Charles Caudrelier
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  • La vie en rose

    Après une longue attente sur l’eau en raison du vent trop léger, les six monotypes de la Volvo Ocean Race ont pu disputer la course In Port à Abu Dhabi à partir de 12h40 (heure française). Les filles de Team SCA ont

    2 janvier 2015 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2121

  • Abu Dhabi-Sanya : tension en perspective

    4 670 milles nautiques, voilà ce qui attend les six équipages de la Volvo Ocean Race pour cette troisième étape entre Abu Dhabi et Sanya en Chine. Si certaines des contrées longées par les Volvo Ocean 65 sur ce parcours

    31 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2528

  • Team Alvimedica reclassé 4e de la deuxième étape

    Le jury international de la Volvo Ocean Race présidé par le Français Bernard Bonneau vient de communiquer sa décision concernant le cas Team Alvimedica. Rappelons que lors de la deuxième étape, Team Alvimedica s’était

    30 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2259

  • Iker Out, Xabi In

    Le skipper de MAPFRE, Iker Martinez, ne sera pas présent sur la prochaine étape de la Volvo Ocean Race (Abu Dhabi – Sanya). Parallèlement à ce tour du monde, le marin est en effet engagé sur une préparation olympique en

    23 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2814

  • Team Vestas Wind sauvé des eaux

    C’est aujourd’hui que l’opération de récupération de l’épave du Volvo 65 Team Vestas Wind s’est conclue avec succès. Échoué depuis le 29 novembre sur un récif au large de l’île Maurice, Team Vestas Wind est

    22 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 6122

  • Il est le Français de Team Brunel. Engagé aux côtés de Bouwe Bekking, le vétéran de la Volvo Ocean Race avec 6 participations précédentes, Laurent Pagès vient donc de remporter la deuxième étape de ce tour du monde. Il revient sur un parcours Le Cap – Abu Dhabi qui s’est parfaitement déroulé.
    Un récit sans accroc à l’image de ce qu’a vécu l’équipage hollandais pendant ces 5 200 milles de course.

    Finalement, cette étape que tu appréhendais sur le plan météo, s’est bien passée pour Team Brunel ?

    C’est vrai, cette étape ne me plaisait pas trop sur le papier. Finalement, son profil a été très différent de ce que l’on pouvait imaginer. Avec Abu Dhabi Ocean Race et Dongfeng Race Team, nous avons eu du vent en permanence et globalement plus fort que ce qui était annoncé par les fichiers. Donc nous n’avons pas été soumis exclusivement aux aléas des nuages qui passent. Et puis, il faut avouer que c’était super sympa d’être au contact des autres en permanence. Nous avons été plusieurs fois bord à bord, notamment avec Dongfeng. C’est stimulant, c’est ce que l’on aime.

    Que change la monotypie dans la gestion de la course ?

    Sur la Volvo Ocean Race précédente, nous n’étions pas encore en monotypie mais quatre ou cinq bateaux étaient vraiment proches en performance. Sur celle d’avant, il y avait par contre de vraies différences. Par exemple, Ericsson et Green Dragon n’étaient pas du tout les mêmes bateaux donc cela générait des différentiels importants dans certaines conditions voire un comportement différent de l’équipage par rapport à aujourd’hui. Ici, l’écart de vitesse est tellement infime… 0,1 nœuds parfois sur certaines moyennes. Et puis, avec l’AIS, nous savons en permanence où sont nos concurrents, quel est leur cap et quelle est leur vitesse. On voit constamment si on gagne ou si on perd par rapport aux autres. C’est comme si tu étais noté en permanence. Tu sais si tu as le bon rythme ou pas, si tu es bien toilé, … Cela met de la pression dans certains cas mais aussi de l’entrain dans certaines situations. Disons que c’est un jugement instantané en permanence sachant que l’AIS fonctionne jusqu’à 10 milles nautiques.

    L’attention a été mise pour obtenir un groupe composé de personnes qui vivent sereinement ensemble.

    Est-ce que l’ambiance à bord est toujours aussi bonne ?

    L’ambiance à bord et l’état d’esprit étaient déjà excellents au Cap. Donc, forcément, cela va toujours bien. Mais une fois encore, je le répète volontiers, cela fait partie de l’ADN de notre équipage. L’attention a été mise, dans la construction de cette équipe, pour obtenir un groupe composé de personnes qui vivent sereinement ensemble. Cela dit, nous n’avons pas encore eu à faire face à une difficulté majeure. Et ce serait étonnant de ne pas se retrouver dans cette situation avant la fin de la Volvo Ocean Race. Mais je pense que ce groupe là, peut répondre efficacement à une situation compliquée. C’est un groupe très sain, qui se respecte beaucoup et qui est solide psychologiquement. Il est capable de mettre en perspective ce que représente cette course sur la longueur et donc de prendre le recul nécessaire face à une victoire d’étape.

