Charles Caudrelier
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  • Dongfeng Race Team touché, mais pas coulé

    Grosse frayeur à bord de Dongfeng, juste après 19h00 hier. « La cadène arrière s’est arrachée, la cadène de poulie » explique Kevin Escoffier. La conséquence ? L’écoute de gennaker a violemment balayé tout ce qui

    3 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2347

  • Le meilleur des blogs des reporters embarqués

    MAPFREFrancisco Vignale, OBR

    Nous pensons arriver dans 6 ou 7 jours et je nous imagine mettre pied à terre et amarrer le bateau. Je vois aussi la longue liste de choses que nous allons avoir à faire en moins de trois semaines, avant le départ de l’étape suivante. Je pense que la première chose que je vais faire est de boire un coca bien frais, ensuite manger un burger et après ça une super douche chaude. Les choses qui te manquent le plus à bord, en dehors des gens que tu aimes, sont les bons repas et la douche. C’est le prix à payer pour naviguer autour du monde – et naviguer vite !

    Team BrunelStefan Coppers, OBR

    A l’arrière du bateau, l’espagnol Arrarte se tient debout. Caché sous son passe-montagne, il tente de retrouver les températures de Santander qu’il aime tant. Malheureusement, même le stock de vêtements chauds que cet accroc au soleil a embarqué, ne peut pas lutter contre le froid. C’est brumeux, il fait froid et le vent atteint les 28 nœuds. Une grosse vague explose sur le pont et voilà le cockpit transformé en une baignoire d’eau glacée. Arrarte jette des coups d’œil réguliers sur l’écran où il peut apercevoir les cartes, des coups d’œil un peu plus fréquents que d’habitude.

    Abu Dhabi Ocean RacingMatt Knighton, OBR

    Sur le pont, les gars ont fait face aux vagues de quatre mètres de haut qui submergent le cockpit alors que nous surfons sur la houle océanique. A chaque fois, que nous sommes au creux de la vague, Azzam se prépare à affronter la vague suivante, une vague puissante qui peut te mettre à terre.
    Le truc génial est que c’est juste une introduction aux mers du sud !

    Team Vestas WindBrian Carlin, OBR

    Nous nous sommes tous réveillés différents, surtout trois d’entre nous. C’est la première fois que nous naviguons dans les 40èmes. On est passé dans les 40èmes ce matin, en plongeant au sud et à l’est dans les fameux « rugissants ». Nous sommes désormais véritablement dans le grand sud. Quel plaisir pour nous d’attraper ce front tant attendu. On a tous le sentiment d’avoir quitté les côtes de Rio depuis des lustres !
    20-26 nœuds de vent, une houle modérée pousse Vestas dans la bonne direction vers Cape Town. Je ne peux vous décrire ce que ça représente pour les deux jeunes et pour moi. Ca ressemble un peu comme un matin de Noël.

    Team AlvimedicaAmory Ross, OBR

    L’objectif est Cape Town et on progresse plutôt bien vers la direction. Notre position au sud a payé et paiera encore sur le plus long terme.
    Nous devons être patients et ne pas baisser les bras quand le scénario météo ne nous est pas favorable. La route est longue, elle est semée d’obstacles et quand les opportunités se présentent, il faut les saisir.

    Dongfeng Race TeamYann Riou, OBR

    « On dirait la Manche, par vent de sud-ouest, les cargos en moins…» Charles
    Une première, pour Wolf, Horace, Thomas et Eric qui mettent pour la première fois leurs bottes dans les quarantièmes. Alors ce n‘est pas exactement comme dans les guides touristiques : Oui il fait gris, oui, il y a du vent, oui, on a vu des albatros… Mais pour la longue houle d’ouest, on repassera. A la place, on a le droit à une mer courte, qui nous empêche d’allonger la foulée comme on pourrait le faire avec ce vent. On se croirait en Manche par vent de Sud ouest, les cargos en moins…
    Un navigateur inspiré…
    Notre empannage du matin, nous a permis de bien revenir dans le match. On est maintenant à plus que quelques miles des leaders. Et ça, ça fait du bien à la tête.
    Ca fait du bien à la tête, mais ça ne règle pas mon problème. Et pour ça, il n’y a pas cinquante solutions. Je vais me coucher, et on verra bien quand je me réveillerai.
    Bonne journée.

