Guadeloupe
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  • Dépression et compression

    Alors que Loïck Peyron continue son cavalier seul dans les alizés vers les Antilles au sein des trimarans Ultime, les autres classes sont sous l’influence d’une nouvelle dépression qui a compressé les écarts. Le mauvais

    6 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 2656

  • Yann Elies, Ultime, Paprec-Recyclage :

    On a une haute pression qui nous court après et qui cherche à nous manger et il ne faut pas que ça arrive. A chaque fois j’ai l’impression que ça y est, c’est parti, puis le vent finit toujours pas retomber. Hier soir j’ai eu des problèmes électroniques qui m’ont obligés à ralentir. J’ai perdu une bonne heure à bricoler à l’intérieur pour trouver d’où cela venait. J’ai cassé une bosse de ris. Il a fallu que je la répare pour renvoyer de la toile. J’ai aussi un bas hauban qui s’était fait la malle au bout de 24 h qu’il a fallu que je refixe. Ces petites choses me font perdre à chaque fois 1/4 d’heure, une demie heure. Je dois arrêter le bateau, bricoler etc. J’espère que la série est terminée ! J’ai réussi à manger assez souvent. Mon seul souci, c’est qu’avec les pépins techniques, je n’arrive pas à rattraper le sommeil. Je n’arrive pas à recharger les batteries pour être serein et lucide, un peu comme dans une Solitaire du Figaro.

    Lalou Roucayrol, Multi50, Arkema Région Aquitaine :

    Je viens de vider l’avant du bateau, et l’arrière aussi. J’en profite pour éponger et assécher car nous avons pris beaucoup de flotte ces trois derniers jours. Mon option, c’est exactement ce qu’on avait décidé avec Eric Mas, mon routeur. On voulait prendre de l’Ouest. Maintenant, il y a une dorsale à gérer, on verra comment ça va se passer, mais on est mieux placé que FenêtréA-Cardinal à l’approche de la dorsale. Le bateau va bien. J’ai souvent navigué avec trois ris dans la grand-voile et l’ORC. Il y a des bricoles, mais rien de grave. C’est plutôt bien. La fatigue se ressent, je n’ai pas beaucoup mangé, pas beaucoup dormi.

    François Gabart, Imoca, Macif :

    C’est plutôt clair dans ma tête depuis le départ. J’ai suivi la stratégie que j’avais pour les premiers jours. Le plus délicat c’est en ce moment car j’étais en tête, donc je suis arrivé dans la petite dorsale, la zone sans vent, et les autres derrière l’ont eu un petit peu moins. Vraisemblablement, je pense que Maitre Coq dans le sud a bien été épargné en tout cas il a fait une belle différence et a bien creusé l’écart. Il faut voir maintenant comment ça sort, car cela n’est pas encore fini mais vraisemblablement il fallait passer un peu plus sud.

    Sébastien Rogues, Class40, GDF SUEZ :

    Avec un début de course compliqué, j’avais réussi à tirer mon épingle du jeu, mais les conditions météo et de navigation qui ont malmené le GDF SUEZ ont fini par l’emporter. Je suis extrêmement déçu mais très touché des soutiens que j’ai reçus depuis le début. Je remercie mes proches, l’ensemble des collaborateurs du groupe GDF SUEZ, mon équipe, mes partenaires qui m’ont soutenu depuis le début de cette formidable aventure. Même si je ne peux pas continuer à naviguer dans ces conditions, je garde en tête une expérience riche et intense que je ne suis pas prêt d’oublier.

