Franck Cammas
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  • Arrivé quatrième ce mardi matin à 4h04’19 (heure française), l’équipage de Groupama 4 exprimait une frustration compréhensible après son joli coup tactique qui l’avait porté en tête de la flotte à l’entrée du Pot au Noir. Franck Cammas revient sur ces quinze jours de mer intenses où il a fallu composer avec une météo complexe…

    Tes premiers sentiments sur cette première partie de la deuxième étape ?

    « Nous avons vécu quatre derniers jours vraiment terribles : nous étions en très bonne position pour remporter l’étape. Cela n’est pas facile de perdre autant de places sur deux situations météorologiques qui étaient certes compliqués, mais que nous devrions être capables de mieux franchir. Cependant, même a posteriori, pour traverser le Pot au Noir, il était difficile de faire autrement quand nous l’avons abordé. Nous étions contents de notre première partie de course avec un départ dans le petit temps où nous avions bien géré les conditions, puis au passage du cap des Aiguilles et dans la nuit suivante où nous avons bien navigué en allant dans le Sud en premier. Et nous avons toujours été étonné de voir qu’aucun autre bateau ne prenait la route Sud de manière franche. »

    Mais vous avez tout de même bien sillonné le plan d’eau !

    « C’est vrai mais sans prendre beaucoup de risques dans la mesure où tout le monde était bloqué sur un axe Nord-Sud. Nous avons attendu le bon moment et le bon endroit pour passer, mais le coup n’a pas été aussi marquant que nous l’espérions puisque nous avons mis du temps à franchir la bordure de l’anticyclone. »

    Vous avez surmonté votre insuccès de la première étape ?

    « Suite à la première étape nous avions un petit complexe au point de ne pas lâcher la flotte. Mais finalement, nous avons su reprendre notre stratégie : quand on est sûr d’un coup, il faut le faire ! Après, il y a eu des zones bâtardes où nous n’avons pas été favorisés. Le Pot au Noir nous a été fatal. Mais nous étions dans une situation particulière puisque nous avions une centaine de milles d’avance… »

    Mais pourquoi le Pot au Noir a-t-il été si fatal ?

    « Nous y sommes entrés rapidement mais au milieu, il y a eu blocage. En fait, nous avons bénéficié d’une onde d’Est que nos poursuivants ne pouvaient pas prendre et normalement, nous aurions dû le traverser d’un seul trait. Et une fois engagé, il était impossible de contrôler la flotte qui partait dans l’Est. La porte d’entrée était très bonne à ce moment-là et nous avons même failli en sortir très vite puisque nous avons touché du vent de Nord-Ouest quelques heures avant de se faire bloquer. Malheureusement, la porte de sortie s’est fermée quand le Pot au Noir s’est déplacé vers le Nord et nous a rattrapé. »

    Il n’y avait pas d’autres choix ?

    « Il se dit qu’il faut passer à l’Est pour le Pot au Noir indien, alors que dans l’Atlantique il faut le franchir à l’Ouest autour du 30° Ouest. Mais qu’est-ce que cela veut dire, passer à l’Est ? Il n’y a pas beaucoup de données, pas de règles établies, pas de statistiques pour indiquer une voie plus qu’une autre. Nous étions sur la route directe ! Avec du vent… »

    Mais vu de la terre, on constate tout de même que deux bateaux ont modifié sensiblement leur route…

    « A ce moment, nous étions déjà dedans même si nous naviguions alors à 15-18 noeuds, en bordure d’une mini dépression. A l’Est, il y avait une bulle sans vent et il était devenu impossible d’y repartir tandis que Camper et Telefonica ont contourné cette bulle beaucoup plus au large. Nous étions donc au dessus de cette bulle dans laquelle Puma est ensuite tombé. Le problème, c’est que le Pot au Noir est remonté et à quelques heures près, à vingt milles près, nous en étions sortis. Les écarts se créent extrêmement vite ! »

    Et comment expliquer la fin de parcours ?