    Team SCACorinna Halloran, OBR

    On prend les journées les unes après les autres. Chaque jour est différent, chaque heure est différente. « Pour l’instant, les riches deviennent plus riches » disait Libby hier après-midi. Et on ressemblait toutes à des ballons dégonflés, car la distance qui nous sépare des autres ne cesse de s’allonger. Hier après midi, nous avions les meilleures filles aux bons postes et toutes trouvaient que le bateau était lent, sans comprendre pourquoi.
    A la fin de l’après-midi, tout a changé. Le vent est rentré un peu plus fort et nous est resté fidèle un peu plus longtemps que prévu. Les vagues ont commencé à s’éclater sur l’étrave et nous naviguions vite. Nous nous sommes tout de suite senties mieux. Même si ça ne s’est pas beaucoup vu sur les positions.

    • Les nouvelles du bord •

  • Quatre bateaux à l’attaque

    Abu Dhabi Ocean Racing, Team Brunel, Dongfeng Race Team et Team Vestas Wind forment le groupe de tête. Hier, la flotte naviguait par 41° sud et après avoir mis un orteil dans l’eau glacée, elle a décidé de ne pas plonger

    1 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2520

  • Le meilleur des blogs des reporters embarqués

    MAPFREFrancisco Vignale, OBR

    n.c.

    Team BrunelStefan Coppers, OBR

    n.c.

    Abu Dhabi Ocean RacingMatt Knighton, OBR

    n.c.

    Team Vestas WindBrian Carlin, OBR

    La nuit dernière, je n’ai pas pris le temps de raconter une anecdote.
    Je reviens dessus maintenant dans le détail comme me l’a suggéré l’équipage. Nous attendions tous à 19h le fichier des positions. Ces fichiers de positions sont très importants. Cela nous permet de jauger notre performance et ils nous indiquent la position du reste de la flotte.
    Cinq minutes plus tôt, nous recevions un email d’Abu Dhabi. L’équipage nous a interpellé, via l’AIS du bord, juste avant qu’il ne sorte du brouillard, à 4 milles seulement devant nous. C’est un coup tactique d’Abu Dhabi. Pendant six heures personne ne connaissait la position des autres équipages. Et eux, ils se retrouvent devant nous pile avant de recevoir le fichier de positions. Nous pensons que l’est n’a pas été payant pour eux. Donc ils nous ont rejoints sur la route ouest.
    Le trio de tête s’est un peu dissocié aujourd’hui. Nous sommes à fond pour rejoindre le sud et pour être les premiers dans le front qui pourrait arriver demain.
    Les autres sont plus loin dans notre est. Gagner, perdre, gagner, perdre ! C’est dur de suivre, et je me demande comment ça se passe pour vous, derrière vos écrans à la maison. Je parie que vous dormez moins que nous et je sais que ma mère ne dort plus, comme probablement toutes les mamans des équipiers embarqués.

    Team AlvimedicaAmory Ross, OBR

    n.c.

