Cap HOrn
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  • Alors que la 8e et avant dernière étape de la Volvo Ocean Race s’élance ce dimanche 7 juin de Lisbonne (Port) en direction de Lorient, les Dongfeng boys sont au taquet. Toujours sur le podium au classement général, c’est devant qu’ils regardent, laissant dans leur sillage les quelques amertumes de la dernière étape. Chaud devant !

    Et cela va être vraiment chaud. Le vent ne va pas être complice pour la plus courte des étapes de ce tour du monde à la voile en équipage. Capricieux au départ du littoral portugais, il va se déchainer au passage de la pointe extrême ouest de l’Espagne jusqu’à souffler en tempête. A quelques heures de quitter le ponton, Eric Peron, barreur, performeur et régleur nous a livré son ressenti. Aperçu :

    Dans quel état d’esprit êtes-vous alors que la concurrence est de plus en plus ardue ?

    En fait je suis assez zen, mais ultra motivé. Je n’ai pas fait la dernière étape entre Newport (USA) et Lisbonne (Port). Si le physique est toujours resté là, je me suis mentalement libéré, me sens capable d’endosser plus de contraintes pour aider les autres, stimuler le jeu. Et l’équipe reste la même pour cette étape. Je suis super content de les retrouver même si j’ai l’impression de les avoir quitté il y a 5 minutes. Flatté aussi d’être salué par Ian Walker, skipper du bateau leader Abu Dhabi :  » …c’est bien, t’es de retour… ». Alors on regarde tous devant, en se disant que l’on va faire aussi bien que ce que l’on a fait depuis le départ d’Alicante, il y a huit mois. Bien sûr, on ne peut totalement évacuer la situation dramatique que nous venons de vivre avec notre plus mauvaise place à Lisbonne 4e (hors le bris de mât au Cap Horn) et la pénalité infligée par le jury. Pas la peine de se mettre une pression inutile, on va juste s’appliquer encore plus. Et tant que la course n’est pas finie…

    Le parcours ne vous est pas inconnu ?

    En effet, on connait bien ce trajet avec nos transats, mais on a plus l’habitude de le faire dans l’autre sens, le vent avec nous. Et compte tenu de la position de l’anticyclone, on va avoir le vent quasiment toujours dans le nez avec grosse baston au cap Finisterre. Il va y avoir pas mal de manœuvres dans de la mer forte. Cela pourrait bien être la plus difficile des étapes de ce tour. Il va falloir bien doser l’accélérateur pour ne pas casser et naviguer en sécurité. Mais ce n’est que 3-4 jours. Enfin, on rentre vers nos terres familières ; ça va être sympa d’aller virer une bouée au fond de la Baie de Quiberon et d’enrouler l’Ile de Groix. Un peu comme à une étape de la Solitaire du Figaro.

    Justement, revenir à Lorient après 9 mois, ca fait quoi ?

    Je suis bien sûr super content. C’est là que nous nous sommes préparés l’été dernier. Mais pour le moment, ça n’a pas la même saveur que d’habitude. Il reste encore une étape et je n’ai pas envie que cela s’arrête. Cette course est trop géniale. Heureusement, avec tout ce qui nous attend à Lorient, je ne vais pas avoir vraiment le temps de gamberger. Je veux rester dans la course, garder la niaque ! Mais ça va être sympa de partager ce moment avec les adhérents et partenaires de mon Be One Team, Club d’Entreprises créé autour de mon projet de Vendée Globe pour 2016. C’est l’année prochaine, déjà !

    Evidemment, Lorient attend de pied ferme tous les concurrents de la Volvo Ocean Race. Mais à n’en point douter, le plus français des équipages engagés et dont fait partie Eric Peron, celui du bateau chinois Dongfeng, risque fort de mobiliser les foules.

    Repères

    • Volvo Ocean Race / Etape 8. Lisbonne (Port) / Lorient (Fra)
    • Départ : 7 juin 2015 à 15h00 française (13h00 UTC/14h00 locale)
    • Distance à parcourir : 647 milles (1041 km)
    • Arrivée prévue à Lorient (ETA) : entre le 10 et le 11 juin 2015
    • Classement à l’issue de la 7e étape : 1/ Abu Dhabi Race Team (16 points), 2/ Team Brunel (22 points), 3/ Dongfeng Race Team (22 points)

    Avant d’accoster à Lorient, les concurrents doivent (sauf modification de parcours signifiée environ 24 heure avant l’arrivée), virer une bouée « Morbihan » en baie de Quiberon devant la Trinité-sur-Mer, sortir par le passage de la Teignouse, laisser Belle-Ile à bâbord, puis Groix à tribord, croiser devant la pointe du Talut et passer la ligne d’arrivée devant la Citadelle de Port-Louis.

