Jérémie Beyou
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    Pourquoi avez-vous pris la décision de doter Maître CoQ de foils en vue de la saison prochaine ?

    Jérémie Beyou : « Cela fait plusieurs mois que nous travaillons dessus : nous avons commencé par faire un VPP (programme de prédiction de vitesse) précis du bateau dans sa configuration actuelle, puis simulé un autre VPP avec le bateau équipé de foils de différentes géométries. Nous avons ensuite fait tourner ces VPP sur des routages autour du monde, qui n’ont fait que confirmer les chiffres obtenus, à savoir que Maître CoQ avec des foils était toujours plus rapide sur la durée, certains routages donnant jusqu’à cinq jours de différence. Ensuite, nous nous sommes comparés aux nouveaux bateaux mis à l’eau cette année : si, lors des premiers stages d’août, nous avons été un peu circonspects, ceux de septembre nous ont permis de constater que certains nouveaux bateaux avaient beaucoup progressé, notamment Banque Populaire, tandis que Gitana (Edmond de Rothschild) a été d’entrée de jeu bluffant à certaines allures. »

    La victoire sur la Transat Jacques Vabre d’un bateau non équipé de foils, a-t-il remis en cause votre choix ?

    Philippe Legros : « Non, au contraire, il nous a confortés dans notre décision : vu le contexte, la performance de Banque Populaire (deuxième place) est remarquable : on a bien vu qu’ils (Armel Le Cléac’h et Erwan Tabarly, les skippers) ont volontairement navigué beaucoup plus prudemment que les autres en début de course, ce qui leur a permis d’être le seul des bateaux neufs à passer. Une fois que le vent s’est calmé et que la mer s’est rangée, ils ont pu utiliser leurs foils, et à partir de là, de 40 milles de retard, ils sont passés à 35 d’avance au Pot-au-noir. Le bateau, dans cette configuration, a des capacités d’accélération impressionnantes sur la durée. Ces performances ont donc confirmé nos études et nos observations et je pense que si la course avait eu lieu un an plus tard, Banque Populaire, bien plus fiabilisé, serait arrivé nettement devant PRB. En vue du Vendée Globe, nous avions le choix entre optimiser encore Maître CoQ en faisant notamment de nouvelles dérives ou passer aux foils, Jérémie a été clair sur le sujet : son objectif, c’est de gagner. Ce qui n’est à notre avis pas possible avec des dérives seules. Les différences de vitesse entre les « foilers » et anciens bateaux peuvent aller jusqu’à 3 nœuds au reaching. Sachant que le Vendée Globe est avant tout une course de reaching, les écarts à l’arrivée pourraient se compter en jours. »

    Votre abandon sur la Transat Jacques Vabre a-t-il influé sur votre décision ?

    Jérémie Beyou : « Nous avions quoi qu’il arrive anticipé, en réservant pour cet hiver Heol Composites et le chantier CDK de Port-la-Forêt pour fabriquer et implanter ces foils ou au minimum des nouvelles dérives. Le fait de ne pas courir la Transat BtoB nous permet de démarrer le chantier plus tôt, donc de naviguer le plus possible avec le bateau en version Vendée Globe. C’est primordial, compte tenu de l’importance des modifications qui nécessiteront beaucoup de temps de fiabilisation, de mise au point et d’optimisation. »

    Avec qui collaborez-vous pour ces foils ?

    Jérémie Beyou : « Avec Pierre-François Dargnies, le directeur technique de Beyou Racing qui travaille sur le dossier depuis plusieurs mois, nous avons fait tout l’avant-projet avec Sam Manuard, qui nous a aidés pour les études préliminaires ; ensuite, nous avons souhaité collaborer avec des gens ayant déjà travaillé sur ce type de pièce, à savoir le chantier CDK et Heol Composites, qui a construit tous les foils des nouveaux bateaux, sauf ceux d’Hugo Boss. Au niveau du design, nous sommes allés regarder du côté de l’America’s Cup en faisant appel à Nick Holroyd, que je connaissais de réputation. Il a été « head-designer » de Team New Zealand pendant des années et a donc une très grande expérience dans le domaine du foil, c’est quelqu’un de brillant, un « ultra spécialiste ». Comme il quittait Team New Zealand (il a depuis rejoint SoftBank Team Japan), il a répondu favorablement à ma demande. Il est venu sur le bateau, il a tout de suite vu quels foils il fallait, quelles autres problématiques cela induisait… Je suis très heureux de collaborer avec lui. Enfin, je vais personnellement m’impliquer dans ce chantier pour m’imprégner de toutes ces modifications. Je vais aussi mettre à profit cette période pour passer du temps avec Maître CoQ afin de préparer au mieux ce Vendée Globe à tous les niveaux. C’est un moment hyper important pour tout le monde, il faut faire en sorte que nous le vivions tous du mieux possible. »