    Sir Robin Knox Johnston, Classe Rhum, Grey Power :

    Je me suis mis une certaine pression pour passer le golfe de Gascogne rapidement et rattraper une partie du temps que nous avons perdu en Manche ! Maintenant il faut penser à la façon dont nous allons aborder la traversée de l’Atlantique. J’étudie, j’analyse et regarde avec admiration ce qu’ont fait les Ultimes. Il y a 20 ans, Peter Blake et moi, nous pensions qu’un catamaran de 92 pieds était ce qu’il y avait de plus grand et de plus rapide. Nous avions fait une moyenne de 15 nœuds avec un équipage de huit personnes. Et Loïck Peyron affiche maintenant des moyennes de 30 nœuds… en solitaire ! Voilà le progrès… On se demande bien ce que pensent les marins des navires marchand en regardant l’AIS : il doivent penser que Banque Populaire est une nouvelle arme secrète de la marine…

    • Paroles de Solitaires – Jour 03 •

  • Les leaders font le break

    A la latitude des Canaries, sur une route en forme d’arc de cercle autour de l’anticyclone des Açores, le Maxi Solo Banque Populaire VII ouvre la voie de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe. La navigation en lisière de

    5 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 1967

  • Scission alizéenne

    Si presque tous les concurrents de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe sont encore sous l’influence d’un régime de Nord toujours puissant, la situation va radicalement changer pour ce troisième jour de mer entre les

    5 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 2002

  • Dans des mondes différents

    Entre les leaders bientôt à Madère et les lanternes rouges, toujours en Manche, la flotte s’étire sur 900 milles. Les 75 concurrents de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe ne naviguent plus dans le même système

    4 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 2006

  • Loïck Peyron, Ultime, Maxi Solo Banque Populaire VII : 

    On a enfin du très joli soleil, la température se réchauffe la mer s’aplati. Je viens de larguer un petit ris. On ne pourrait pas imaginer meilleur monde pour l’instant. Ça secoue encore pas mal, on a encore une trentaine de nœuds mais c’est nettement mieux que les 48 dernières heures. Je me porte bien. Il y a plus malheureux que moi dans la flotte je pense notamment à Thomas. Je suis un peu fatigué mais c’est normal. J’ai enfin réussi à dormir quelques minutes ce matin. Nous avons fait un joli travail avec Marcel Van Triest et Armel Le Cléac’h (ses routeurs). Parce que sur l’eau, c’était un peu dantesque ! Dès le départ on a tout eu, des mauvaises surprises, des gros coups de stress mais avec une bonne gestion et une bonne anticipation et une vision maximum sur le chemin et les manœuvres à faire. Je me suis un peu blessé une côte en tombant. Il y avait des mouvements vraiment extrêmes, une mer atroce, pas drôle du tout. Maintenant, on est en train de faire le début de la grande louche, la grande chistera anticyclonique. On va passer à côté de Madère. Tout doucement, le vent va tourner à droite en mollissant. Ce sera alors le choix de l’accélération vers le moins de vent ou la politique de descendre un peu plus bas. Ce sera aussi des choix de voiles : gennaker ou voiles pour naviguer plus lofé, plus rapide. Il va y avoir encore du boulot dans les têtes et dans les bras. Avec une petite guerre d’empannage dans les jours qui viennent.

    Pierre Antoine, Multi50, Olmix 

    En fait, la foudre a touché le haut du mât, j’ai d’ailleurs retrouvé l’ampoule de tête de mât après parterre. Elle est passée par le mât, elle est arrivée en bas du mât. Le bateau est en bois, donc elle a fait son trou, dans le bois, dans les câbles électriques qui se sont mis à brûler. Je pensais que ce n’était que du feu. J’étais parti pour éteindre avec des extincteurs, je ne pensais pas qu’il avait un trou. Je suis descendu dans le bateau, il y avait déjà 50 cm d’eau, il commençait à plonger du nez. Après, l’eau montait, montait. J’ai retrouvé des bouts de bois qui se baladaient. Ce genre de choses, ça n’arrive jamais. C’est délirant ! Heureusement que je n’étais pas dans le bateau, vu que ça a brulé de partout. J’aurais été en face de l’ordinateur, je n’ose pas imaginer… Les écrans ont explosé, tout est parti en poussière…

    François Gabart, Imoca, Macif : 

    Ça va bien mais c’est loin d’être simple. Il y a beaucoup de vent depuis le départ : entre 30 et 35 nœuds et aussi pas mal de vagues. J’ai été assez surpris par l’état de la mer. Il faut se tenir dans le bateau pour ne pas voler. C’est assez sportif et cela devrait se renforcer encore dans les heures qui viennent après le passage du cap Finisterre. C’est un début de course difficile mais je me régale, je suis content d’être devant… mais je suis navré pour Vincent (Riou). Je pensais qu’on allait se tirer la bourre jusqu’au bout. Hier, j’ai eu hier un problème assez important, la galette (le petit tambour pour rouler les voiles d’avant) de J3 a explosé, ça ne m’était jamais arrivé. J’ai fait de gros vols planés sur le pont. Vers 22 heures, j’ai réussi à remettre une galette de J3 et c’est à ce moment que Jérémie (Beyou) est un peu revenu.

