Demain, ça repart pour un tour !

ETAPE 2, SOLITAIRE URGO LE FIGARO 2017

© Alexis Courcoux

Court répit pour les 43 skippers de La Solitaire URGO Le Figaro. Arrivés au beau milieu de la nuit dernière en moins de 3h30 à Concarneau, sauf Nathalie Criou (Richmond Yacht Club Foundation) attendue vers 19h au pied de la ville close, les marins ont moins de 30 heures pour récupérer des deux premières étapes qui se sont montrés ultra sollicitantes pour les organismes. Francis Le Goff, directeur de course, a annoncé cet après-midi un départ décalé de 2 heures demain jeudi. La 3e étape de 150 milles, sprint de Concarneau à Concarneau en passant la cardinale Sud banc de Guérande, partira donc à 14h.

Leurs yeux rougis trahissent la fatigue… Leurs premiers pas titubants sur les pontons de Concarneau la nuit dernière en disent long sur l’état dans lequel se trouvent les marins. Ils sont harassés, vidés, fourbus. Alors cette journée de mercredi, c’est un peu celle du repos des guerriers. Siestes de rigueur et rendez-vous chez les kinésithérapeutes avant la remise des prix ce soir à 18h. Et puis ce sera une vraie de nuit de sommeil avant l’appareillage demain à 12h précises et le grand départ à 14h. « Le départ décalé de deux heures, c’est un petit cadeau qui fera du bien à tout le monde notamment à nos préparateurs. » confiait Alexis Loison (Custo Pol) avant de s’allonger pour se faire masser. Pour beaucoup, cette troisième étape courte n’est que le prolongement de la deuxième. « C’est finalement une seule étape depuis Gijón. On est tous logés à la même enseigne. » expliquait Xavier Macaire (Groupe SNEF) à son arrivée à 3h00 ce matin.

Les enjeux de la 3e étape

Quatre marins (Lunven, Hardy, Dalin et Simon) jouent clairement pour la première place au classement général. 37 minutes séparent le skipper de Generali de celui de Bretagne-Crédit Mutuel Performance. C’est peu. Sébastien Simon est descendu du podium suite à la deuxième étape, il n’en est qu’à 7 mn, autant dire que l’objectif est atteignable. Il va y avoir une sacrée bagarre entre ces 4 compétiteurs ! Yann Eliès (Queguiner-Leucémie Espoir) sauve les meubles au final avec une 5e place à 1h05 du premier. Une place d’honneur jouable à condition que le haut du tableau dégringole. Objectivement, pour les dix premiers jusqu’à Benjamin Dutreux (Sateco) qui se tiennent en 1h39, tout est encore possible. On peut y ajouter un certain Pierre Quiroga (Skipper Espoir Cem) à 1h42 qui fait montre d’un talent certain pour toujours rester dans le premier wagon. Deuxième une bonne partie de la deuxième étape, une option lui a fait tout perdre… Mais le Méditerranéen est fort capable de jouer les trublions.

A l’arrière, des archi-favoris tels Jérémie Beyou (Charal), Erwan Tabarly (Armor Lux), Alexis Loison (Custo Pol) ou Xavier Macaire (Groupe SNEF) ne jouent plus le classement. Ils visent clairement une victoire d’étape. De quoi fragiliser l’ordre hiérarchique à mi course.

La météo de l’étape 3 : Rapide au début, ouvert et plus laborieux à la fin…

Solidement installées sur le proche atlantique, les hautes pressions devraient générer demain un vent médium de 12 à 15 nœuds pour le départ en baie de la Forêt. Ouest-Nord-Ouest et virant progressivement Nord dans la soirée, ce bon médium devrait permettre aux skippers de s’extraire rapidement de l’archipel de Glénan et d’accélérer vers le Sud sous grand spi toute la fin de journée. Le retour vers Concarneau après le passage par le plateau de la Recherche recèle plus d’incertitudes. Le très faible gradient de pression en fin de nuit et vendredi matin génèrera un vent synoptique presque nul. C’est donc sur le thermique que les skippers devront compter pour rallier le Finistère. Selon qu’ils auront ou non passé la Teignouse à la sortie de la baie de Quiberon, l’arrivée du front de brise pourrait redonner du jeu sur une flotte sans doute encore compacte. D’autant que sur ce dernier tronçon, la voie est libre, sans marque de passage. Les routages promettent en tous cas une étape express, moins de 24 heures sans doute pour 150 milles à couteaux tirés.

Ils ont dit

Martin Le Pape, Skipper Macif 2017, 8e, à 12 min, 29 s du premier

« Une vraie étape de Figaro. Avec toutes les conditions, des changements de classement en veux-tu, en voilà, des changements de leaders et un vainqueur qu’on attendait pas forcément ! De mon côté, j’ai pris énormément de plaisir dans la performance. J’étais aux avant-postes, finalement je termine 8ème, c’est pas si mal et c’est surtout mon meilleur résultat à ce jour sur une étape de la Solitaire ! J’étais pas loin, c’est ça que je retiens… »

Pierre Rhimbault, Bretagne Crédit Mutuel Espoir, 30e à 5h40 du premier

« J’ai très mal aux mains, je n’arrivais plus à les fermer. Mais c’est plutôt dans la tête que ça a été dur. Je pense qu’il y a des trucs qui commencent à rentrer, je suis bien sur l’eau, c’est déjà ça ! J’ai appris sur la façon d’être plus rigoureux. Je m’attendais à faire mieux du point de vue comptable. Je retiens des choses positives. Je pense que j’aurais de la ressource pour les prochaines étapes. »

Alan Roberts, Seacat Services, 23e à 3h23

« Je ne suis pas trop mal, je suis prêt à partir pour la troisième étape. Je n’ai pas eu l’opportunité de remonter des places sur cette deuxième étape, je me suis retrouvé au mauvais endroit dès le début. J’espère que sur les 3e et 4e étapes, je serais dans le match. »

Xavier Macaire, Groupe SNEF, 16e à 2h01

« J’avais envie de jouer plus devant sur cette 2e étape. Demain, c’est déjà la troisième ! Ca va se gérer comme si c’était une seule étape la 2e et la 3e. On est tous à égalité là-dessus. Je voudrai naviguer avec les bons, j’ai l’impression d’être un cran en dessous. Sans chercher à réfléchir à une place en particulier, j’aimerai me dire que je suis en phase, que je suis à ma place. »

Alexis Loison, Custo Pol, 13e à 1h53

« J’ai les yeux rouges, j’ai beaucoup pleuré pendant l’étape 2 (rires). Ce n’est pas passé, mais je n’ai pas trop regret, j’y croyais plus que tout, c’est comme ça. C’est pénible de se dire qu’on s’est planté. Ma bonne étoile est revenue à la fin, je finis qu’à une heure du premier. Je vais maintenant aller chercher le top 10. A la recherche du temps perdu ! Le départ décalé de deux heures, c’est un petit cadeau qui fera du bien à tout le monde notamment à nos préparateurs. Ça va être une belle étape ! »

Source

Rivacom

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