuve aux Sables d’Olonne, c’est clairement l’excitation et l’envie d’en découdre qui prédominent pour le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir. Nous avons embarqué avec lui pour l’une de ses toutes dernières navigations avant le grand saut planétaire.

    Jeudi 6 octobre, dernier jour d’entraînement au Pôle Finistère Course au Large de Port-la-Forêt avant le départ du Vendée Globe. Pour l’occasion, nous sommes à bord de Quéguiner-Leucémie Espoir, l’IMOCA60 avec lequel Yann Eliès s’élancera des Sables d’Olonne le 6 novembre prochain. A un mois jour pour jour de l’échéance, Yann travaille les automatismes, encore et encore, et se confronte donc une ultime fois face à d’autres pensionnaires du Pôle (Armel Le Cléac’h, Morgan Lagravière, Vincent Riou et Paul Meilhat).

    « Jusqu’au bout, sur ce type d’entraînement, on apprend, on progresse. C’est assez paradoxal mais j’ai l’impression qu’il me manque encore du temps pour connaître mon bateau sur le bout des doigts. Je me sens à des années lumière du niveau de maîtrise que je peux avoir sur mon Figaro, ce qui est normal car les IMOCA sont beaucoup plus complexes », confie Yann. « En même temps, cela a été un défi technique d’arriver à cette version du bateau, 22 mois après l’avoir réceptionné à l’issue de la Route du Rhum 2014. L’équipe technique a travaillé d’arrache-pied. Ces efforts se traduisent par des performances très honorables lors des stages de Port-la-Forêt. »

    « Garder le lien avec la mer jusqu’au départ »

    Dans quelques jours, comme les 28 autres inscrits au huitième Vendée Globe, Yann Eliès amarrera son IMOCA60 sur le ponton de Port Olona. Si Quéguiner-Leucémie Espoir est quasiment en configuration Vendée Globe, les quelques jours avant le convoyage depuis Lorient, prévu jeudi prochain, s’annoncent chargés pour Yann et son team.

    « Quand le bateau sera aux Sables d’Olonne, il deviendra plus compliqué de travailler sereinement car l’événement prendra le dessus. Il faut donc gérer des questions cruciales lors de ces ultimes journées de préparation à Lorient », explique Yann Eliès. « Ces jours-ci, nous faisons un grand inventaire, nous vérifions que nous embarquons le bon matériel. Nous identifions aussi ce que nous pouvons éventuellement débarquer, ce que nous aurions pu oublier… A l’issue de ce travail, il faudra tout peser et tout mettre à bord. C’est également le moment de peaufiner l’avitaillement ou encore de faire le plein de gasoil. »

    Une fois aux Sables, sur le Village du Vendée Globe, il s’agira pour le skipper de gérer le compromis entre les sollicitations du public, des médias, du sponsor et la nécessité de se préserver avant de partir plusieurs mois en mer dans des conditions pour le moins éprouvantes. Yann ne sera pas présent durant l’intégralité des trois semaines d’ouverture du Village (du 15 octobre au 6 novembre) car il s’accordera une dizaine de jours en famille pour se ressourcer et prendre de l’énergie. Et quand il sera aux Sables, il n’aura pas les mains vides. Yann Eliès :

    « Je vais descendre avec tous les jouets : surf, paddle, vélo et même mon Figaro car je compte continuer à naviguer pour ne pas perdre la main. Je ferai aussi quelques sorties avec l’IMOCA. Si je passe trois semaines sans aller sur l’eau, je serai davantage un terrien qu’un marin. Et si on part dans 40 nœuds le 6 novembre je ne serai plus dans le coup. D’où l’importance de garder ce lien avec la mer jusqu’au départ. »

    « Je reviens uniquement pour des raisons sportives »

    Yann Eliès est bien conscient que son retour dans le Vendée Globe est attendu, huit ans après l’accident qui a failli lui coûter la vie dans les mers du Sud. Rappelons qu’il s’était brisé le fémur à 800 milles au sud de l’Australie, au milieu de nulle part, et qu’il avait dû attendre les secours durant 48 heures interminables.

