Déjà le large !

Trimaran Sodeb'o - Thomas Coville

© Yvan Zedda / Sodebo

Moins de 24 heures après son départ de Ouessant (mardi à 14h33), Sodebo a laissé le Golfe de Gascogne, puis le Cap Finisterre dans son sillage. Comme annoncé, cette première nuit fut intense pour le skipper qui a joué, à la note près, la partition écrite avec son équipe de routage.

La lune montante et un ciel bien étoilé ont accompagné Thomas dans cette sortie rapide du fameux Golfe que tous les marins redoutent en cette période de l’année. Dans une mer de travers, le trimaran a navigué cette nuit avec un vent moyen de 26 nœuds pour une vitesse moyenne de 24 nœuds. Et, avec 44 milles d’avance à midi aujourd’hui sur le détenteur du record Idec, ce début de parcours démarre au mieux pour le ‘challenger’ Sodebo.

Deux empannages et une marche arrière

Évoluant dans des zones d’intense navigation de commerce et de pêche, le trimaran a effectué un premier empannage à 22 heures hier soir avec 22/24 nœuds de Nord établis en bordure de l’anticyclone stabilisé depuis plusieurs jours au large de l’Europe.

Vers 4 heures du matin, alors qu’il glissait bâbord amure, Thomas a dû stopper la machine pour dégager, vraisemblablement, un poisson qui s’était pris dans le safran central. Une fois arrêté, le bateau a effectué une courte marche arrière afin de s’assurer que le gouvernail était bien libéré. Le skipper a ensuite relancé le ‘moteur’ du bateau, c’est à dire rebordé la grand voile et déroulé le petit gennaker, afin de retrouver au plus vite sa vitesse de ‘croisière’.

A l’approche du Cap Finisterre (pointe Nord-Ouest de la péninsule ibérique), les isobares se sont compressés comme prévu, entraînant un fraîchissement du vent de Nord-Nord-Est qui flirtait alors avec les 30 nœuds. Après avoir pris un second ris vers 5 heures du matin, Thomas a déclenché son second empannage sous La Corogne au lever du jour, trois heures plus tard. Cette manœuvre délicate peut prendre jusqu’à 20 minutes en solitaire sur un multicoque de cette taille. Un exercice physiquement ‘explosif”. A la colonne de winch, Thomas fait alors monter le ‘cardio’ pour que son bateau ralentisse le moins possible. Le skipper a parfaitement réussi cette manœuvre pourtant délicate dans la mer croisée aux abords du plateau continental.

Le terrain de jeu s’ouvre et s’adoucit

Sodebo est reparti alors vers l’Ouest en tribord amure, gagnant vers le large mais aussi vers l’anticyclone. Quand le centre de haute pression approchera dans la soirée, Thomas empannera de nouveau pour entamer un long bord plein Sud. Le skipper devrait alors pouvoir allonger la foulée au portant sur une mer qui va se lisser au fur et à mesure avec le vent.

S’il n’a quasiment pas fermé l’œil de la nuit, Thomas a réussi à manger régulièrement. Dès demain, des conditions plus ‘océaniques’ s’installeront à bord de Sodebo, permettant au marin de s’accorder des moments de répit si ce n’est de repos.

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