    Dongfeng Race TeamYann Riou, OBR

    Nous avons passé le 40ème parallèle… Nous sommes maintenant dans les 40èmes rugissants. La météo n’est pas encore vraiment « rugissante », mais le vent est monté toute cette nuit et jusqu’à 25 nœuds. J’ai su que ça soufflait fort au moment où Chuny est revenu, et essoufflé, il a dit : « Tu es d’accord ? », et avant que je puisse répondre, il a commencé à matosser le matériel dessous et sur ma couchette parce que le bateau enfournait dans les vagues. On a déplacé le poids vers l’arrière du bateau. Encore une belle journée de navigation jusqu’au dîner. La brise s’est levée.
    Matt
    Premier Albatros
    Ce matin, on a vu notre premier albatros. Etonnant, car nous n’étions que par 32 degrés sud. On se demande un peu ce qu’il fichait là… Des vacances dans le nord ? En tous cas, on n ‘en a pas vu d’autres.
    Une louche en plongée.
    Ce matin, en voulant la laver, j’ai fait tomber à la mer la louche qui nous sert à servir les repas. Elle doit se trouver par 4000 mètres de fond maintenant. Elle a du passer quelques heures avant d’y arriver. Curieux de savoir ce qu’elle a autour d’elle maintenant. En attendant, nous, on est obligé de se servir à la petite cuillère ou avec une pince pour les pâtes. Pas très pratique.
    Une première pour…
    Eric, Thomas, Wolf et Horace vont naviguer demain pour la première fois par quarante sud. Même s’ils sont concentrés sur la course, pour Eric et Thomas ce n’est pas anodin. Un truc que tu as envie de faire quand tu es coureur au large. Ce n’est pas la même chose pour Wolf et Horace. On voit que la légende bâtie autour des ces fameux quarantièmes rugissants n’a pas vraiment percé en Chine. A nous de faire en sorte que ça change !
    Bonne journée.

    Team SCACorinna Halloran, OBR

    Il y a 20 jours, l’idée de passer 20 jours en mer m’effrayait un peu.
    20 jours sans une douche, 20 jours sans pouvoir courir, 20 jours avec seulement quelques vêtements de rechange. 20 jours sans glace, ni steak, ni épinard.
    « Nous sommes ici depuis 20 jours aujourd’hui. Nous avons encore une longue route à faire. Ça aide de penser au moment présent » a dit Sally.
    Sally a raison. Chaque chose en son temps. Nous naviguons avec les conditions que nous avons et nous faisons tout notre possible. Ça ne sert à rien de penser jour 26, de préparer la navigation et le bateau pour ce jour 26, car cela nous ralentirait. Ici, tu dois gérer le temps présent et t’en accommoder.

    • Les nouvelles du bord •

  • Prendre aux riches, donner aux pauvres

    Comme au temps de Robin des Bois, nous sommes typiquement dans le cas où l’on prend aux riches pour donner aux pauvres. C’est ce à quoi nous avons assisté ces derniers jours. Les poursuivants ont bénéficié d’un peu

    31 octobre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2406

  • Avant de larguer les amarres, Josse, Gavignet, Coville, Riou, Gabart jetteront un dernier coup d’œil au classement de la Volvo Ocean Race. Ces accrocs aux tours du monde suivent avec attention les routes des sept bateaux engagés. Après 19 jours de course, la flotte de la Volvo Ocean Race est toujours aux prises avec l’anticyclone de Sainte-Hélène. Une zone que les cinq Français du Rhum ont du gérer lors de chacun de leur tour du monde. Abu Dhabi Racing Team est toujours en tête quasiment bord à bord avec Team Brunel et Team Vestas Wind, respectivement à 2 et 9.9 milles de l’équipage de Walker.

    Seb Josse, François Gabart, Vincent Riou, Thomas Coville et Sidney Gavignet nous livrent leurs points de vue sur la course et la stratégie des Volvo Ocean 65 avant de se lancer dans leur sprint sur l’Atlantique, avant aussi de devoir se résoudre à ne plus pouvoir suivre de manière quotidienne la Volvo Ocean Race. Au moins pour quelques jours… Car ils ont eux aussi une course à gérer comme le dit François Gabart.

    François Gabart, skipper de MACIF et vainqueur du Vendée Globe 2013 :

     (…) Le Pot au Noir a été cruel pour plusieurs bateaux dont Dongfeng et MAPFRE qui est sorti avec pas mal de retard. Ca semblait difficile à rattraper par la suite. C’est dur car MAPFRE, à ce moment là, était tout proche de Team Vestas Wind. A bord, ça ne doit pas être facile. En voile, il faut parfois de la réussite et dans ces zones, il en faut un peu plus.

    Les bateaux en tête aujourd’hui sont les mieux sortis du Pot au Noir. En ce moment, c’est frustrant pour ceux de derrière car ils n’avaient d’autres choix que de faire le grand tour de Sainte-Hélène comme leurs adversaires.

