Dongfeng Race Team reprend la main

  • © Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race
  • © Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race
  • © Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race
  • © Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race
  • © Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race
  • © Francisco Vignale/MAPFRE/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
  • © Anna-Lena Elled/Team SCA/Volvo Ocean Race

Sacrée nuit à bord des bateaux de la Volvo Ocean Race. Ces dernières 24 heures, les équipages ont dû se dépêtrer des calmes dans lesquels ils étaient englués. Un pot au noir qui, comme à chaque fois, a mis les nerfs de chacun à rude épreuve. Car le but était bien de sortir en tête de cette zone de vents faibles et instables pour toucher en premier les alizés d’est. C’est Abu Dhabi qui a été le premier à accélérer en fin de nuit. C’est parti pour la course de vitesse vers Auckland.

Thomas Rouxel, à bord de Dongfeng Race Team, s’enthousiasme de la gestion de cette transition par l’équipage sino-français. « On a bien avancé car on a eu plus de vent que ce que les fichiers météo prévoyaient. Résultat, on a passé le Pot au Noir comme une lettre à la poste et notre petit décalage dans l’Est nous a permis de revenir sur nos adversaires ».

Charles Caudrelier reste lui aussi optimiste même s’il aurait préféré être le premier à prendre la poudre d’escampette. «Au menu pas de vent, houle, clapot de face et courant contraire. Et en fin de nuit, des grains énormes et un vent complètement aléatoire. On ressort de cette nuit derrière nos deux poursuivants. Malheureusement, le dernier grain nous a été fatal. Mais Abu Dhabi est juste devant nous et on a 4 jours pour le doubler » racontait le skipper ce matin. Finalement, il n’aura fallu attendre que quelques heures pour voir Donfeng reprendre la tête puisqu’en ce début d’après-midi, il possède une courte avance de 0.3 milles sur Ian Walker.

Un rien qui représente beaucoup pour ceux qui, rappelons-le, étaient aux prises il y a quelques jours encore avec différents problèmes techniques importants (hook de drisse rompu, rail de grand’voile décollé) et occupaient la dernière place du classement ! Pascal Bidégorry, juste avant de monter hier soir dans l’avion pour rejoindre son équipage à Auckland, ne cachait pas sa nervosité mais rêve, comme ses co-équipiers, d’un scénario parfait. « Les écarts sont faibles, c’est chaud. Mais quand nous étions dans le dévent du Sri Lanka, sur l’étape précédente, ils sont tous revenus sur nous, à moins de quatre milles. Quatre jours après, nous avions 100 milles d’avance ! ».

Il reste encore 1 000 milles à parcourir. Et si les leaders sont en position favorable, ils n’en oublient pas pour autant de surveiller leurs arrières et… leur est. Jean-Luc Nélias a choisi en effet de tenter un léger décalage qui n’est pas pour rassurer Dongfeng et Abu Dhabi. MAPFRE progresse une vingtaine de milles dans leur est et si les Espagnols bénéficient pour l’instant d’un vent légèrement plus faible (10 nœuds contre 12 à 13 en tête de la flotte), ils pourraient avoir dans les heures à venir un meilleur angle et ouvrir ainsi davantage les voiles. Dans la course de vitesse qui vient de s’engager, le moindre différentiel peut peser lourd dans la balance d’autant que le vent est prévu stable et soutenu jusqu’à l’arrivée sur Auckland.

Derrière ce trio de tête, les coups sont plus durs à encaisser. C’est le cas notamment à bord de Brunel. « Sérieusement, j’ai du mal à raconter la situation sinon, je crois que je vais me mettre à pleurer » raconte Stefan Coppers. « Rokas Milevicius sourit en permanence. Mais pas cette nuit. On se retrouve encore cinquième et c’est vraiment décevant après tout ce temps passé en tête de cette étape. Nous avions cette victoire entre nos mains… Comment tout cela a-t-il pu arriver ? » s’interroge Coppers.

Si l’équipage de Bouwe Bekking sort quelque peu désappointé de cette zone de transition, il peut compter sur l’expérience et le fort mental du français Laurent Pagès. Stefan Coppers raconte encore les mots utilisés par le Français pour remonter le moral des troupes « Allez, continuons à nous surpasser et juste avant d’arriver sur Auckland, nous allons fondre sur eux et les dépasser ».
55 milles séparent Brunel de Dongfeng Race Team. Team Alvimedica est à 14 milles devant. Quant aux filles de SCA, elles ne sont qu’à 2.8 milles de Brunel.

La flotte est attendue samedi à Auckland.

Source

Effets Mer

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : 2014-15