Vers une arrivée au finish…

Team Akzonobel,Cécile Laguette,bearing check

© Rich Edwards/Volvo Ocean Race

La sixième étape de la Volvo Ocean Race entre Hong Kong et Auckland est loin d’avoir livré son verdict : alors que Team Brunel est passé en mode furtif dans la nuit de jeudi à vendredi, les quatre bateaux de tête se tiennent dans un mouchoir de poche, tandis que le tandem MAPFRE-Dongfeng Race Team, qui suit ce vendredi à plus de 50 milles du leader team AkzoNobel, n’a pas dit son dernier mot. Et l’arrivée sur la Nouvelle-Zélande réserve un ultime piège météo…

17 jours de mer pour se retrouver quasiment les uns à côté des autres ! A quelques jours de l’arrivée à Auckland (probablement mardi 27 février), bien malin celui qui serait capable de donner le tiercé gagnant de la sixième étape de la Volvo Ocean Race partie le 7 février de Hong Kong. Alors que la flotte évolue ce vendredi au large de la Nouvelle-Calédonie, le groupe de tête se livre à une véritable bataille navale, entre réglages incessants pour garder la meilleure vitesse possible, légers décalages de positionnements afin de bénéficier du meilleur angle et coups de bluff sous la forme du mode furtif que Team Brunel est le premier à avoir déclenché et dont il sortira dans la nuit de vendredi à samedi (01:00 UTC).

Pour l’instant, c’est team AkzoNobel qui mène la danse, mais avec une avance sur Team Brunel, Team Sun Hung Kai/Scallywag et Turn the Tide on Plastic qui reste infime, ce dernier étant pointé vendredi matin à une quinzaine de milles du leader néerlandais. A bord de l’équipage mené par Simeon Tienpont, on semble en tout cas satisfait du positionnement actuel du bateau, un peu plus à l’ouest que ses rivaux, ce qui, dans un alizé d’est-sud-est, lui permet de profiter d’un angle plus favorable et donc d’une vitesse supérieure. « Si je devais choisir un bateau parmi les six en ce moment, ce serait le nôtre, explique ainsi la Française de team AkzoNobel, Cécile Laguette. Quand on regarde où il faut se situer après le passage de la Nouvelle-Calédonie, je pense que nous sommes plutôt bien placés. Mais il y a encore un long chemin à faire ». Plus à l’est, sur Turn the Tide on Plastic, l’humeur est plus maussade, la skipper britannique Dee Caffari confiant : « Nous croisons les doigts pour que le vent reste avec nous, même si les fichiers météo disent plutôt le contraire ».

L’avantage de team AkzoNobel pourrait donc se confirmer dans la journée de vendredi, mais pour autant, rien n’est encore joué d’ici Auckland avec 1000 derniers milles qui pourraient réserver d’ultimes rebondissements. C’est en tout cas l’avis du prévisionniste météo français de la course (au sein de Great Circle), Christian Dumard : « Les bateaux vont rester pendant deux-trois jours dans un régime d’alizé de sud-est de 12-15 nœuds, la situation n’est en revanche pas très claire en arrivant sur la Nouvelle-Zélande : un anticyclone se met en effet en place au nord de la Nouvelle-Zélande, ce qui va sans doute obliger la flotte à traverser une zone sans vent qui va arrêter en premier les bateaux de tête. Les 300 derniers milles s’annoncent compliqués et le jeu reste encore très ouvert, on peut très bien avoir une arrivée au finish en baie d’Auckland dans pas beaucoup de vent ».

Bref, même pour MAPFRE et Dongfeng Race Team, qui accusent ce vendredi matin une grosse cinquantaine de milles de retard sur le leader, la messe n’est pas tout à fait dite. Mais si les deux leaders au classement général, qui ont fait jusqu’ici toute l’étape ensemble, peuvent espérer un retournement de situation météo favorable, leur préoccupation prioritaire, d’ici Auckland, sera bien de finir devant l’autre…

Source

Volvo Ocean Race

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