Pierre Bojic, Directeur Général de Pen Duick, organisateur de La Solitaire du Figaro, et Eric Bompard, Président d’Eric Bompard cachemire, tirent un premier bilan de cette 44ème édition qui a vu la victoire de Yann Eliès et surtout une bataille intensive sur les quatre étapes de ce parcours plutôt « sudiste ». En attendant de dévoiler le prochain tracé…
Pour la deuxième fois, Pen Duick organise La Solitaire du Figaro-Eric Bompard cachemire…
Pierre Bojic :
« C’était un enjeu pour conserver la force et l’esprit sportif de la course. C’est une édition qui s’inscrit bien dans l’histoire de l’épreuve : quatre très belles étapes, variées, pleine de suspens, avec quatre beaux vainqueurs, et un dénouement final superbe. Elle reste fidèle à sa légende parce qu’elle a été dure et très ouverte jusqu’au bout. »
Le changement de date pour le mois de juin a-t-il été satisfaisant ?
« Nous avons voulu ouvrir la course davantage au public et le succès de l’étape départ à Bordeaux a été énorme : plus de 400 000 personnes sont passées par le village de La Solitaire. Nous voulions aussi aller vers des villes différentes des schémas habituels. Et nous avons pu recréer une proximité entre les bateaux, les skippers et le public. »
La remontée de la Garonne a été un succès !
« Faire naviguer les Figaro-Bénéteau le long des rives a été un moment fort de la course, tant pour les coureurs que pour les spectateurs et pour nous, organisateurs. Trouver d’autres villes d’accueil offre cette opportunité. Et vu le plateau des solitaires de cette année, il y a eu un gros succès médiatique. »
Le suivi cartographique a aussi dynamisé les connections Internet.
« En passant à une actualisation toutes les six minutes, nous avons intéressé d’autres publics qui ont bien compris les enjeux et les stratégies de chaque skipper. Cela a permis de mieux appréhender l’intensité de la course tant pour les spécialistes que pour le grand public. »
Il fallait aussi favoriser les relations internes et externes des partenaires de l’organisation et les sponsors des skippers.
« Le mois de juin est pour cela plus adapté que le mois d’août. Les armateurs ont pu réaliser de nombreuses opérations de relations publiques : il faut que l’engagement des sponsors auprès des sportifs soit aussi un support de contact en interne et en externe pour dynamiser la communication. Il est plus facile d’inviter des clients, des fournisseurs, des collaborateurs au mois de juin que pendant les vacances d’été. De plus, certaines villes sont en surcharge en juillet-août alors qu’elles seraient ravies d’accueillir La Solitaire du Figaro. »
Le mois de juin, ce sont aussi d’autres conditions climatiques !
« Je ne suis pas spécialiste météo, mais il semble bien que les conditions sont plus variées, ce qu’a confirmé cette édition ! En particulier dans le golfe de Gascogne où nous avons bénéficié d’un large panel de situations. J’espère que ce sera aussi le cas l’an prochain. »
Donc la prochaine Solitaire du Figaro aura lieu en juin ?
« Tout à fait. En partant d’un port de la Manche au rayonnement international qui ne pouvait pas accueillir la course en août. J’aimerai mettre en place un parcours plus « nordique » avec une escale en Angleterre et/ou en Irlande. Les concurrents anglo-saxons sont importants pour la course et sont présents en force depuis trois ans avec l’Artemis Academy. »
Les mots d’Eric Bompard, Président Eric Bompard cachemire :
« Cette édition fait partie de ce que j’ai vécu de plus intense en voile ! Le plateau était grandiose avec d’anciens du Vendée Globe, des vainqueurs de La Solitaire, de jeunes talents et des novices qui vont enrichir le futur. Bordeaux a été succès remarquable : l’organisation et le départ ont été magnifiquement préparés et le public est venu en masse sur le village. Et la course a été très bien suivie par les médias : tous les retours que nous avons montrent que cette édition a été plus en phase avec ce que nous faisons pour le sport. Je suis vraiment très heureux pour les quatre vainqueurs d’étape et pour Yann Eliès qui réalise le doublé ! »
