Conrad Humphreys
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  • Eric Bellion : « Je suis un débutant »

    « Mon premier cours de voile, c’était avec Michel Desjoyeaux l’année dernière. » A moins de 60 jours du départ du Vendée Globe, Eric Bellion ne roule pas des mécaniques et aborde le tour du monde avec autant de

    14 septembre 2016 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 3777

  • Une belle histoire qui se clôture

    Tout a commencé en 2013, entre Le Conservateur et Yannick Bestaven, à la faveur d’un engagement mutuel dans la lutte contre la polio menée par le Rotary. La rencontre entre les équipes de la société experte en gestion de

  • Yannick Bestaven et Le Conservateur ensemble en 2015

    Le navigateur Yannick Bestaven va poursuivre la belle histoire débutée l’an passé avec Le Conservateur, le spécialiste de la gestion patrimoniale à long terme. Le groupe mutualiste indépendant a en effet décidé de

  • Alessandro di Benedetto reviendra à bord de l’ex Aviva

    Le skipper franco-italien annonçait il y a quelques semaines le rachat d’un bateau construit en 2008, pour sa participation au Vendée Globe 2016. Alessandro met aujourd’hui fin au suspens en révélant l’identité de son

    25 février 2015 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 4196

  • Vendée Globe en Vue !

    Quoi de mieux qu’un tour du monde en double en 2014-2015 pour se préparer au Vendée Globe 2016 ? Le 31 décembre prochain à Barcelone, Sébastien Audigane prendra le départ de la Barcelona World Race, aux côtés de

    23 décembre 2014 • 2014-15, 2016-17, Barcelona World Race, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 3487

  • Le 31 décembre prochain à Barcelone, Sébastien Audigane prendra pour la deuxième fois le départ de la Barcelona World Race, le tour du monde en double, aux côtés de l’Allemand Jörg Riechers. Un entraînement idéal en vue du Vendée Globe 2016-17, dont Sébastien est un sérieux prétendant au regard de son palmarès conséquent. Interview.

    Sebastien Audigane souhaite participer au Vendée Globe 2016

    Sébastien, pourquoi participes-tu à la Barcelona World Race ? Est-ce la meilleure préparation possible dans la perspective du Vendée Globe ?

    C’est exactement ça. La Barcelona et le Vendée sont deux courses qui se ressemblent car elles se disputent toutes deux en 60 pieds IMOCA et sur un parcours similaire. Je n’ai donc pas hésité une seconde quand Jörg Riechers m’a contacté il y a deux ans pour participer avec lui à ce tour du monde en double. Le plateau est moins fourni qu’il y a quatre ans, avec sept duos au départ (ils étaient quatorze en 2010-11, NDLDR. Mais la qualité est là et ce sera une très belle expérience.

    Quel bilan tires-tu de ta première participation à cette épreuve il y a quatre ans, aux côtés d’une figure bien connue du Vendée Globe, Kito de Pavant ?

    Un bilan positif, même si nous avons été contraints à l’abandon à 300 milles du cap Horn à cause d’un problème de quille. Nous étions alors dans le match et une place sur le podium était tout à fait envisageable. Boucler aux avant-postes une bonne partie d’un tour du monde en 60 pieds IMOCA est forcément une expérience enrichissante. J’avais déjà terminé un tour du monde, le Trophée Jules Verne, mais avec un équipage de 14 personnes. J’ai pu réaliser à quel point le double est un exercice différent. Il faut savoir tout faire à bord : gérer la casse, mettre en place la stratégie, naviguer de manière performante, c’est passionnant !

    Avec quel objectif sportif t’engages-tu dans ce nouveau tour du monde ?

