Groupama fait sauter la banque à Fécamp

  • © Jean-Marie Liot
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Déjà vainqueur du raid côtier lundi, Groupama fait main basse sur l’Acte 2 du Tour de France à la Voile en remportant les parcours en stade nautique, mardi. Avec 146 points, Pierre Pennec et ses équipiers s’emparent du classement général avec une longueur d’avance sur Grandeur Nature Vérandas, deuxième, et onze sur Spindrift, qui accède au podium.

Mais quel spectacle ! Toute la journée, un vent soutenu mais légèrement instable a offert des conditions idéales pour que s’ébattent les Diam 24 dans l’écrin dessiné par les falaises de craie de la côte d’albâtre.

Dans ces airs toniques (le vent atteindra 22 nœuds par instants), Groupama fait une démonstration de force. Systématiquement dans le top 3 des trois manches de qualification, le bateau mené par Pierre Pennec enfonce le clou lors des deux manches de la phase finale du Groupe Or, celle qui réunit les 14 meilleurs de la première phase. Juste devancé par le jeune équipage de Dunkerque Voile piloté par Loïc Féquet lors de la première régate, le bateau vert signe une démonstration de vitesse dans la seconde et coupe la ligne d’arrivée située au pied de la plage de Fécamp avec une confortable avance sur CombiWest, pour sa deuxième victoire en cinq manches ce jour.

Détenteur du gennaker bleu du leader jusqu’à ce matin avec un point d’avance, Grandeur Nature Vérandas termine la journée en stade nautique à la troisième place, concédant deux longueurs à Groupama, et donc la tête du classement général. Vainqueur de sa première manche de qualification, puis terriblement régulier, Spindrift, mené par Xavier Revil, termine à la deuxième place du classement du stade nautique de Fécamp pour grimper sur la troisième marche. Le bateau franco-suisse prend, au nombre de podiums, le meilleur sur CombiWest, contraint à l’abandon dans la troisième manche de qualification après avoir été harponné par West Courtage – École Navale, avant d’obtenir réparation du jury.

Au classement amateur, Vannes Agglo – Golfe du Morbihan a renforcé sa position de leader. Dixièmes du classement en stade nautique, les Vannetais tiennent tête aux prétendants à la victoire finale dans ce 38e Tour de France à la Voile : ils sont cinquièmes du général.

Dans ce format où toutes les manches sont comptabilisées, les abandons coûtent cher. Contraint au renoncement lors de la première manche du jour, Maître Coq n’a pu accéder à la finale Or. Après avoir limité les dégâts dans la finale Argent, Jérémie Beyou et les siens pointent désormais à la douzième place du classement général.

Mémo : comment marche la journée en stade nautique.

Ces parcours en stade nautique se déroulent en deux temps : la phase de qualification, puis la phase de finale. Pour ces deux temps, la flotte est scindée en deux groupes, d’abord en fonction du classement général, puis en fonction des résultats des qualifications. Pour le classement général de la journée en stade nautique, les 14 meilleurs courent la phase finale Or et les 14 autres, qui n’ont pas franchi le cut, disputent la finale Argent. 50 points sont accordés au meilleur du jour, le deuxième concédant un point et ainsi de suite.

ILS ONT DIT

Pierre Pennec (barreur de Groupama) :

« Après notre victoire dans le raid côtier, nous avons encore passé une super journée aujourd’hui. Nous avons été constants et consistants dans toutes les manches. Sur les cinq manches, on prend deux mauvais départs mais on a su remonter au classement, preuve qu’il faut se battre jusqu’au bout même dans ces formats courts. L’autre bonne nouvelle, c’est qu’on n’a pas abîmé le bateau dans les phases de contact. En général, quand on va vite, on ne s’en rend pas trop compte, mais il faudrait demander à nos adversaires, qui doivent nous trouver rapides… Demain est un jour off, mais je vais faire un peu de sport parce que je suis barreur et je ne fais pas grand-chose. Quand Franck (Cammas) va arriver, je vais passer au chariot de grand-voile et au gennaker, et il faudra que je sois en forme : Franck aime bien quand ça va vite. »

Frédéric Duthil (skipper de Grandeur Nature Vérandas) :

« C’est très serré, la moindre petite faute de layline, d’empannage ou de placement sous le vent se paie assez cher, parce que les autres s’engouffrent. Dans la dernière manche de la finale, on se fait bloquer et, du coup, on termine 6e. A certains moments, plus que la vitesse, il faut savoir jouer le placement, être capable de glisser pour se mettre en dessous. Ça fait partie des techniques spécifiques à ces courses en stadium qu’il convient d’acquérir. On doit se mettre en tête ces schémas d’anticipation de la bouée sous le vent pour faire encore mieux. On va vraiment s’améliorer, parce qu’on a montré aujourd’hui qu’on a la capacité à jouer dans le peloton de tête, alors que c’était notre première fois en stade nautique. C’est vraiment bien. »

Xavier Revil, skipper de Spindrift :

« L’équipe a bien combattu, on a fait de gros retours après des départs pas terribles et, malgré ça, on finit deuxièmes de la journée en stade nautique. C’est satisfaisant parce qu’il fallait savoir rebondir après le raid côtier, qui avait été difficile pour nous (Spindrift a terminé 14e hier, ndlr). C’était important de rebondir. Hier soir, tout le monde a parlé pour faire oublier cette journée en demi-teinte et repartir de l’avant. C’est bien de sentir que nous sommes très soudés. »

Frédéric Guilmin, skipper de CombiWest :

A propos de la réparation qui lui a été accordée suite à l’accrochage dans la manche 3 des qualifications :

« Nous étions dans notre droit dans l’accrochage (avec West Courtage qui venait de face à la bouée que Frédéric Guilmin venait d’enrouler, ndlr). Vinci ne nous a pas laissé la place pour qu’on s’écarte de West Courtage et, du coup, on a eu une « redresse », ce qui fait que ça nous a remis dans le match (en dépit de leur abandon, le jury les a crédités des points accordés au troisième de la manche, ndlr). Au fil de la saison, on devient pragmatique et on finit par prendre ce genre d’incident avec plus de recul. On sait qu’on a une équipe derrière nous pour refaire du composite. »

Sur les parcours en stade nautique :

« On loupe un peu la première finale, et on redresse la barre dans la seconde. Le plan d’eau était un peu compliqué, on était pile à la renverse du courant, le soleil est arrivée, le vent du large aussi et je me suis un peu laissé surprendre. Mais ça a fait du bien d’avoir de l’air, ça libère tout le monde, on a pu se défoncer physiquement. Le bateau a pris un choc sur l’étrave bâbord, on va vérifier qu’il n’y a pas d’entrée d’eau. »

Source

Agence Effets Mer

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