    Par contre, les trois bateaux de tête se tirent la bourre. C’est génial. J’aimerais bien être à bord d’un de ceux-là en ce moment ! Ca va batailler jusqu’au bout. Team Vestas Wind a fait un joli coup en se décalant dans l’ouest, il est bien revenu sur ses adversaires. Maintenant, il n’y a quasiment plus de décalage latéral. Désormais, c’est la vitesse qui va primer et peut être quelques petits coups tactiques.

    La Volvo Ocean Race ne me tente pas sous le format actuel (monotypie). Par contre, si jamais elle se faisait un jour en multicoque… C’est mon rêve ! Je rêve d’un tour du monde en équipage en multicoque.

    Thomas Coville, skipper de Sodebo Ultim et vainqueur de la Volvo Ocean Race 2012-13 avec Groupama :

     (…) Sainte-Hélène, j’en ai souffert dans tous les records que j’ai pu faire et souvent, beaucoup de choses se sont jouées là. C’est une zone très compliquée à passer et j’ai même l’impression qu’elle est de plus en plus complexe. (…)

    J’aime bien l’attitude de Team Vestas Wind. Ils naviguent bien depuis le début, ils sont audacieux. (…) Par la route que les équipages font, on peut presque avoir une idée de l’état d’esprit ou de l’ambiance à bord.

    Cette course brasse un grand nombre de nationalités. Elle est aussi un exercice sur la durée, c’est une épreuve majeure en voile. Elle demande beaucoup de facultés d’adaptation et une capacité à se projeter. Quand Franck m’a appelé pour la dernière édition, il m’a fait un cadeau exceptionnel. J’ai appris énormément. C’est une grande fierté pour moi d’avoir gagné cette course. Après cette victoire, j’étais apaisé.

    Quand tu participes à la Volvo Ocean Race, tu fais plein de rencontres. Tu côtoies des personnalités, des caractères, des gens avec une incroyable force d’esprit. Ceux qui ont la chance d’y participer, se rendent compte à la fin, qu’ils ont changé. Ils ont progressé. J’ai été contacté par Chris Nicholson mais mon objectif était cette Route du Rhum. Si je pouvais plus tard faire une ou deux étapes, ce serait super. Naviguer avec lui et toute son équipe dont les néo-zélandais du bord, ce serait une consécration !

    Sébastien Josse, skipper de Edmond de Rothschild et skipper d’ABN AMRO TWO lors de la Volvo Ocean Race 2005-06 (4ème) :

    Je suis la course quotidiennement, au moins trois fois par jour ! La monotypie rend la course très intéressante. Les bateaux sont très proches. On l’a bien vu au passage du pot au noir, ceux du milieu se sont fait planter, pas de chance ! Mais on voit que la course n’est pas finie, la flotte doit encore contourner Sainte-Hélène. Il y a ceux qui essayent de prendre le virage à la corde et ceux qui vont un petit peu plus au sud pour avoir davantage de pression. Je ne fais pas de routage tous les jours mais on voit bien que Team Vestas Wind ouvre la porte, ils n’ont pas peur de prendre des options, d’aller dans l’ouest. Même Abu Dhabi, au Cap Vert a su décrocher des autres.

    J’ai navigué avec deux marins qui participent à la Volvo Ocean Race : Simon Fischer, équipier d’Abu Dhabi, et le Hollandais Gerd-Jan Poortlman qui est à bord de Team Brunel. Je porte une attention particulière à leur course.

    Je retournerai un jour sur cette course, pas tout de suite mais j’aimerais beaucoup la refaire. C’est une très belle aventure avec un beau parcours, une belle organisation. C’est une autre dimension, on n’a pas cela en France. C’est une course longue, en équipage.

    Vincent Riou, skipper de PRB et vainqueur du Vendée Globe 2004-05 :

    En regardant la flotte, on voit bien que l’anticyclone de Sainte-Hélène est aujourd’hui positionné assez bas. Il faut le contourner. Les retardataires ont essayé de combler leur retard en arrondissant un peu plus large la zone de haute pression où les vents sont faibles. C’est une situation qui n’est jamais facile pour les premiers parce qu’ils ont la lourde tâche d’ouvrir la route, tous les risques sont donc pour eux. Derrière, leur seule chance de remonter est que les premiers flirtent trop prêt de Sainte-Hélène. Team Vestas Wind s’est décalé. Ca semble être une bonne option, il a repris pas mal de terrain.

