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Depuis 2005, Armel Le Cléac’h avait participé à toutes les éditions de la Transat Jacques Vabre. Désormais à la barre du Maxi Solo Banque Populaire VII, le skipper de la Banque de la Voile en profite pour optimiser son multicoque mais également de réfléchir à la construction d’un nouveau monocoque 60 pieds pour le Vendée Globe 2016 et pourquoi pas la Transat Jacques Vabre 2015. Interview…
Quels sont tes souvenirs de la Transat Jacques Vabre ?
Ce n’est pas la course qui m’a le plus réussie ces dernières années. En 2005, j’ai chaviré à bord d’un trimaran de 60 pieds Orma. En 2007, je termine septième. En 2009, j’ai un gros souci de rail de grand-voile. Je suis obligé d’abandonner l’épreuve. C’est en 2011 que je réalise ma meilleure performance. Avec Christopher Pratt, nous clôturons cette traversée de l’atlantique en troisième position. La Transat Jacques Vabre était la première course du monocoque de 60 pieds avec lequel j’ai terminé deuxième du Vendée Globe. L’objectif était surtout de valider le bateau.
Tes adversaires du Vendée Globe sont pour la plupart en mer sur cette Transat Jacques Vabre, as-tu une petite frustration de ne pas être avec eux ?
Vraiment pas… Je m’épanouis pleinement dans le programme que nous avons concocté avec le Maxi Solo Banque Populaire VII. Je suis passé à autre chose avec de nouveaux défis sportifs. Le Maxi Solo Banque Populaire VII est un bateau passionnant. Je viens de battre le record de la Méditerranée en Solitaire et j’ai de belles perspectives pour 2014 avec la Route de la Découverte, la traversée de l’atlantique Nord et la Route du Rhum. J’ai eu une saison 2013 hyper chargée. Cela n’empêche pas que je vais m’intéresser à la Transat Jacques Vabre car j’ai des copains en course et, avec le Team Banque Populaire, nous sommes en train de réfléchir à la construction d’un nouveau monocoque de 60 pieds. Alors, il faut être à la page des innovations entreprises.
Justement, où en êtes-vous dans votre réflexion pour le nouveau monocoque de 60 pieds Banque Populaire ?
Nous sommes dans l’étude et la mise en place des plans. Les réunions s’enchaînent. Kevin Escoffier, qui est à la tête de notre bureau d’étude, est en continu sur le sujet. Il s’agit d’avoir un nouveau voilier qui prend en compte l’évolution de la jauge IMOCA et qui aille plus vite que la dernière génération. Nous sommes dans un bon timing. Banque Populaire nous donne la chance de travailler dans la sérénité et bien en amont par rapport à notre objectif à savoir une participation au Vendée Globe 2016.
Des mois de novembre et décembre sans course, ça fait quoi ?
C’est vrai que depuis deux saisons, j’étais en mer à cette époque. Je peux dire que cela fait du bien de rester un peu à terre. Nous avons beaucoup de travail avec le chantier du Maxi Solo Banque Populaire VII et nos réflexions sur le monocoque de 60 pieds. Et puis, dès la mi-décembre, je serai, à nouveau sur le pont. Je profite de cette pause pour m’occuper de ma famille, mes enfants. Je me repose car l’enchaînement de trois supports en 2013 a été fatigant. Je fais aussi du sport, beaucoup de sport comme du vélo, de la course à pied, de la natation et des exercices avec mon préparateur de Port La Forêt. Bref, je ne suis pas souvent dans mon canapé !
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