Derniers milles sous haute tension

  • 2016, ERIC BOMPARD, FIGARO, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE
    © Alexis Courcoux
  • 2016, ERIC BOMPARD, FIGARO, SOLITAIRE BOMPARD LE FIGARO, VOILE
    © Alexis Courcoux

Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) a doublé en premier la marque de passage obligatoire BXA à l’entrée de l’estuaire de la Gironde à 3h39 très exactement. Deux minutes plus tard suivait l’incroyable Xavier Macaire (Chemins d’Océans), celui a qui la dorsale a profité hier après-midi. Nicolas Lunven (Generali), Thierry Chabagny (Gedimat) et Charlie Dalin (Skipper Macif 2014), très proches du tableau arrière des hommes de tête, se tiennent dans un mouchoir à 30 milles de la ligne d’arrivée. Vous l’aurez compris, rien, absolument rien ne peut encore prédire du vainqueur de la 3e étape de La Solitaire Bompard Le Figaro. Un final à gros suspense dont le dénouement devrait avoir lieu aux alentours de 12h. A La Rochelle, le bassin des chalutiers est fin prêt pour accueillir les figaristes…

« Le jeu est assez serré devant et la victoire d’étape va se jouer à pas grand chose » confiait Yoann Richomme ce matin à la vacation de 5h. Passés la marque obligatoire d’eaux saines, BXA, les skippers en tête de flotte entament une remontée au près serré jusqu’à l’île d’Oléron. Le jeu tactique bat donc encore son plein en ce jour de finale de la 3e étape de La Solitaire Bompard Le Figaro. Six Figaro Bénéteau 2 se tiennent en moins d’1 mille de Yoann Richomme à Thierry Chabagny. Chacun peaufine sa trajectoire, place un virement de bord réfléchi, tente de jouer avec le petit thermique de nuit, à l’image d’Alexis Loison (Groupe Fiva), décalé à l’est, le plus près des côtes. Autant dire que sur cette dernière ligne droite les marins sont sur le pont, à la barre, aux réglages fins, diablement conquérants, étonnamment frais pour finir en beauté cette avant-dernière manche de la plus dure des courses en solitaire à armes égales.

Cecile Laguette (Deauville) à 77 milles

Depuis le passage de Ouessant, les derniers ont souffert. Si l’on a cru un moment que les écarts se resserreraient hier, tandis que les premiers tamponnaient dans la dorsale, ce ne fut qu’illusion. Difficile de tenir le rythme face à des marins ultra expérimentés, qui n’en sont pas à leur première Solitaire, se connaissent parfaitement, savent gérer leur sommeil, sont capables de garder de la lucidité jusqu’au bout. Alors forcément, on pense à l’heure d’arrivée de la queue de flotte, on pense à leur temps de récupération qui sera bien moindre que les skippers de tête. Cécile Laguette, Théo Moussion (#théoenfigaro), Tolga Pamir (Renoval/1 jour 1 homme 1 arbre), Yves Ravot (Hors la rue) ferment la marche et ne devraient arriver qu’en toute fin d’après-midi à La Rochelle. Ils auront juste le temps de récupérer quelques heures de sommeil, avant le départ, mercredi à 19h de l’ultime étape. Un sprint final de 130 milles autour de l’île d’Yeu, le dernier set de la 47e Solitaire Bompard Le Figaro !

Ils ont dit en mer

Yoann Richomme (Skipper Macif 2014) :

« On a attaqué la remontée au près vers Oléron. On ne sait pas exactement quand le vent va tourner. Il y a des bateaux dans tous les sens. J’ai favorisé un bord au large pour ne pas me coller à l’île d’Oléron. Mais ça va, le bateau avance tout seul. J’ai réussi à me reposer pas mal, du coup je suis en bonne forme. J’attaque pour ce dernier bord qui va être assez court. Le jeu est assez serré devant et la victoire d’étape va se jouer à pas grand chose. On va tirer des bords de près jusqu’à Oléron, ce sera 90% du boulot. Pour le moment on est dans un vent oscillant donc ce n’est pas facile de s’y retrouver. Après Oléron ca va être un bord de spi jusqu’à La Rochelle. Tout le boulot, c’est dans les 4 prochaines heures ».

Xavier Macaire (Chemins d’Océans) :

« J’ai fait une belle remontée hier dans la journée, je suis assez content d’être bien placé comme ça. Ca bataille bien pour la fin de course, il reste encore quelques heures et il y a du match. On est au près on tire des bords et on remonte vers Oléron. On a un vent qui molli progressivement et un petit clapot. Il faut faire attention, le bateau tape un peu de temps en temps. On a un vent de nord. Dans le pertuis, vraisemblablement, ce sera sur un seul bord vers La Rochelle. Je n’ai quasiment pas dormi cette nuit. Je suis un peu fatigué mais l’excitation de la fin de course tient éveillé ».

Source

Rivacom

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