    Derrière, Dongfeng Race Team et Team Alvimedica restent très proches l’un de l’autre. Il va y avoir une vraie bagarre. (…)

    Je pense que Team Brunel a été audacieux. Il a été un petit peu plus joueur avec les hautes pressions quand ils ont tous empanné au large Cap Frio. Tous les équipages font une belle course et malgré la monotypie, il y a des gens devant et des gens derrière. La course reste très intéressante et belle à suivre.

    Sidney Gavignet, skipper de Musandam Oman Sail et vainqueur de la Volvo Ocean Race 2005-06 à bord de ABN AMRO :

    Je suis beaucoup la Volvo Ocean Race et j’espère que les Omanais suivent aussi et que ça les inspire.

    Ce que je vois, c’est notamment que Dongfeng est totalement dans la course, ils sont loin d’être largués. Je pense que le profil des coureurs français est très bon. Le profil des navigants a complètement changé dans cette course puisqu’on arrive à des bateaux qui sont – même s’ils sont en équipages – en équipage réduit. L’expérience des Français acquise lors de La Solitaire du Figaro ou de la Mini Transat est très grande.

    Aujourd’hui même les jeunes ont beaucoup d’expérience et savent se gérer.Pour moi, la Volvo est l’un des piliers de la course à la voile. C’est une course qui persiste et qui, grâce à la force de l’engagement de Volvo, ne semble pas être prête de s’arrêter.

    Le concept de Tour du monde one design en équipage est passionnant pour moi qui suis très intéressé par le management humain. C’est un challenge que j’aimerais beaucoup relever.

    • Du Rhum à la Volvo, ou inversement… •

  • Le meilleur des blogs des reporters embarqués

    Abu Dhabi Ocean RacingMatt Knighton, OBR

    Abu Dhabi Ocean Racing continue d’avancer vers le sud le long de la bordure ouest de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Nous sommes trois à nous battre en tête de la flotte avec Team Vestas et Team Brunel de l’autre côté. Nous sommes séparés de 150 milles. Chaque bateau a parié sur un positionnement pour bénéficier du vent le plus soutenu.

    Néanmoins, les trois routes sont en fait des variations différentes pour un même thème : continuer vers le sud pour attraper les vents d’ouest des fameux Quarantièmes rugissants. L’endroit où il fait froid, où les vents sont forts et les vagues énormes puisqu’elles font le tour de la planète de manière ininterrompue.

    La dernière semaine de cette première étape se jouera probablement dans des conditions épiques !

    Team Vestas WindBrian Carlin, OBR

    Un monde digital… Tout est sur google. Chaque question n’est distante que d’un clic sur le clavier de l’ordinateur. Le monde est devenu un grand dépotoir pour des infos de seconde main.
    Si tu veux des choses réelles, tu dois en être à l’initiative. C’est notre authenticité. Une expérience, c’est exactement cela.

    La Volvo Ocean Race est un événement. Quelque chose que tu regardes comme une réalité. Ce qui se passe à bord de ces bateaux jour après jour, ce qui est envoyé depuis ces bateaux, ce qui est écrit, ce qui est photographié ou filmé est la réalité. Ce n’est pas un show, ce n’est pas écrit d’avance. C’est une véritable expérience. Une expérience vécue par nous.

    Quand tu te lèves à 3 heures du matin, il fait nuit, totalement nuit. Tu peux entendre le sifflement du vent dans le gréement au-dessus de ta tête. Tu as l’impression que les murs de ta maison se plient en fonction des vagues. La couchette vacille d’un côté sur l’autre. Tout cela est authentique. C’est L’Expérience, notre expérience.

    Team AlvimedicaAmory Ross, OBR

    On essaye de booster le bateau, de trouver quelques nœuds de plus ici et là, de faire notre route en milieu de flotte en prenant les bonnes décisions. Les prochains jours s’annoncent assez critiques sur le plan de la navigation en raison du système de haute pression qui nous barre la route vers Le Cap. Mais nous sommes prêts psychologiquement pour remonter la flotte et pour naviguer vite vers l’arrivée !