    Après deux étapes, que peux-tu nous dire sur ton rôle à bord et ta relation privilégiée avec Bouwe Bekking ?

    Mon fond de commerce, ma mission première dans cet équipage est d’être le leader technique pour que le bateau aille vite. J’aime faire ça. Et je crois que l’expérience accumulée sur la Volvo ou sur d’autres supports me donne un bagage intéressant pour ce rôle. J’essaye d’avoir une approche structurée, réfléchie. D’autres sont plus intuitifs et on se complète bien. On combine la réflexion et le ressenti. Je barre aussi beaucoup et je suis bien content car j’aime aussi ça. Et puis, Bouwe me demande de temps en temps mon avis. Pas forcément sur la stratégie car son association avec Andrew Cape fonctionne très bien. Ils font des merveilles ! Mais sur des situations plus ponctuelles comme dans les phases de contact où le positionnement devient encore plus important. C’est une prise d’info sur le moment et cela signifie qu’à bord de Brunel, on s’intéresse aux avis des autres. C’est vraiment à l’image de cet équipage.

    A t’écouter, il semble que vous n’ayez rencontré aucune difficulté pendant ces 24 jours de mer ?

    Des difficultés sur cette étape ? Je réfléchis mais non… Sur la première étape, nous avions eu des frustrations comme à la fin de l’Atlantique Sud quand on s’est retrouvé à l’extérieur d’une bascule. On n’a pas eu la pression que l’on espérait et on s’est retrouvé spectateurs avec les autres qui nous ont doublés. C’est le jeu, on ne peut pas avoir raison tout le temps ! D’ailleurs en voile, le vainqueur est celui qui a fait le moins d’erreurs. Mais cette fois, nous n’avons pas rencontré de vraies difficultés sauf bien sûr l’environnement météo qui n’était pas toujours facile. Globalement, on s’en est bien sorti même dans les deux passages du pot au noir. Allez juste une fois on s’est retrouvé un peu piégés. Nous étions sous code zéro avec 8 nœuds de vent et puis, sous un grain, c’est monté. 13 nœuds puis tout à coup 25 ! Cela a été une petite situation de stress où il a fallu sortir les gars de leur bannette pour aider à rouler le code zéro. Dans ce cas-là, si tu n’as pas un groupe soudé, ca peut être compliqué. Si un type te dit « Eh les gars, mais qu’est ce que vous faites sous code zéro avec 25 nœuds ? ». Mais là, tout s’est très bien passé. Globalement, sur cette étape, nous n’avons pas raté grand-chose. Non, je ne vois pas… Pas de nuages à l’horizon.

    • Laurent Pagès – Sur cette étape, nous n’avons pas raté grand chose •

  • Vainqueur de la dernière édition de la Volvo Ocean Race aux côtés de Franck Cammas à bord de Groupama, Jean-Luc Nelias a été appelé juste avant la deuxième étape pour embarquer sur MAPFRE en tant que navigateur.

    Après avoir dominé la course pendant une dizaine de jours, le bateau espagnol se fait distancer à la suite d’une option à l’est. Paradoxalement, le stratège estime que l’avance dont ils disposaient à ce moment de la course les a peut-être desservis puisqu’ils ne pouvaient savoir, en temps réel, ce que faisaient leurs concurrents directs.

    Après ce premier round d’observation entre Le Cap et Abu Dhabi, Nelias annonce qu’il fera le reste du tour du monde sur le monocoque rouge. Il pourrait être épaulé – à terre – par Nicolas Lunven, le premier navigateur du bateau espagnol.

    Tu partais dans l’inconnu sur cette deuxième étape. Ça s’est passé comment ?

    Ça s’est bien passé, on a passé de bons moments en mer et aussi des moins bons mais le résultat est positif. Tout le monde a le sourire à l’arrivée. Quand ils m’ont proposé de participer à cette deuxième étape, je leur ai dit que je venais voir comment ça se passait, sans m’engager pour la suite. Nous étions donc libérés à ce niveau là. En arrivant à Cape Town, nous n’avons pas trop eu le temps de la réflexion. J’étais directement la tête dans le guidon et ensuite on est partis en mer. C’est allé très vite.

    Vous faites un excellent début de course. Ça met en confiance ?

    On fait un bon coup au départ, puis un deuxième et la confiance s’installe. Ensuite on enchaîne avec quatre, cinq, six, sept bons coups et le huitième est moins bon ! En dehors de cette option qui n’a pas fonctionnée, la course est contrôlée et nous réussissons une très belle fin de parcours.

    Ce « huitième coup » était-il le plus risqué ?

