Une journée sous haute tension

ARMOR LUX, ERWAN TABARLY, ETAPE 2, SOLITAIRE URGO LE FIGARO 2017

© Alexis Courcoux

Il fallait avoir les nerfs solides la nuit dernière à l’approche de la marque de passage l’Occidentale de Sein ! A contre-courant la hiérarchie de la tête de flotte a été complètement chamboulée et Sébastien Simon (Bretagne-Crédit Mutuel Performance) aux commandes depuis le départ de Gijon samedi dernier, s’est vu griller la politesse par Erwan Tabarly (Armor Lux) qui emporte donc le trophée Turquie… Ce matin, les cinq premiers se tiennent en 1 milles et c’est seulement 2 petits milles qui séparent le Méditerranéen Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM), en tête du classement de 5h, du 9e Adrien Hardy (Agir Recouvrement). Autant dire une poignée de figues ! Le suspense va bel et bien durer jusqu’à Concarneau pour connaître le vainqueur de l’étape 2 de cette 48e édition de La Solitaire URGO Le Figaro.

`Sous la lune qui décroît et sur une mer plate et argentée, quelques spis sont rapidement apparus… puis ont été rondement affalés. C’est au reaching que progressent les solitaires poussés par un vent de Nord-Est, moins puissant qu’annoncé (8 nœuds). Devant la pointe de Penmarc’h, le Méditerranéen Pierre Quiroga, légèrement décalé sous le vent, mène d’une courte tête la flotte des 43 Figaro Bénéteau 2 poursuivi par Erwan Tabarly, Anthony Marchand (Ovimpex-Secours Populaire) et l’accrocheur bizuth, Julien Pulvé (Team Vendée Formation). Dans ce coup fourré, entre courant et vent faible, à la chaussée de Sein, certains ont pu se refaire la cerise ! Anthony Marchand retrouve le sourire, Adrien Hardy qui est allé se frotter aux cailloux pour limiter le courant, est revenu sur le paquet de tête… Sébastien Simon, en revanche, se place 5e, mais peut se consoler de rester dans le bon paquet.

Belle-Ile à bâbord et cap sur Concarneau !

Une étape de tous les dangers… Tous le pressentaient au départ Gijón ! Et cette fin de parcours promet une bataille haletante. Les écarts sont faibles entre chacun des groupes qui se sont reformés après cette folle nuit chamboule-tout. Ces trois derniers jours en mer éprouvants ont fatigué les organismes, et la lucidité des marins sera la clé pour faire les bons choix. Courant et effets locaux vont dicter la route des solitaires jusqu’à Concarneau. Déjà, quelques écarts en latéral sont à observer de Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) le plus au Nord, à Pierre Quiroga très au sud.

Ils ont dit :

Xavier Macaire – Groupe Snef – 25e au classement de 5h

« Le jour ne va pas tarder à se lever. On attendait une bascule de vent après l’Occidentale de Sein, on avait un vent Nord-Ouest et on a pris un vent de Nord-Est. Il nous a fallut longer la côte jusqu’au niveau de Penmarc’h. En attendant cette bascule on a tiré quelques bords le long de Penmarc’h. Dés qu’on a senti la bascule arrivée on a fait cap au large et on a pu aller en route direct vers l’Occidentale.
Le plus frustrant c’est de voir les camarades qui sont loin devant. C’était l’étape de tous les dangers au départ, j’ai 20 milles de retard sur les leaders, je suis mécontent de les voir passer l’Occidentale 1h30 voire 2h avant moi. Cet après-midi, ce sera Belle-ïle, la Bretagne va venir perturber le vent normal et on va mollir. »

Gildas Mahé – Action contre la faim – 17e au classement de 5h

« Ça partait à contre courant d’un coté concernant la descente du bord et ça a fait les affaires de ceux qui sont derrières qui arrivaient avec moins de courant.
On voit que c’est la 3ème nuit les organismes commencent à fatiguer on voit bien là, il commence à y avoir des taches que je n’ai pas vu depuis le début. Il y a aussi l’adaptation et les affinages de directions qu’il va falloir gérer avant d’arriver à Belle-Ile cet après-midi ».

Source

Rivacom

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