    Dongfeng Race TeamYann Riou, OBR

    Arrivés !
    Ou presque… Disons qu’avec nos fichiers météo à dix jours, pour la première fois aujourd’hui, on a pu faire tourner un routage jusqu’à Cape Town… Donc virtuellement, on sait quand on arrive, en quelle position, et par où il faut passer. Sauf que ça a une certaine tendance à changer à chaque nouveau fichier…
    Ménage et empannages.
    Aujourd’hui, on a empanné. Plusieurs fois. C’est à dire que pour la première fois depuis un bon moment, on s’est retrouvé tribord amure. Ce qui veut aussi dire qu’on a déplacé tout ce qu’on avait entassé sur le côté bâbord, vers le côté tribord. Cela comprend bien sûr les voiles sur le pont, mais aussi tout le matériel à l’intérieur du bateau. Sacs de nourriture, outils, sac persos, matériel de rechange, une partie de notre cuisine… En gros, sur les allures de reaching comme on a eu les jours derniers, plus tu mets de choses au vent, plus tu vas vite. Autant dire qu‘on avait tout mis.

    Donc quand au bout de presque une semaine, tu déménages, tu retrouves des trucs improbables qui étaient restés coincés dans un coin ou sous une caisse. Une chaussette, un tee-shirt… Moi j’ai retrouvé un stylo et une batterie d’appareil photo.
    Le truc moins sympa, c’est la couche de crasse, et les miettes de nourriture avariée, qui elles aussi, avaient fait leurs nids entre deux sacs.
    Donc on a fait le ménage.
    « Il nous reste à peu près dix jours de navigation. Ce sera tordu et intéressant » Pascal.
    Donc dix jours… Plus ou moins. Et déjà, en regardant les positions des concurrents, on s’aperçoit que ça part déjà un peu de tous les côtés. Ce qui veut bien dire qu’il n’y a aucune certitude sur la meilleure route à prendre… Intéressant.
    Bonne journée

    Team SCACorinna Halloran, OBR

    A bord, on a quelques spécialistes du sud et elles sont d’une aide précieuse pour les néophytes du bord. Sam avait 22 ans quand elle a navigué la première fois en Atlantique Sud. Depuis, elle y est revenue en 2009 pour le Vendée Globe. Abby a navigué par ici lors de sa dernière Volvo en 2001-02 tout comme Carolijn Brouwer. La dernière fois pour Liz, c’était en 2007 quand elle testait le monotype pour le tour du monde. Dee Caffari est venue par ici quatre fois ! Cette expérience ne peut être qu’un bon signe !

    MAPFREFrancisco Vignale, OBR

    n.c.

    Team BrunelStefan Coppers, OBR

    n.c.

    • Les nouvelles du bord •

  • L’exil de St Hélène

    L’histoire d’aujourd’hui est celle de la prudence. Qui sera le premier à appuyer sur la gâchette, les leaders ou la meute des poursuivants ? Au sud se forme une petite zone de basse pression et toute la question est de

    28 octobre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2478

  • MAPFREFrancisco Vignale, OBR

    Une journée difficile pour MAPFRE aujourd’hui. Pourquoi ? Les deux derniers classements nous ont montré que nous avions perdu du terrain sur nos adversaires les plus proches. On navigue près des côtes et les autres ont un peu plus de pression que nous.

    On doit rester zen, regarder les prévisions. C’est dans un jour et demi que nous verrons les bénéfices de notre décalage. Mais en même temps, nous devons naviguer aussi vite que possible vers le sud et rester vigilants. Martinez semble un peu plus tendu aujourd’hui. Personne n’aime perdre du terrain.

    Team BrunelStefan Coppers, OBR

    En Hollande, nous avons un livre qui rassemble tous les Hollandais qui ont paré le Cap Horn » raconte Gerd-Jan Poortman. « Et j’aurais aimé y apparaitre ! Et il y a un mythe lié au Cap Horn : une fois que tu l’as franchi, tu as le droit de pisser au vent… Je dois dire qu’en tant que marin, c’est très utile

    Abu Dhabi Ocean RacingMatt Knighton, OBR

    n.c.