    Il était plus risqué que les autres car il n’y avait pas de vent et à ce moment, les modèles commencent à avoir des ratés. A ce moment là, nous avons tellement d’avance que nous ne voyons pas les autres bateaux à l’AIS (système de suivi des bateaux évoluant à proximité, ndlr). Les autres sont restés ensemble et nous sommes partis tout seul de notre côté. Nous aurions bien aimé qu’un ou deux bateaux fassent le même choix que nous…

    Votre avance vous a finalement pénalisés ?

    Oui. A ce moment là, Iker a même proposés que l’on ralentisse pour qu’ils nous rattrapent mais ce n’est pas dans notre philosophie de freiner alors qu’on est en course. C’est quelque chose qui a du m’arriver ou une deux fois dans ma carrière mais on aurait peut-être dû le faire sur ce coup là. C’est une option à envisager pour la suite ! On verra la prochaine fois qu’on sera devant ! (rires)

    Vous avez continué de surveiller les bateaux de devant ?

    A un moment, les trois leaders étaient à 56 milles dans notre Nord, ils étaient à porté de fusil. Ensuite, ils ont creusé et la troisième place n’était plus accessible mais nous avons tout fait pour jouer la quatrième place. Nous avons cherché l’opportunité de rattraper Alvimedica et de le distancer et c’est ce qu’on a fait. On a réussi à lui mettre 11 heures sur les dernières 24 heures. C’est important de terminer comme ça. Il faut mieux être quatrième en montant qu’en descendant.

    Tu seras sur la prochaine étape ?

    J’ai pris la décision de partir sur le reste de la Volvo, sauf incident bien sûr. A un moment, il faut être sérieux et s’engager sur le long terme. L’équipe a besoin de stabilité. Je viens de proposer à Nicolas (Lunven, ndlr) de m’aider dans ce rôle. Il est la personne la plus adaptée pour ce travail car il connait le bateau et a travaillé sur le parcours. Je sais que ça peut l’intéresser mais il faut qu’il soit disponible. J’attends sa réponse.

    • Jean-Luc Nélias confirme et signe ! •

  • L’autre vainqueur

    Quelques heures avant Team Brunel, un autre bateau – virtuel celui-ci – est arrivé en tête à Abu Dhabi. Cocorico, c’est un Français qui s’est imposé devant le reste de la flotte virtuelle. Il navigue à bord d’Eva

    16 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Régates, Virtual Regatta, Volvo Ocean Race • Vues: 2781

  • A peine débarqué, Seb Marsset nous livre son bilan à chaud de cette étape entre Le Cap et Abu Dhabi. Une belle équipe, une météo compliquée sur ce parcours mais aussi la frustration d’avoir vu partir la quatrième place dans les mains de MAPFRE et les ajustements à apporter au sein de l’équipe pour la troisième étape. Le Français nous dit presque tout…

    Au sujet de la dernière ligne droite vers Abu Dhabi :

    Les dernières heures de l’étape, cela été la partie la plus difficile de la course car nous avions une toute petite avance sur MAPFRE. Nous savions que ce sont de très marins avec un très bon tacticien et un très bon navigateur. Ils sont revenus sur nous petit à petit. Nous n’avons pas été très bons, nous n’avons pas eu beaucoup de réussite non plus. Les deux combinés, nous terminons avec 10 heures d’écart, à 70 milles, c’est une addition très très lourde. C’est une grosse déception.

    Les conditions rencontrées sur l’ensemble de l’étape :

    C’est difficile car sur ce parcours, il y a eu beaucoup de petit temps, de nuages, deux pots au noir. Ce ne sont pas les conditions dans lesquelles on aime naviguer car parfois, il n’y a pas de vent ou du vent très instable. C’est pour ça que cette étape a été très dure.

    Au sujet de la mise entre parenthèses de la course pour assister Team Vestas Wind :

    Concernant l’escale que l’on a du faire pour assister Vestas, ce qui a été difficile pour nous, c’est de se remettre en mode course. Il a fallu se dire : « on a arrêté la course mais maintenant on la reprend ». Ce n’était pas évident de reprendre le rythme des quarts, se concentrer sur la vitesse, la navigation.
    Même si on est revenu sur la flotte, je ne pense pas que cela a eu un effet positif. Ca nous a plutôt sorti du monde course.

    L’ambiance à bord de Team Alvimedica :

    Nous sommes très contents de l’équipe. On fonctionne bien tous ensemble. Il faut utiliser ce que nous avons appris sur les trois derniers jours. Ca a montré nos faiblesses, on doit débriefer et effectuer quelques changements pour mieux utiliser les compétences du bord.

    • Les mots de Seb Marsset •

  • Team SCA ferme la marche à Abu Dhabi

    C’est dans la nuit noire que les filles de Team SCA ont franchi la ligne d’arrivée. Il était 2h23 du matin aux Emirats soit 23h23 (HF). L’équipage de Sam Davies a parcouru les 6 500 milles (distance réellement

    15 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2540