    « Nous avions pris un coup au moral et nous n’étions pas content du tout d’être relégués à la troisième place. Nous avons donc tenté une dernière opportunité en passant de l’autre côté d’une île. La brise ne dépassait pas trois noeuds et les leaders étaient arrêtés avec deux noeuds de courant qui portait à l’Est. Mais le vent est revenu un peu trop tôt et nous n’avons pas pu créer un décalage suffisant. »

    Vous perdez alors encore une place !

    « Je ne sais pas si nous la perdons à ce moment-là parce que les Américains étaient déjà à vue derrière nous et s’avéraient plus rapides dans ces conditions légères. Puma est impressionnant dans les petits airs comme nous avions pu le constater dans la première partie de l’étape : il a traversé la flotte vraiment très vite ! Je sais que vu de l’extérieur, ce n’est pas beau à voir, mais cette dernière option n’a pas changé grand-chose : il nous aurait de toute façon dépassé à la régulière. »

    On a l’impression que vous jouez une stratégie essentiellement météorologique quand les autres concurrents jouent le placement tactique.

    « Nos adversaires sont certainement plus conservateurs en jouant essentiellement la route directe. Mais notre option Sud sur cette deuxième étape a payé ! Il ne faut pas gommer les bonnes décisions que nous avons prises… Surtout que ce n’était pas non plus une trajectoire radicale, juste un décalage. Et puis en mer, tu ne sais pas exactement où vont aller tes concurrents : il faut bien prendre des initiatives et ne pas suivre en permanence le groupe. Enfin, si tu veux gagner… »

    Au niveau des performances de Groupama 4, pouvez-vous tirer des enseignements puisque contrairement à la première étape, vous avez été beaucoup plus au contact dans des conditions météorologiques similaires ?

    « Il n’y a pas eu beaucoup de conditions stables et dans le tout petit temps (moins de cinq noeuds), c’est difficile de se faire une opinion. Je pense tout de même que nous allons très vite vent de travers avec plus de quinze noeuds de vent réel. Nous sommes moins à l’aise dans le petit temps (six-huit noeuds), en particulier face à Camper. Nous allons travailler sur la forme des voiles. »

    Que pensez-vous des autres équipes à l’issue de ces deux étapes océaniques ?

    « Les Espagnols arrivent à se sortir de situations complexes et ils ont un peu de réussite. Ils claquent trois manches : bravo ! Ils sont incontestablement très rapides quand ils sont au contact des autres voiliers. Mais leur trajectoire reste très conservatrice. Je suis plus impressionné par Puma qui est aussi très rapide mais qui a des objectifs mieux cernés : je pense que c’est l’équipage le plus fort mais ils n’ont pas eu beaucoup de chance sur ces deux premières étapes. Force est de constater que c’est Telefonica qui domine ! Camper a un excellent équipage qui exploite très bien son bateau, qui manoeuvre parfaitement, mais je crois que leur voilier a un déficit dans les hautes vitesses. Il est par contre redoutable dans le petit temps… En fait, tout le monde peut gagner une étape ! »

    Et l’option Nord de Sanya ?

    « C’était très intéressant car le routage était naturel deux à trois jours avant qu’il ne prenne la décision de se démarquer. C’était d’autant plus intéressant que le bateau était le plus au Nord comme Telefonica qui était idéalement placé ! Il y avait tout de même l’incertitude sur le comportement de la dépression tropicale… Quand Sanya est parti, il arrivait à égalité avec nous au large de La Réunion, mais s’il s’était décalé plus tôt, 24h à 30h avant, il aurait été largement devant nous. En devant quand même subir une mer très dure ! »

    On imagine qu’il y a eu une frustration énorme à bord quand vous avez vu que trois bateaux vous passaient devant !

    « Ce ne sont pas de bons moments mais on fait avec. Sur le dépassement de Puma, tout le monde était d’accord que nous n’avions plus grand-chose à perdre et peut-être beaucoup à gagner. On ne se suffisait pas de la troisième place et on avait toujours l’espoir de revenir. Bien sûr que nous nous interrogeons et nous apprenons encore plein de choses. »

    La décision d’une option est-elle collective ?