    Team Vestas WindBrian Carlin, OBR

    C’est devenu notre quotidien maintenant, heure après heure, nous vivons dans cette coquille de carbone. Nous ne le réalisons pas toujours mais chacun d’entre nous a ses petits effets personnels à bord et ses petites habitudes. J’ai remarqué cela l’autre jour. Pour ma part, je n’aime pas les matins mais à bord je me lève sans hésiter pour le lever du soleil. Ce serait une injure de ne pas en profiter !

    Sally, lui, n’a pas besoin de beaucoup de sommeil. Il se lève toujours tôt pour ses prises de quart. Il n’aime pas être bousculé dès le réveil donc il anticipe !

    Team AlvimedicaAmory Ross, OBR

    n.c.

    Dongfeng Race TeamYann Riou, OBR

    La page blanche.
    Là franchement, je ne sais pas trop quoi vous raconter. Le syndrome de la page blanche.
    Alors si, je pourrais vous dire que l’on a fait des changements entre le FR0 et le MH0. Ca vous passionne ? Si oui, tant mieux, car c‘était un peu les grands moments de la journée. Le point culminant, en matière d’intérêt. Sinon, pour le reste, c’est tout droit, et ça penche. A ce rythme là, on ne va pas tarder à avoir une jambe plus courte que l’autre.
    Powered by the wind, by the way…
    Si, j’oubliais, on a fait un truc dingue. On a mis l’éolienne. C’est Kevin qui s’y est collé. Le pauvre, il y a passé deux heures de sa vie… Alors il faut que je vous dise. On n’a pas fait ça que pour concurrencer Vestas, en matière de déco. En fait, ça fait dix jours que l’on se colle un petit stress sur la quantité de gasoil que l’on a à bord. Et sans gasoil, pas d’énergie: On navigue au sextant et on boit de l’eau de mer…
    Alors il faut savoir que c’est la première fois que l’on navigue en conditions de course réelles, avec les obligations qui vont avec. Des équipements de média et télémétrie imposés, dont certains ont été installés tardivement, se doivent de rester allumés H24. Pas facile, donc de faire un bilan conso, avant le départ…A cela, il faut ajouter la durée de l’étape, supérieure d’un ou deux jours aux prévisions pessimistes.
    Alors on a pensé qu’on était un peu juste et on a fait des économies d’énergie. On a éteint des ordis. On a limité l’utilisation des ventilateurs. Et là, maintenant, ça devrait aller. On a ce qu’il faut pour Cape Town.
    Et l’éolienne? Juste pour prendre une petite marge de sécu, et surtout pour voir ce qu’on arrive à en tirer, en cas de problème…
    Ca bouge un peu.
    Le dernier classement vient de tomber. Tiens, ça a l’air de bouger un peu… Il était temps.

    Team SCACorinna Halloran, OBR

    « Je navigue contre mon mentor et nous sommes sur le point de le dépasser » raconte Sam Davies avec un petit sourire en coin.

    Nos mentors reconnaissent des choses en nous dont nous ne sommes même pas conscientes. Nos mentors nous donnent la confiance suffisante pour effectuer nos propres choix et peut-être arriver à les surpasser. Certains d’entre nous connaissent leurs mentors depuis des décennies. D’autres viennent juste de les découvrir. Certaines naviguent avec leurs mentors, d’autres naviguent contre leurs mentors. Certaines ont différents mentors, d’autres un seul.
    Nous sommes une équipe de filles déterminées, nous sommes positives.
    Nous sommes dans la compétition, nous sommes en train de revenir et rien ne pourra nous arrêter. »

    • Les nouvelles du bord •

  • A mi-parcours entre Alicante et Le Cap

    Les sept bateaux de la Volvo Ocean Race naviguent depuis hier dans l’hémisphère sud. Impossible pour les « bizuths de l’équateur » d’échapper aux traditionnels rituels… Quelques instants de détente après deux

    25 octobre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2827