    Le premier objectif sera bien sûr de finir. Mais nous visons clairement une place sur le podium. Nous ne sommes pas là pour nous promener ! Deux duos seront difficiles à battre : Alex Thomson/Pepe Ribes (Hugo Boss) et Bernard Stamm/Jean Le Cam (Cheminées Poujoulat). Ils connaissent bien les IMOCA et ce format de course. Mais nous aurons notre mot à dire car nous nous sommes bien préparés avec Jörg Riechers. En deux ans, nous avons parcouru 15 000 milles en double, à la fois en course et en entraînement, soit l’équivalent de plus d’un demi tour du monde. Nous avons eu un gros souci au printemps dernier avec le désengagement du sponsor de Jörg et la revente du bateau sur lequel nous nous entrainions (un plan Farr de 2007, ex Foncia avec lequel Michel Desjoyeaux a remporté le Vendée Globe 2008-09, racheté par… Bernard Stamm, NDLR). Nous sommes un peu déçus de ne partir avec ce monocoque que l’on avait bien optimisé. Mais nous allons tout faire pour battre nos petits camarades qui l’ont récupéré ! Nous avons retrouvé du budget durant l’été mais nous cherchons encore un complément pour être encore plus performants.

    « Porter mon propre projet pour le Vendée Globe »

    A plus long terme, ton regard se porte vers le prochain Vendée Globe ?

    Oui, c’est clairement l’objectif. En 2008, j’avais lancé mes recherches pour le Vendée Globe 2012-13 mais elles n’ont pas abouti. Je relance le projet avec une petite équipe autour de moi. Je me sens prêt à concrétiser toutes mes expériences passées. Grâce à mes nombreuses navigations avec de très bons marins, j’ai une bonne vision de la course au large. Rien qu’en IMOCA, j’ai navigué avec Roland Jourdain, Marc Guillemot, Yann Eliès, Kito de Pavant, Johny Malbon et maintenant Jörg Riechers. Je veux porter mon propre projet, monter ma propre équipe et partir seul autour du monde pendant trois mois.

    As-tu à ce jour des pistes sérieuses ?

    Les choses se mettent doucement en place. Je profiterai du salon nautique de Paris, début décembre, pour rencontrer des partenaires potentiels. Les choses bougeront pendant la Barcelona et je ferai le point à l’arrivée. Cette course sera d’ailleurs une bonne façon de me montrer, de revenir sur le devant de la scène en IMOCA. Je me donne jusqu’à l’automne prochain, à un an du départ, pour prendre une décision quant à ma participation ou non au Vendée Globe. Tout dépendra du budget dont je disposerai alors…

    Quelle est ton expérience en solitaire ?

    Je viens du Laser et j’ai participé sept fois à la Solitaire du Figaro. Même si mes dernières navigations en solitaire commencent à dater, cet exercice n’est pas nouveau pour moi, et j’aime naviguer seul, cela ne me fait absolument pas peur.

    Dans quelle optique prendrais-tu le départ du Vendée Globe ?

    Mon objectif serait de finir dans les cinq premiers. Je suis un compétiteur, je ne veux pas partir avec un bateau moins rapide que le gros de la flotte. Il faudra donc acquérir un bateau d’occasion performant. Il reste des opportunités à saisir mais il faut se dépêcher car beaucoup de prétendants sont sur les rangs. Je suis à l’affût.

    Tu auras 48 ans en 2016. Le bon âge pour briller autour du monde ?

    Après la victoire de François Gabart, j’ai beaucoup entendu que les jeunes seraient désormais imbattables. Ils ont une bonne approche de la course au large et sont très bien formés, c’est vrai. Mais la voile est un sport d’expérience. J’aurai effectivement 48 ans au moment du départ mais cela ne m’empêchera pas de concurrencer les plus jeunes. Je suis en très bonne forme physique et je connais le parcours !