    • Haute tension à Lisbonne ! •

  • Alors que le skipper de Dongfeng Charles Caudrelier mène à nouveau ses hommes aux avant-postes de la 7e étape de la Volvo Ocean Race entre Newport (USA) et Lisbonne (POR) – le voilier chinois était en tête ce matin – Eric Peron, comme beaucoup des équipiers de Dongfeng avant lui, a mis sac à terre pour cette courte étape. Un pit-stop judicieux pour recharger les batteries et gérer son projet Vendée Globe 2016 / 2017.

    Eric Peron :

     … Je n’avais pas imaginé débarquer à une étape, trop accroc à cette fantastique épreuve. Mais à l’issue de celle qui nous a emmené de Itajai (BRA) à Newport (USA) – je rappelle que je n’étais pas rentré chez moi comme la majorité de l’équipage après notre mât cassé avant le Cap Horn et notre escale forcée à Ushuaia (Chili) – j’ai senti que mon corps comme ma tête commençaient à souffrir de petits bobos ; aussi d’être depuis des mois loin de mon équipe à terre Be One Team qui gère mon projet Vendée Globe. C’était l’occasion de prendre un peu de recul pour revenir à Lisbonne encore plus fort. Le navigateur Sidney Gavignet qui m’a remplacé est super bon. Pour preuve, le bateau navigue souvent en tête de la flotte…

    Un emploi du temps chargé

    Si Eric Peron n’est donc pas embarqué, il n’aura pas eu beaucoup de temps à lui. D’abord, parce qu’il est resté au cœur de l’équipe Dongfeng jusqu’au départ de Newport le 16 mai dernier, participant même à la course In-port la veille. Puis il s’est offert une escale repos à l’ile de Saint-Barthélemy sur le chemin du retour en France, accueilli par Miguel Danet, son coéquipier de la Transat Ag2r en 2008.

    Eric Peron :

    … c’est super cool d’être reçu par un ami comme cela sur une île que je connais bien et où j’ai plein de bonnes connaissances. En plus, Miguel étant à la tête d’une entreprise de location de bateau, il avait mis à ma disposition un gros catamaran de croisières. Enorme de pouvoir s’abstenir de réveil, de dormir tout le temps qu’on veut, de n’avoir rien à faire. Néanmoins, je ne pouvais m’abstenir de faire un peu de sport et de regarder de temps en temps où étaient mes camarades de bordée. On a un peu échangé par mail….

    La mer des Caraïbes est déjà dans son sillage. De retour en métropole, Eric Peron entame un petit marathon entre rendez-vous professionnels et rendez-vous médias. Juste le temps d’aller compter ses moutons d’Ouessant chez lui à Plonéour-Lanvern en Finistère et de visiter sa famille.

    Une grosse envie d’y retourner

    Eric Peron :

    … depuis que j’ai atterri en France ce dimanche 24, je regarde un peu plus Dongfeng sur l’eau. Le passage de l’anticyclone des Açores est quelque chose que l’on connait bien. C’est intéressant de voir qu’ils négocient bien le truc. Tout ce qu’ils ont fait n’a pas forcément payé, mais ils sont dans le match. Je commence d’ailleurs à avoir des fourmis dans les jambes. J’ai hâte de les retrouver, de me ré-immerger dans le team et participer à donf au dénouement de la course. En fait, je n’aime pas beaucoup être spectateur. Mais avant, je vais profiter de ces quelques jours pour aller saluer quelques adhérents de mon Club d’Entreprises Be One Team…

    Les bateaux sont attendus dans environ 48 heures à Lisbonne (mercredi 27). Eric n’y sera pas – il ne repart que ce vendredi 30 mai.

    Rendez-vous

    Eric Peron est l’invité, avec Fabien Delahaye, de l’émission Café de la Marine sur Tebeo le jeudi 28 mai à 19h00 à la Cité de la Voile Eric Tabarly Lorient (56). Emission animée par Jimmy Pahun et Gilbert Dréan.

     

    • Eric Peron en métropole. Dongfeng aux avant postes ! •

  • Le voilier sino-français Dongfeng, à bord duquel est embarqué Eric Peron, a réalisé son rêve américain la nuit du 7 mai 2015 en arrivant en vainqueur à Newport (USA) à 22h03 heure locale, soit 4h03 du matin (heure française) ! Une performance énorme aux termes d’un mano à mano d’anthologie avec Abu Dhabi Ocean Racing qui coupe la ligne en 2e position 3 petites minutes plus tard, après 17 jours de course.

