Les 15 Mètre JI, seuls au monde

  • © Carlo Borlenghi
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La foule ne désemplit pas sur les quais de la YCM Marina en ce deuxième jour de Monaco Classic Week – La Belle Classe. Avec un BMS (bulletin météo spécial) annoncé sur la côte, et privilégiant la sécurité, le comité de course a pris la décision jeudi matin de n’envoyer que les quatre 15 M JI régater. Le reste de la flotte en a profité pour se préparer aux différents rendez-vous qui ponctuent une semaine unique en son genre à l’instar du concours d’élégance de samedi ou du concours des chefs au programme du jour.

Les 15 Mètre JI, seuls au monde

Les traditions restant à quai, les quatre 15 M JI ont eu l’intégralité du plan d’eau monégasque pour terrain de jeu. 20 nœuds d’ouest forcissant ont rendu les bords très sportifs, parfois même un peu trop, à l’instar de The Lady Anne dont le topmast s’est brisé sur la dernière manche. Pas de quoi déstabiliser l’équipage pour autant qui a pu terminer sa course sans grande difficulté. Au classement général provisoire, Mariska s’empare de la tête de la flotte à égalité de points avec The Lady Anne, suivi de Hispania puis de Tuiga. La classe dispute ici la deuxième étape du circuit de leur Annual Trophy qui en comporte trois. Les régates se poursuivent jusqu’à samedi.

Les chefs se mettent à table

Lancée dès la première Monaco Classic Week, cette compétition gastronomique réunissait treize équipages bien décidés à se distinguer sur cette épreuve originale. Le concept est simple : à partir d’ingrédients préalablement choisis par le jury, créer un plat qui doit s’accorder avec du champagne.

Les concurrents ont ainsi eu quelques heures pour réaliser une recette typique revisitée : la bouillabaisse. Et pour certains, la pression était également de la partie « j’espère qu’ils vont apprécier » s’interrogeait un des marins de Cambria. « On a quand même un peu la pression, ce sont des chefs reconnus » reconnaissaient d’autres concurrents au sein de la Meeting Room du Y.C.M. où se déroulait la dégustation puis la délibération.

C’est en fin d’après-midi que les créations ont été présentées aux membres du jury présidé par la légende des fourneaux : Jacques Maximin. Celui qui a été élu meilleur ouvrier de France, étoilé pendant 28 ans, à la tête de 15 établissements dont sept récompensés au Michelin, était assisté de Christian Plumail du Yacht Club de Monaco, Christian Garcia (Palais Princier), Philippe Johannes (Fairmont Monte-Carlo) ainsi que de Eva Casanova du groupe Moët Hennessy.

Le palmarès a vu la consécration des chefs de trois voiliers de tradition. La troisième place revient à la goélette aurique Morweena, suivie de la goélette à trois mâts Creole, qui fête par ailleurs cette année ses 90 ans alors que la victoire revient à Trinakria. Le chef de cette goélette à trois mâts de 50 m lancé en 1927 comme voilier-école bulgare, que son armateur actuel a transformé en yacht de croisière hauturière, a largement supplanté ses adversaires selon les membres du jury « il est vraiment sorti du lot » expliquait Christian Plumail, « le niveau ne cesse de progresser et nous avons frôlé la perfection pour le vainqueur avec une création originale alliant tradition et modernité avec une cuisine moléculaire. » Du côté du président Jacques Maximin « les bouillabaisses ont toutes été très bien revisitées et le résultat est très bon même si cela est réalisé – pour certains – par des non professionnels. »

Résultats :

  1. Trinakria
  2. Creole
  3. Morweena

Rendez-vous dès demain pour la suite du programme avec le début des régates pour les 15 M JI, les voiliers de tradition ainsi que l’entrée en lice des Dinghies 12’.

Source

Isabelle Andrieux

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