    Palmarès de Sébastien Audigane (extraits)

    • Record de la Route de l’Or (New York-San Francisco) en 2013 sur le VOR70 Maserati
    • Participation à la Barcelona World Race 2010-11 avec Kito de Pavant (abandon) sur le 60 pieds IMOCA Groupe Bel
    • Record de l’Atlantique Nord (New York-Cap Lizard) en 2009 sur le maxi trimaran Banque Populaire V
    • Record de la distance parcourue en 24 h (908,20 milles) en 2009 sur le maxi trimaran Banque Populaire V
    • 2e de la Transat Jacques Vabre 2007 avec Yann Eliès sur le 60 pieds IMOCA Generali
    • Vainqueur du Trophée Jules Verne en 2005 avec Bruno Peyron sur le maxi catamaran Orange II
    • 7 participations à la Solitaire du Figaro (victoire d’étape en 2002)
    • 3 participations à la Transat AG2R

    • Sébastien Audigane : un tour peut en cacher un autre •

  • Yannick Bestaven a une revanche à prendre

    Il a franchi hier la ligne d’arrivée de la Route du Rhum à la quatrième place en Class40 (*). Yannick Bestaven, 42 ans, se tourne désormais vers le prochain Vendée Globe, une épreuve dont il a déjà pris le départ en

    25 novembre 2014 • 2016-17, Course au Large, IMOCA, Vendée Globe • Vues: 3181

  • Excellente nouvelle : le projet « Comme 1 seul Homme » mené par le navigateur Eric Bellion sera bel et bien au départ en 2016. Avec le soutien de ses partenaires, Eric vient de racheter l’ex-DCNS et intègre Mer Agitée, l’écurie de course de Michel Desjoyeaux.

    Eric, nous t’avions interviewé dans ces colonnes en juillet dernier. Tu nous avais alors expliqué ton projet… Quatre mois plus tard, il y a beaucoup de nouveau !

    Oui, la plus grosse nouvelle est que nous avons racheté un bateau, l’ex DCNS. Nous avons finalisé ce rachat juste avant le départ de la Route du Rhum et nous sommes en train de finaliser ses expertises. Grâce au soutien de mes premiers partenaires, j’ai pu acquérir ce plan Finot-Conq de 2008, sister-ship de Generali et de Brit Air. C’est le bateau qui a servi au tournage du film « En solitaire.

    Qui sont tes partenaires?

    Ils sont cinq pour le moment, dont trois que je peux citer dès à présent : la mutuelle Klesia, TF1 et l’Ecole de Management EM Lyon. Ces co-partenaires me permettent l’achat du bateau et le fait de pouvoir commencer à travailler. Je suis encore en recherche de soutiens puisque l’objectif de Comme 1 seul Homme est d’en trouver 20 au total. Nous avons évidemment des contacts très avancés. Nous lancerons officiellement le projet en mars prochain, mais je peux d’ores et déjà dire que je serai bien au départ du Vendée Globe en 2016… et j’en suis évidemment très heureux !

    Avoir TF1 dans l’aventure fait immédiatement penser à une communication soutenue ?

    Il y a effectivement un plan de communication assez ambitieux à l’étude avec TF1, mais je ne peux pas en dire davantage pour le moment.

    Un petit rappel de la philosophie du projet ?

    Après le tour du monde de Kifouine, Le Défi Intégration et le Team Jolokia, l’idée est de promouvoir la diversité humaine et démontrer, à travers une histoire, en quoi celte diversité est source d’innovation et de performance. Sans discours convenu et bien-pensant, en allant au-delà des préjugés habituels. C’est pour cela que le projet s’appelle « Comme 1 seul Homme », « Stand as one » en anglais. C’est le quatrième projet sur ce thème, la suite logique de Kifouine, du Défi Intégration et duTeam Jolokia.

    Une autre info de taille : tu travailles avec le double-vainqueur du Vendée Globe, Michel Desjoyeaux?

    Oui ! J’intègre Mer Agitée où le bateau va arriver courant décembre. Je vais être coaché par Michel et son équipe, à la fois pour la transformation du bateau et pour ma préparation sportive. Nous allons probablement changer la quille, ce sera la plus grosse modification du bateau. La remise à l’eau est prévue au printemps prochain. Ensuite l’idée est de naviguer le plus possible pour m’entrainer, avec comme courses de préparation la Transat Jacques Vabre et la Transat BtoB en solitaire au retour, qui sera mon parcours de qualification pour le Vendée Globe.