    Il est clair que les deux équipes ont donné tout ce qu’elles avaient dans le ventre jusqu’à la dernière minute, la dernière seconde. Abu Dhabi a même repris quelques instants la tête de l’étape lors de la bataille en vue de l’arrivée. Mais Dongfeng a su maîtriser cette ultime navigation dans le chenal d’accès à Newport, l’emblématique port de la Coupe de l’America.

    Sam Greenfield – reporter du bord :

    … Je n’ai jamais vu le gang des Dongfeng Boys aussi intensément concentré. Quand nous avons gagné l’étape 3 à Sanya (Chine), notre avance était confortable (plus de 3 heures). Cette fois, on sentait le souffle d’Abu Dhabi juste au-dessus de notre épaule…

    Et cela avait commencé dès le 7e jour de course, avec en plus Team Brunel venu s’immiscer dans le jeu.

    Cette victoire a une saveur très particulière pour Dongfeng. D’abord parce qu’il sortait d’une avarie majeure sur la dernière étape mythique du Cap Horn (casse du mât) les ayant obligé à l’abandonner ; et que dès le départ d’Itajai au Brésil, l’adversité s’était encore retournée contre eux, le dessalinisateur (machine à fabriquer de l’eau douce à partir de l’eau de mer) étant tombée en panne.

    En panne… d’eau douce !

    Une avarie synonyme d’escale obligatoire avec un arrêt de 12 heures minimum. Donc adieu à un résultat sur l’étape 6 et une encore possible victoire au général (Dongfeng était toujours 2e derrière Abu Dhabi au départ d’Itajai).

    Eric Peron :

    … L’appareil avait été révisé 24 heures avant le départ d’Itajai. Le plus difficile, ça a été de devoir envisager de faire escale et perdre tout espoir de résultat. Car sans eau douce, il était impossible de continuer. Heureusement, nous avons réussi à réparer. Aussi, l’étape n’était pas trop longue car l’appareil s’est remis à fuir sur l’arrivée. Cela nous a quand même pompé beaucoup d’énergie ….

    En tout cas, peut-être pas tant que cela, au regard de la combativité qu’a une nouvelle fois démontré Dongfeng sur cette étape, avec la victoire dans l’étrave. Les Dongfeng boys auraient-ils un secret ? En tous cas, il s’avère que l’école française du Figaro (bateaux monotype) doit y jouer un rôle important.

    Eric Peron :

    … Avec quatre « Figaristes » à bord dont deux vainqueurs de la Solitaire du Figaro, nous avons cette expérience de la course au large au contact sur des bateaux strictement identiques et il apparait que nous allons vite sur l’eau. Ca aide ! Mais aujourd’hui, après 7 mois de course, tous les équipages s’améliorent. Sur cette étape où la stratégie météo était assez claire, la flotte est restée très très groupée. Il n’y a jamais eu d’énormes écarts. Il fallait donc être toujours au top, aussi bien physiquement que mentalement. Quand Abu Dhabi nous a passé quelques minutes avant la ligne d’arrivée à Newport, nous n’avons pas craqué et l’avons repassé…

    Des dires que le skipper Charles Caudrelier ne peut qu’avaliser :

    « … Nous prouvons désormais que nous sommes de plus en plus forts. Nous sommes devenus une grande équipe. J’en suis très fier, aussi bien les navigants que l’équipe à terre à qui je dédie cette victoire… ».

    Rien n’est joué

    Il reste encore trois étapes courtes (Newport/Lisbonne, Lisbonne/Lorient et Lorient/Göteborg), et Abu Dhabi Ocean Racing est solidement installé en tête du classement général avec 11 points (17 pour Dongfeng Race Team, deuxième), soit 6 points d’avance. Mais il en faut plus pour décourager la bande à Caudrelier.