    Quelle est la position du partenaire Maître CoQ par rapport à cette décision de faire des foils ?

    Stéphane Sallé, Directeur Général de Maître CoQ : « Notre accompagnement aux côtés de Jérémie s’appuie sur plusieurs valeurs fortes : performance, audace, innovation, partage, confiance… L’optimisation du potentiel de l’IMOCA Maître CoQ sur le prochain Vendée Globe passe par ce choix de poser des foils, cela représente l’avenir de la course au large. Si Maître CoQ n’avait pas innové par le passé, nous ne serions pas leaders aujourd’hui. L’innovation et l’audace sont les clés de la réussite de Maître CoQ : créer de nouveaux produits qui répondent à de nouvelles envies et se différencier dans un milieu hyper concurrentiel. Il en est de même sur le prochain Vendée Globe qui est l’objectif N°1 de notre programme de sponsoring. »

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  • Arrivés dans la nuit de jeudi à vendredi au Havre après un convoyage d’une vingtaine d’heures, Jérémie Beyou et Philippe Legros sont désormais concentrés sur la Transat Jacques Vabre dont ils prendront le départ dimanche à bord de Maître CoQ. Ce retour en Normandie est l’occasion pour JérémieBeyou de se replonger dans ses souvenirs et d’évoquer ses quatre précédentes participations à la transat en double, à chaque fois en IMOCA.

    2003 : « La naissance d’Achille » – 4e sur PRB avec Vincent Riou

    Jérémie Beyou : « Le grand souvenir de cette première participation, c’est la naissance de mon premier garçon, Achille, pendant que j’étais en mer. Ce n’était pas évident de vivre cet événement à distance, mais le fait d’être avec Vincent Riou, un copain, a tout changé. Le jour de la naissance, je me souviens qu’il était longtemps resté à l’intérieur du bateau. A la barre, je n’en pouvais plus, je voulais rendre mon quart, je me demandais ce qu’il faisait. Et à un moment il me dit : « C’est bon, tu peux rentrer ! » Quand je suis descendu, il avait affiché sur l’ordinateur de bord les photos que mon père avait envoyées, cela faisait deux heures qu’il essayait de les récupérer ! C’était vraiment un moment sympa. Et sportivement, j’étais très fier d’être sur PRB, le bateau qui avait gagné le dernier Vendée Globe. »

    2009 : « J’ai pris des notes » – 4e sur Foncia avec Michel Desjoyeaux

    Jérémie Beyou : « J’ai eu la chance d’être appelé par Michel avec lequel j’ai disputé toute la saison sur Foncia, là encore sur le bateau tenant du Vendée Globe, c’était très valorisant qu’il me choisisse. Quand tu te retrouves au côté du double vainqueur du tour du monde, la référence en matière de navigation en solitaire, tu essaies de te mettre à son niveau. Nous n’avions pas eu une transat facile, avec vraiment du gros temps la première semaine, si bien que nous avions essayé d’être prudents, peut-être un peu trop. En même temps, les faits nous ont en partie donné raison, puisque parmi les quatre qui ont été se mettre dans la tempête, un a coulé (BT avec Sébastien Josse et Jean-François Cuzon). En revanche, les trois autres sont passés, nous avons du coup été distancés. Michel était déçu, moi aussi, mais je garde le souvenir d’une belle expérience. »

    2011 : « Il était temps ! » – Vainqueur sur Virbac-Paprec 3 avec Jean-Pierre Dick