    Vincent Riou, Imoca, PRB, sur son abandon : 

    Il y a un gros gros chantier pour remettre PRB en état de route. Je pense qu’on va s’arrêter là avec beaucoup de regrets. Hier, en me déroutant à 160 milles d’ici, je savais que la Route du Rhum, pour y faire ce que je voulais, c’était terminé. Ce n’est pas raisonnable de penser repartir. On va rester ici pour le réparer, ce sera plus raisonnable. Le bateau n’aurait pas pu résister longtemps avec la cloison arrière de barre d’écoute complètement décollée. Cela aurait amené des dégâts beaucoup plus lourds rapidement. Le choix que j’ai fait hier après-midi s’avère être le bon.

    Kito de Pavant, Class40, Otio – Bastide Médical : 

    Les conditions sont difficiles, musclées avec une première nuit particulièrement difficile à 40 nœuds. La mer est très forte. On est un peu plus au portant à 90 degrés du vent et avec un vent moyen à 30 nœuds. Ca va vite et c’est très humide. En ce moment, cela n’est pas très confortable mais on espère que ce sera mieux demain.

    Juliette Petres, Class40, Eau et Patrimoine : 

    Les conditions restent très ventées en début de Golfe. La première nuit a vraiment été très, très dure. J’ai fini épuisée sous 3 ris trinquette. Le front a été très actif et on a subi derrière des averses de grêle avec du gros vent. Ma trinquette (voile d’avant triangulaire) est déchirée mais je pense pouvoir la réparer très vite. Le bateau tient bien, j’ai pu faire un petit somme mais je reste prudente. Je suis maintenant avec 2 ris direction le sud. Vivement la rotation au nord-ouest. J’ai appris pour les abandons et j’en suis très triste. Courage à toutes les équipes.

    Andrea Mura, Classe Rhum, Vento di Sardegna : 

    Il y a beaucoup de houle encore et je suis sensible au mal de mer… Je n’ai pas mangé grand-chose et j’ai une petite forme. Le vent était très fort, ces derniers temps ! La brise est de secteur Ouest-Sud Ouest avec 20-25 nœuds et les vagues se calment progressivement. J’ai vu que les prévisions indiquaient une rotation au Sud-Ouest prochainement, alors je préfère être dans le sillage des IMOCA, sur la trajectoire directe vers les Antilles. Nous allons donc refaire du près, contre le vent, mais je n’ai pas connu de problème technique sur le bateau.

    • Paroles de Solitaires – Jour 02 •

  • Une nuit plus tranquille

    La deuxième nuit de course a été plus facile à gérer pour les solitaires de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe, même si les conditions météorologiques sont toujours aussi toniques, de la pointe bretonne au large du

    4 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 2629

  • Une course par élimination : 29 avaries – 11 abandons

    « Avant de gagner, il faut pouvoir finir ». Cette sentence qu’aiment à répéter les marins prend aujourd’hui tout son sens. La Route du Rhum-Destination Guadeloupe est une épreuve par élimination. Après 24 heures de

    3 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 2343

  • Je vois ce mur noir passer devant moi…

    3 novembre 2014 • Course au Large, Divers, Multimedia, Route du Rhum, Vidéo • Vues: 2591

  • Peyron s’échappe, Coville se s’aborde

    La première nuit de la Route du Rhum-Destination Guadeloupe a été marquée par plusieurs avaries qui ont touché presque toutes les classes : Thomas Coville (Ultime) s’est fait abordé par un cargo, Loïc Fequet (Multi50) a

    3 novembre 2014 • Course au Large, Route du Rhum • Vues: 2953