    Eric Peron :

    … si ces étapes sont moins longues que les dernières, elles vont être très demanderesse en énergie et en solidité mentale. On y est préparé. Notre victoire à Newport et son extraordinaire accueil viennent encore ajouter à notre motivation. Et puis, on sent aussi que psychologiquement, on a un petit ascendant sur nos adversaires. Mathématiquement, tout est possible, alors nous y croyons !…

    REPÈRES

    • Leg 6 Itajai (Brésil) / Newport (Etats-Unis). 5811 milles / 10762 km
    • Position : 1ère place
    • Heure d’arrivée : 2:03:00 UTC (04h03 heure française), 3 mn et 25 s devant Abu Dhabi Ocean Racing
    • Durée de l’étape : 17j 03m 00s
    • Classement à l’étape 6 : 2e avec 17 points derrière Abu Dhabi Ocean Racing 11 points et devant Team Brunel (3e) avec 21 points.
    • Record de milles parcourus en 24 heures : Dongfeng avec 484,3 milles/896,92 km

    • USA, nous voilà ! Dongfeng, maître du jeu à Newport •

  • Fin mars, le voilier sino-français Dongfeng engagé dans la Volvo Ocean Race et à bord duquel Eric Peron navigue, cassait son mât lors de la 5e étape entre Auckland et Itajaí, à environ 250 milles (463km) du Cap Horn (Chili). Depuis, Dongfeng a rejoint Ushuaia en Terre de Feu et en est reparti sous gréement de fortune vers le Brésil. Une véritable course contre la montre a alors commencé pour prendre le départ de la 6e étape vers Newport.

    Eric Peron s’est un peu transformé en globe trotteur terrestre entre Patagonie et Brésil, plus déterminé que jamais à reprendre la course.

    Eric Peron :

    On a passé quelques jours à préparer le bateau pour le convoyage, puis notre Directeur sportif Bruno Dubois a décidé de renvoyer tout le monde à la maison, pour se ressourcer. Pour moi, c’était un peu le parcours du combattant pour rentrer ; et in fine il fallait quelqu’un pour aller récupérer les affaires de l’équipage. J’ai donc sillonné le Chili, l’Argentine et le Brésil dans les aéroports : Ushuaia, Buenos Aires, Sao Paolo, Itajaí. Et j’ai pu assister à l’arrivée de nos concurrents aux côtés du directeur de l’événement Knut Frostadt. C’était cool, même si bien sûr j’avais la rage au ventre. Après, je me suis retrouvé un peu tout seul et là, j’avoue, gros coup de mou. On a beaucoup donné lors de cet incident, j’étais très fatigué et sûrement aussi un peu sonné moralement. Heureusement, mon pote de bordée Thomas Rouxel est revenu de France (il avait débarqué pour cette étape 5). Alors on est allé surfer à Florianopolis, dans le sud d’Itajaí. J’ai vite digéré les ressentiments de cette étape avortée, car dans cette adversité, on a vécu une autre aventure humaine, énorme ! Enfin, je ne sais pas si j’avais vraiment envie de rentrer. La Volvo, c’est une expérience unique et j’aime vivre à son rythme…

    Destination Newport

    A l’heure de ces lignes, le bateau Dongfeng était encore en mer, comme son nouveau mât dans l’avion en provenance de Dubaï/Amsterdam. Si le Boat Captain est à bord pour le convoyage, l’équipe à terre de Dongfeng ainsi que l’équipe technique de l’organisation sont super organisés pour gérer le remâtage.

    Eric Peron :

    Ca va être très très chaud en timing. On ne devrait avoir que 6 jours avant le départ pour les USA (19 avril). Ca va être du 24/24…

    Depuis le départ d’Alicante en octobre dernier, l’équipage de Dongfeng a fait état d’un tel déterminisme que la confiance est là, mais aujourd’hui teintée d’une forte soif de revanche. Tout le team Dongfeng sait qu’ils sont toujours 2e au classement général et qu’il reste encore 4 étapes. Rien n’est joué. Et cette étape 6 d’Itajaí vers Newport réserve bien des pièges. Certes, ils vont remonter vers encore plus de soleil, mais il va y avoir de nouveau le passage du fameux pot au noir, cette zone de convergence intertropicale (ITCZ) avec ses vents erratiques.

    Eric Peron :

    Avant le pot, ca va être pas mal de reaching (vent de travers rapide) et nous ne sommes pas trop mauvais à cette allure. Et puis on a une gigantesque envie. La frustration est forcément là. On va se les faire…

    Foot, samba, caipirinha…

    Impossible d’y couper, et pour le plus grand plaisir de tous les sens. Avec quelques jours quand même de repos in situ – Eric avoue avoir besoin de récupérer – il a annoncé prendre le temps de se fondre un instant au cœur de cette vie sud américaine si particulière, continuer sa découverte d’autres mondes. Sa chambre d’hôtel l’aura quand même aussi accueilli quelques jours, rivé sur son ordinateur, reprendre contact avec son Be One Team en France et continuer la construction de son projet pour le Vendée Globe :

    Eric Peron :