    Jérémie Beyou : « 2011, une grande année pour moi ! D’abord parce que je gagne la Solitaire du Figaro pour la deuxième fois, alors que j’étais en recherche de partenaires pour m’accompagner en IMOCA, ensuite parce que je remporte la Transat Jacques Vabre, ma première victoire en course océanique, cela faisait du bien d’étoffer mon palmarès avec ce type d’épreuve, il était temps ! Jean-Pierre venait de gagner la Barcelona World Race avec Loïck Peyron, il avait gagné deux fois la Jacques Vabre auparavant, la pression était clairement sur moi ! Au final, nous avons vécu une belle aventure humaine. Sur l’eau, nous avons réussi à conserver une jolie trajectoire et à bien faire marcher le bateau parce que nous étions bien organisés à bord. Nous gagnons finalement avec une belle avance sur Alex Thomson et Guillermo Altadill. »

    2013 : « La première avec mon bateau » – 3e sur Maître CoQ avec Christopher Pratt

    Jérémie Beyou : « Cette édition était ma première sur Maître CoQ, c’était aussi la première fois que je disputais la Transat Jacques Vabre avec mon propre bateau. J’avais choisi Christopher Pratt pour m’accompagner. Il connaissait très bien le bateau, puisqu’il avait fait les deux saisons précédentes dessus avec Armel Le Cléac’h. L’objectif minimum était de terminer dans le Top 5, nous finissons troisièmes en ayant su ménager la chèvre et le chou. Ce résultat était parfait, une belle façon de démarrer cette nouvelle histoire. »

    Et 2015 ?

    Jérémie Beyou : « Cette cinquième participation se présente sous les meilleurs auspices, parce que notre préparation a été très bonne. Depuis la mise à l’eau du bateau fin juillet, nous n’avons pas annulé une seule navigation ! Cela veut dire que l’équipe technique a bien assuré pour que le bateau soit toujours prêt. Et lors des entraînements, mais également pendant le Trophée Azimut en septembre (2e place), nous avons pu tirer dessus avec Philippe, nous avons connu une belle courbe de progression. Nous avons hâte d’y être. Ce qui est amusant, c’est que je vais me retrouver confronté à trois des quatre marins avec lesquels j’ai disputé cette Transat Jacques Vabre, à savoir Vincent, Michel et Jean-Pierre. Je suis content de retrouver Jean-Pierre, nous n’avons plus navigué l’un contre l’autre sur une grande course depuis le Vendée Globe 2012, c’est sympa de le revoir en IMOCA et sur la Transat Jacques Vabre, une course qui lui réussit bien, puisqu’il l’a gagnée trois fois. En plus, il avait eu la malchance de ne pas pouvoir prendre le départ il y a deux ans, parce qu’il avait chaviré juste avant le départ en MOD70. Je suis sûr que cela lui fait du bien d’être de nouveau dans le bassin des Docks, ici au Havre. Maintenant, j’espère que je l’attendrai à l’arrivée ! »

    La Transat Jacques Vabre en chiffres

    • 3 : le nombre de skippers avec lesquels Jérémie a déjà couru la Transat Jacques Vabre qui seront au départ de cette édition 2015 : Vincent Riou (2003), Michel Desjoyeaux (2009) et Jean-Pierre Dick (2011)
    • 5 : le nombre de participations cumulées de Jérémie et son co-skipper Philippe Legros.
    • 6 : le nombre d’heures quotidiennes pendant lesquelles Jérémie et Philippe se reposeront pendant la course (sieste, repas, toilette). « En tout, nous dormirons entre 4 et 6-7 heures par jour », explique Jérémie.
    • 40 : le nombre de litres d’eau à bord de Maître CoQ entre Le Havre et Itajaí. « La jauge impose 20 litres, nous rajoutons en général 3-4 packs, j’aime bien avoir de l’eau pétillante à bord », souligne Jérémie. Le reste de l’eau potable est fourni par le dessalinisateur.
    • 20 : le nombre de jours de nourriture que prévoit Jérémie sur la Transat Jacques Vabre. « On embarque en général quatre plats lyophilisés en plus, cela ne sert à rien de se restreindre trop sur la nourriture car la différence de poids est infime ».

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