    « Tout l’équipage est tenu en permanence au courant de nos décisions pour qu’elles soient prises en charge collectivement. Nous passons beaucoup de temps avec Jean-Luc à expliquer et à argumenter nos options. Mais chacun est dans son rôle parce que les choix stratégiques prennent énormément de temps à la table à cartes. Il faut aussi que l’équipage règle les voiles et manoeuvre… Tout le monde ne peut pas tout faire. C’est donc surtout une question d’explications et de communications que nous effectuons régulièrement. »

    A venir, une étape courte d’une petite centaine de milles et une régate « in-port » : est-ce que vous avez progressé sur ce format ?

    « Nous n’avons probablement pas l’équipage le plus armé pour ce type de course, même si nous n’avons pas à rougir de nos manoeuvres. D’autres teams comme les Américains ou les néo-Zélandais sont vraiment très à l’aise sur ce format. Nous avons encore du chemin à parcourir… Nous avons plutôt une équipe qui a un bon esprit, qui est très bonne au large, qui est dure au mal. Les régates sont serrées et il peut se passer pas mal de choses. Ce n’est pas non plus le point fort des Espagnols et pourtant, ils ont gagné à Cape Town et ils sont en tête au classement général… »

    Dans quelle direction allez-vous travailler pour combler ces déficits : petit temps et régate au contact ?

    « Le petit temps ne nous est pas favorable sur le papier. Camper est sans conteste le plus performant. Nous allons donc essayer de gagner en puissance avec le plan de voilure pour mieux démarrer en dessous de huit noeuds de vent. Nous allons aussi modifier les positions des poids à bord puisque nous étions plutôt typés pour la brise médium. Il y a aussi certains réglages que nous allons affiner. Mais nous n’allons pas non plus changer le bateau ! Si nous nous améliorons dans le petit temps, nous aurons un voilier très polyvalent puisque nous sommes à l’aise dans la brise. Et pour l’instant, les deux premières étapes ont été majoritairement du petit temps, a contrario des statistiques. »

    Comment se présente cette deuxième partie de la deuxième étape ?

    « C’est un parcours direct entre Sharjah et Abu Dhabi : 75 milles. Ce peut être un long bord de vent de travers dans le médium ou du petit temps au près… Mais il peut aussi y avoir du vent ! »

    Quel est le programme dans les jours qui viennent ?

    « Nous allons rejoindre Abu Dhabi au plus tôt et attendre le bateau qui devrait arriver à Sharjah début janvier. Le lendemain du débarquement des voiliers, il y a le parcours côtier.»

    Physiquement, vous arrivez en forme ?

    « Nous sommes tous un peu fatigués, mais dans des proportions normales. Il est clair que les bords de vent de travers sont usants ! Heureusement que nous allons vite… Car c’est très inconfortables sur ces bateaux-là : ça mouille énormément, ça secoue beaucoup et c’est trempé à l’intérieur. Trois jours de reaching à plus de vingt noeuds de moyenne, on n’en ressort pas indemne : c’est intense ! »

    Classement provisoire de la première partie de la deuxième étape :

    1. Telefonica (Iker Martinez) 24 points
    2. Camper (Chris Nicholson) 20 points
    3. Puma (Ken Read) 16 points
    4. Groupama 4 (Franck Cammas) 12 points
    5. Abu Dhabi (Ian Walker) 8 points
    6. Sanya (Mike Sanderson) 0 point

    Classement général provisoire à l’issue de la première partie de la deuxième étape

    1. Telefonica (Iker Martinez) 1+30+6+24 = 61 points
    2. Camper (Chris Nicholson) 4+25+5+20 = 54 points
    3. Groupama 4 (Franck Cammas) 2+20+2+12 = 36 points
    4. Puma (Ken Read) 5+0+4+16 = 25 points
    5. Abu Dhabi (Ian Walker) 6+0+3+8 = 17 points
    6. Sanya (Mike Sanderson) 3+0+1+0 = 4 points

    • L’analyse de Franck Cammas •

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