Pas d’air dans l’Eire

  • © Alexis Courcoux
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Depuis le milieu de la nuit, le vent est totalement tombé sur la zone de course à une douzaine de milles des côtes irlandaises : le regroupement général consécutif et les prévisions météo pour ce lundi laissent entendre que le chemin vers le phare du Fastnet va être long et fastidieux…

Déjà avant le coucher du soleil, la brise de Nord-Est commençait à décroître et les vitesses des 37 solitaires encore en course chutaient parallèlement. Mais il restait tout de même encore un souffle qui a totalement expiré vers minuit ! Et lorsque le jour s’est lentement levé vers 5h30, la mer Celtique ressemblait à un lac avec quelques maigres risées qui ridaient le plan d’eau…

Dans ces conditions, le classement n’est plus très significatif alors que les Figaro Bénéteau 2 progressent difficilement à deux nœuds, à une douzaine de milles de la bouée Stags à virer ! Il n’y a plus qu’à prendre son mal en patience et à attendre une brise thermique qui, au vu du voile nuageux qui règne au large des côtes irlandaises, pourrait tarder en cette journée…

D’ores et déjà, certains se sont positionnés franchement à l’Est de la flotte comme Adrien Hardy (Agir Recouvrement) dans l’espoir de toucher en premier ce nouveau vent quand d’autres comme Yann Eliès (Groupe Quéguiner-Leucémie Espoir) ou Gildas Mahé (Interface Concept) privilégient la route directe deux milles plus à l’Ouest. Mais la flotte est désormais très groupée puisque cinq milles seulement séparent le premier de la queue de peloton. Ce passage en Eire ne s’annonce pas très simple.

Ils ont dit :

Gildas Mahé (Interface Concept) :

Ca va pas mal mais là, c’est calme ! L’activité ne manque pas ceci dit, il faut être dessus, il y a des risées, des réglages, des changements de vent en permanence mais là ça n’avance pas bien vite ! On passe le temps à régler les voiles, moi j’ai passé la nuit sous pilote pour pouvoir avancer dans le bateau. On ouvre les yeux pour observer les risées et zigzaguer dans tout cela. Cette nuit il y avait de la luminosité avec la lune, on y voit dans la demie nuit, on voit les autres bateaux aussi. C’est dur de prévoir la suite, on est à 13 milles de la marque et avec la vitesse actuelle ça risque d’être long, c’est possible que l’on reste à l’approche du Fastnet pendant longtemps !

Jérémie Beyou (Maître Coq) :

La nuit a été compliquée, déjà le passage au Cap Lizard a été compliqué pour moi, je suis sorti en tête de Plymouth et je me suis laissé un peu emporter, je suis passé trop près de Lizard, je me suis retrouvé dans les quinzièmes cela m’a coûté très cher. Depuis j’essaie de gratter place par place ce qui n’est pas évident. Depuis hier soir la pétole est arrivée et ça distribue un peu dans tous les sens. Nous, avec Gildas Mahé et Yann Eliès on essaie de garder la gauche, de glisser au maximum sous spi et donc on ouvre un peu la porte à droite alors les autres ont loffé derrière. On espère que le vent va refuser, ce qui est déjà un peu le cas, et que cela va se réaligner derrière nous. Des fois je m’énerve et des fois non, j’essaie de rester zen. Là je suis content je ne suis pas trop loin de Gildas Mahé et Yann Eliès et c’est impotrant de ne pas repartir le dernier de l’histoire.

Adrien Hardy (Agir Recouvrement) :

Depuis une heure nous sommes complétement arrêtés ! Cette nuit il y avait un petit peu de vent, et là nous avons une belle couverture nuageuse homogène. J’ai affalé le spi, on a du vent de nord et je progresse au près avec un petit groupe de bateaux. Le soleil se lève, j’ai rangé la frontale et je vois les autres. Je suis assez content de ce petit décalage dans l’est car je pense que le vent va rentrer dans l’est alors j’avais envie de me positionner. Ca va être une vraie portion du parcours,il va falloir s’appliquer pour sortir du Fastnet, le problème c’est que je n’ai pas réussi à dormir depuis le début du parcours et je commence a être vraiment très fatigué.

Gildas Morvan (Cercle Vert) :

Ca va mais c’est pétole ! Le vent est tombé complétement, et là on a 1 nœud de vent. C’est plutôt bouché devant en plus ! Le soleil se lève, on verra un peu mieux. On est à 11 milles de la terre, on peut donc espérer avoir un peu de thermique dans la journée. C’est un peu dur car le vent est tombé par devant et toute la flotte est revenue, on est tous bord à bord, c’est comme ça c’est la vie, c’est le Figaro. J’ai réussi à dormir et à bien manger, je suis en forme pour aller chercher les risées. C’est dur de savoir quand on va passer le Fastnet.

Source

RivaCom

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