    On sent beaucoup d’enthousiasme dans tes paroles…

    Je ne m’attendais pas à pourvoir participer sur un bateau aussi performant que DCNS, je pensais devoir partir avec un 60 pieds bien plus ancien que celui-là. Je suis hyper heureux ! Le Vendée Globe sera mon deuxième tour du monde, mais ce sera la première fois que je passerai le cap Leeuwin alors que j’ai déjà doublé deux fois le Horn et Bonne Espérance.

    • Eric Bellion au départ en 2016 sur l’ex DCNS •

  • Conrad Humphreys avait terminé 7e du Vendée Globe 2004/2005. Le skipper britannique entame un nouveau partenariat avec Cat Phones, licence d’une célèbre multinationale. Pour le moment il navigue en Class40… mais étudie de près – avec son sponsor – l’éventualité d’être au départ du Vendée Globe 2016. Nous l’avons rencontré à Saint-Malo, à l’occasion du départ de la Route du Rhum.

    Conrad, où en êtes-vous de votre projet pour revenir sur le Vendée Globe ?

    Et bien nous venons juste de signer pour trois ans un nouveau partenariat avec Cat Phones. Nous commençons par courir en Class40, mais nous regardons de très près ce qui se passe sur la classe IMOCA pour voir – selon le développement des affaires de l’entreprise – s’il y a une opportunité pour franchir la marche vers le prochain Vendée Globe. Nous étudions tous les aspects du projet, notamment s’il y a une possibilité de trouver un bon bateau et si celui ci peut être actualisé pour être compétitif. Nous finaliserons cette étude juste après la Route du Rhum.

    Votre sponsor actuel a le potentiel pour franchir cette marche ?

    Cat Phones, le sponsor du Class40, est une filiale de Caterpillar. Et comme vous le savez, Caterpillar est une très grande compagnie, elle a le potentiel et elle peut être intéressée par le Vendée Globe (le groupe américain Caterpillar emploie 125 000 personnes pour un chiffre d’affaires de plus de 65 milliards de dollars en 2012 ndr). Mais nous y allons par étapes, marche après marche. Ils veulent d’abord regarder comment les choses se passent du côté des 40 pieds.

    Nous sommes à deux ans du Vendée Globe…

    Ce n’est donc pas trop tard. En mars 2015 nous pourrions prendre la décision – si nous allons effectivement vers le Vendée Globe – d’acheter un bateau d’ancienne génération ou bien de construire un bateau neuf, même si cette deuxième hypothèse devient assez tendue en timing. Si nous franchissons cette fameuse marche vers l’IMOCA, il est plus probable que nous allions vers un bateau existant.

    On imagine qu’un bon résultat sportif sur la Route du Rhum serait un argument de poids…

    Oui bien sur, mon objectif est de faire le mieux possible ! Si je peux finir sur le podium ou même gagner, ce serait évidemment une grande marche de franchie pour le projet Vendée Globe. Nous avons une très belle opportunité avec Cat Phones, qui a envie de succès. Il est évident que de bons résultats le faciliteraient forcément. That’s the game… c’est le jeu !

    Vous avez terminé 7e du Vendée Globe 2004. Qu’est ce qui vous motive pour revenir sur cette épreuve?

    J’ai couru trois courses autour du monde (Whitbread 1993, BT Global Challenge 2000 et Vendée Globe 2004/2005 ndr). J’ai toujours dit que la première des courses sur laquelle je voulais revenir était le Vendée Globe… parce que c’est bien plus qu’un événement de course au large ! C’est aussi un incroyable moment loin de tout, à se battre au coeur d’une flotte très compétitive. Je suis au début d’une nouvelle histoire… avec une vraie chance d’être sur la ligne de départ en 2016. J’y crois !

    • Conrad Humphreys vise une deuxième participation au Vendée Globe •