    « Cet épisode fait partie de mon histoire, de l’histoire du Vendée Globe. Je ne peux pas l’occulter et je sais que l’on va beaucoup m’en parler d’ici au départ », explique Yann. « Mais dans mon quotidien de marin, cet accident est oublié. Je reviens sur le Vendée Globe uniquement pour des raisons sportives, il n’y a pas de revanche, d’arrière pensée par rapport à ce qu’il s’est passé il y a quatre ans. C’est totalement évacué, de la même manière qu’un skieur ne repense pas à la chute au moment de s’élancer dans une descente. »

    C’est grâce à un travail mental approfondi que Yann Eliès est aujourd’hui en mesure d’évoquer sa mésaventure avec une telle sérénité. Il a identifié les raisons de l’accident, éclairci le fil de l’histoire. Il repart apaisé, convaincu que les leçons tirées lui permettront de ne pas réitérer ses erreurs. La confiance de Yann Eliès est aussi liée au fait qu’il a, depuis le Vendée Globe 2008-2009, enchaîné les bons résultats. Jugez plutôt : trois victoires dans la Solitaire du Figaro (en 2012, 2013 et 2015), une périlleuse participation à la Route du Rhum en MOD70 (7e place), une victoire dans la Transat Jacques Vabre 2013 en Multi 50, une place sur le podium sur cette même épreuve en IMOCA en 2015…

    « Je pense être revenu sur le devant de la scène en tant que sportif et non plus comme ancien blessé du Vendée Globe », dit-il.

    Comme tout bon compétiteur, le skipper de Quéguiner-Leucémie Espoir a de hautes ambitions, son objectif affiché étant le podium pour son deuxième Vendée Globe.

    « A mon avis les foilers vont se battre pour la gagne. Avec mon bateau d’ancienne génération (l’ex Safran de Marc Guillemot, NDR), je dois pouvoir viser la troisième place, ce qui serait déjà une belle victoire. Mais rien n’est écrit d’avance : chaque fois qu’on imagine un scénario, le Vendée Globe finit par en accoucher d’un différent… En tout cas, j’ai hâte d’y être. Le départ sera une délivrance ! »

    • Le départ sera une délivrance •

  • Jérémie Beyou, le plein de confiance avant Les Sables !

    La semaine dernière a été chargée pour Jérémie Beyou et l’équipe Voile Maître CoQ : le skipper l’a en effet entamée en participant à son troisième stage avec le Pôle France Course au large de Port-la-Forêt, il

    1 octobre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 2477

  • Préparation « à l’anglaise » pour Éric Bellion

    C’est un Vendée Globe « So British » que prépare Éric Bellion. Le skipper a en effet choisi, pour attaquer la dernière ligne droite de sa préparation de s’appuyer sur deux marins britanniques : Sam Goodchild et Sam

    30 septembre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 4959

  • Imaginer et développer des bateaux innovants et compétitifs font partie de l’ADN de l’équipe de Jean-Pierre Dick. Doter le nouveau StMichel-Virbac de foils était donc une évidence. Cependant, l’apprentissage de ces appendices novateurs a nécessité de nombreux mois de navigation. A 39 jours du départ du Vendée Globe, StMichel-Virbac vient d’installer une deuxième version de foils, plus polyvalente que la V1.

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    Qu’est ce qui a changé par rapport au premier modèle ?

    JP Dick : « Nous étions partis sur une première version très puissante aux allures portantes (vents de travers et arrière), qui avait le défaut de freiner énormément le bateau aux allures proches du vent. Nous avons donc limité ce frein, pour plus de polyvalence tout en conservant des foils de puissance équivalente à la première version. Nous avons également renforcé leur structure. »

     

    Philippe Laot, directeur technique du StMichel-Virbac Sailing Team « Le profil du tip a été affiné pour avoir moins de trainée hydrodynamique. La grande différence avec ces nouveaux foils est la plus grande portance au niveau du coude. Les shafts (partie qui rentre dans les puits de foil) sont légèrement plus épais sur cette V2. Jean-Pierre va désormais les tester lors de longues navigations au large. »

    • Des nouveaux foils à bord de StMichel-Virbac •