    Le Cap Horn n’a pas voulu de moi cette fois-ci. Je n’ai pas le choix, il faut que je fasse le Vendée Globe et aller arrondir ce caillou…

    • Eric Peron, le mord aux dents •

  • Après plus de deux jours de retard sur le programme initial du au violent cyclone Pam qui sévit dans le nord-est de la Nouvelle Zélande, la flotte de la Volvo Ocean Race a enfin pu quitter Auckland (NZ) mardi soir pour l’étape n°5 en direction d’Itajaí (BRA) via le Cap Horn. Navigation emblématique d’un tour du monde, arrondir les confins de l’Amérique Latine en Terre de Feu est un rêve pour tout marin. Entre réelle envie et inquiétude légitime, Eric Peron est impatient d’en découdre.

    A quelques heures du départ, le skipper breton nous a livré ses impressions sur cette navigation iconique, dans les 40e rugissants et les 50e hurlants.

    Eric Peron :

    Pour cette étape bien particulière, avec ce Pacifique sud et ses conditions météo musclées, son froid et son humidité (les bermudas ont été remisés dans la penderie), on va un peu en enfer. Enfin c’est ce que je pensais quand j’étais gamin et rêvais déjà d’y être. Mais avec l’arrivée de Damian Foxall en remplacement de Thomas Rouxel, on a une sérieuse gâchette en plus. Damian était aussi à bord du vainqueur de la dernière édition, Groupama. Enfin, on a un skipper (Charles Caudrelier) très calé, très complet. Il est impressionnant, a beaucoup de volonté, sait faire confiance. Il est content d’être là et le fait savoir, même s’il sait que par rapport à la concurrence, il doit intégrer une donne propre à Dongfeng : il y a des novices à bord, nos deux Chinois, qui n’ont jamais navigué dans plus de 30 nœuds (55km/h) de vent.

    Aussi, cela a l’air de surprendre tout le monde que l’on ait une telle rotation d’équipage mais c’est peut-être une des clefs de notre performance. Avoir du sang neuf et motivé pour chaque étape, c’est super bien, c’est de la nouvelle énergie, de nouvelles histoires. Certes, il faut toujours un petit temps d’adaptation, mais ça va vite avec des pros.

    Quant à moi, je n’ai pas vraiment envisagé de débarquer car je sais que tout ce que j’engrange comme expérience est fondamental pour mes projets futurs comme le Vendée Globe ; même si je sais que je manque à mon équipe Be One Team à terre. Et je ne peux réfréner mon énorme motivation de boucler la boucle.

    Dans l’absolu, on s’améliore au cours de chaque étape, donc il est logique que l’on puisse faire mieux. Si on a un peu de pression, elle est quand même très bien gérée. Mais on est confiant car on sait que l’on a la vitesse. On a passé tellement de temps bord à bord avec notre co-leader Abu Dhabi Ocean Racing que l’on sait mieux désormais comment ils règlent leur bateau. On va aussi vite qu’eux, ça nous a ôté des complexes. Comme Charles (Caudrelier) l’a un moment affirmé, nos ambitions n’ont plus de limites. En revenant sur notre classement de la 4e étape – 3e – c’est paradoxalement notre plus mauvaise place depuis le départ à seulement 8 mn du 1er et 6 mn du 2e…

    Bye Bye les Kiwis

    Incontestablement, tous auraient aimé prolonger leur escale en cette terre maori où la course à la voile est une quasi religion. Eric Peron n’a pas résisté à son charme.

    Eric Peron :

    Bon, on quitte un pays génial. Tout le monde est unanime : cette patrie de la voile, c’est dingue ! Je n’ai pas eu trop de mes 6 jours off pour en profiter et visiter un peu. J’ai quand même pu m’offrir une petite ballade dans le nord-est de l’ile du Nord. J’ai fait escale dans un petit chalet isolé, ancré sur les bords d’un estuaire entouré d’une splendide et prolifique verdure. Une petite barque faisait partie du package ; on a pu aller en face se balader dans une nature quasi vierge. Magique ! Le genre d’endroit dans lequel je pourrai vivre dans quelques années, quand j’aurai bouclé un ou deux tours du monde… ! C’était super pour décompresser, se reposer, partager…

    Haka pour Dongfeng, ils ont mené tout le parcours de sortie de la baie d’Hauraki lors du départ de cette 5e étape et ont donc été les premiers à prendre la route du grand sud. Mais les écarts sont insignifiants. Cela va surement encore changer selon les options de route.

    Eric Peron sur le grand sud

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