Le Cléac’h et les prétendants

  • © Alexis Courcoux
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A mi-parcours, Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), vainqueur de la deuxième étape, tient solidement les rênes de La Solitaire du Figaro 2020. Pour autant, l’écart le séparant de ses poursuivants, l’histoire récente de la course et le profil de la troisième étape à venir, font que tout semble encore possible au classement général d’ici l’arrivée à Saint-Nazaire.

Quatrième de la première étape, à 10’20 du vainqueur Xavier Macaire (Groupe SNEF), Armel Le Cléac’h a frappé fort sur la deuxième, en s’offrant un cavalier seul qui lui a non seulement permis de décrocher sa septième victoire d’étape – il revient à hauteur de Gilles Gahinet et de Jérémie Beyou, seuls Jean Le Cam, Yann Eliès (10 chacun) et Alain Gautier (9) ayant fait mieux –, mais également de prendre solidement la tête au classement général.

Sa démonstration jusqu’à Dunkerque a impressionné concurrents et observateurs. « Il a vraiment été impérial », soufflait mardi le triple vainqueur de La Solitaire du Figaro, Yann Eliès (Quéguiner Matériaux-Leucémie Espoir), 3e à Dunkerque et 4e au général. « Il nous a donné une leçon de voile, c’est beau à voir,ajoutait Gildas Mahé (Breizh Cola), 10e au général à mi-parcours. Ça me rappelle son état de grâce quand il avait gagné La Solitaire en remportant trois étapes sur quatre (en 2010). Quand il est comme ça, il fait peur ».

Comme ça, cela veut dire déterminé, audacieux, sûr de ses choix et de ses objectifs, comme le confirme le directeur de course de La Solitaire du Figaro, Francis Le Goff : « Armel n’est pas venu pour faire deuxième, il s’en fiche d’être sur le podium, il veut juste gagner. Du coup, quand il sent qu’il y a une bonne option, il la pousse à fond. » 4e de la deuxième étape et 6e au général, Martin Le Pape (Fondation Stargardt), évoque également ce côté quitte ou double : « La différence avec nous, c’est qu’Armel ne joue que la gagne, s’il prend une bâche, il se dira tant pis, alors que pour beaucoup d’entre nous, c’est important de finir à une bonne place au général, on est forcément un peu plus conservateurs. »

Avec 37’30 d’avance sur Xavier Macaire et 43’59 sur Sam Goodchild (Leyton), ses deux poursuivants immédiats au classement, le skipper de Banque Populaire s’est fait un petit matelas qui lui permet de croire plus que jamais en ses chances d’intégrer le cercle des triples vainqueurs de La Solitaire du Figaro à Saint-Nazaire le 19 septembre. Mais l’histoire récente de La Solitaire incite à la prudence : l’an dernier, la troisième étape, avec le fameux passage d’Aurigny, avait totalement redistribué les cartes, avec un retard de plus de huit heures à l’arrivée à Roscoff entre les trois premiers et ceux qui avaient, à quelques mètres près, manqué la renverse de marée.

Et comme par hasard, la troisième étape de la 51e édition passe au même endroit, au Raz Blanchard, ce qui fait dire à un bon connaisseur des lieux, Alexis Loison (Région Normandie), « vexé » de sa deuxième étape (17e et 12e au général, à 1h12’41 du leader) que le scénario pourrait très bien se répéter : « C’est sûr qu’Armel s’est un peu échappé, mais on a vu l’an dernier que les écarts pouvaient se faire et se défaire très facilement et finalement, ils ne sont pas si importants que ça (les six premiers dans la même heure, les seize en 1h30). En Manche, il suffit parfois juste d’être bien placé pour que le jeu du courant fasse de grosses différences. Là, on va passer quasiment au même endroit, dans le plus fort courant d’Europe, je pense que ça va faire mal. » D’autant plus mal que, comme le souligne Tom Laperche (Bretagne CMB Espoir), 5e de l’étape et 5e au général, « la troisième étape, c’est celle où les gens commencent à avoir un coup de fatigue, ça va être un tournant. »

Francis Le Goff ajoute : « A mi-course, certains favoris ont sans doute perdu La Solitaire, du coup on risque d’avoir des francs-tireurs qui vont jouer la victoire d’étape en poussant à fond leurs options, ce qui peut créer de grosses surprises en temps. » Relégué à la 15e place au général à 1h24’03 du leader, Anthony Marchand (Groupe Royer-Secours populaire), sur le podium des deux dernières éditions, pourrait faire partie de ceux-là : « Sur les deux premières étapes, j’ai navigué assez centré dans la flotte, lors des deux prochaines, je vais assurément être plus incisif. » Le mot de la fin est pour Pierre Leboucher (GUYOT environnement), 8e au général, et catégorique : « La Solitaire du Figaro n’a pas commencé, le résultat de la troisième étape sera celui du classement général final. »

Le village de Dunkerque ouvert

Le village de La Solitaire du Figaro, situé rue des Fusilliers Marins, le long du quai au pied duquel sont amarrés les 35 Figaro Bénéteau 3, devant le grand bâtiment de la Communauté Urbaine de Dunkerque, a été inauguré mercredi matin. Il sera ouvert au public jusqu’à samedi, de 10h à 19h (18h samedi), avec port du masque obligatoire et sens de la circulation à respecter, du Nord vers le Sud.

Source

Rivacom

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