« La FFVoile c’est toute la voile ». Avec la naissance de l’équipe de France de Funboard, le slogan de la fédération n’a jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui. Le projet du collectif est dans les cartons depuis plusieurs années mais c’est le sacre d’Antoine Albeau, Marin de l’Année 2010, qui fait office de déclencheur et convainc le partenaire de la fédération, Banque Populaire, d’épauler ce collectif. Pour le président, Jean-Pierre Champion, cette démarche s’inscrit dans un projet politique plus large : « l’objectif a toujours été d’avoir une équipe de France sur toutes les grandes compétitions internationales » explique t’il.
Pour le DTN, la création de l’équipe tient en un mot : professionnalisme. « Le funboard, comme le match racing, la course au large ou l’olympisme, est une discipline professionnelle, il est donc normal qu’elle ait la reconnaissance d’une équipe de France ». Selon Didier Flamme, cadre technique à l’origine de ce collectif, l’équipe a trois fonctions. « C’est une reconnaissance, un outil de travail dans le cadre du haut niveau olympique et de transversalité entre les pratiques ».
Elle permet donc de réunir les meilleurs Français sous une bannière bleu-blanc-rouge et offre un objectif aux jeunes planchistes en quête d’excellence. Au-delà de cette dimension symbolique, elle est un facteur de réussite pour les cinq coureurs qui la composent. En tant que membres, ils bénéficient du savoir-faire unique de la fédération en matière de haut niveau.
Enfin, et c’est peut-être le plus important, l’équipe de France de funboard fait partie d’un programme politique à long terme : le Haut Niveau Globalisé. Sous ce nom un brin compliqué se cache un projet simple : créer des passerelles entre les différentes pratiques, qu’il s’agisse d’olympisme, de match racing ou de course au large. On a déjà vu Antoine, l’homme aux 19 titres mondiaux, distiller ses conseils aux planchistes de la voile olympique. Le DTN ne souhaite qu’une chose, que ces échanges se poursuivent et fassent florès, convaincus qu’ils profiteront à tous.
Interview de Jean-Pierre Champion, Président de la FFVoile :
« L’objectif a toujours été d’avoir une équipe de France sur toutes les grandes compétitions internationales. En ce qui concerne le funboard, il s’agissait vraiment d’une nécessité et d’un besoin et il y a eu une opportunité grâce au concours de Banque Populaire. L’idée de ce collectif est de faire émerger de nouvelles têtes car nos athlètes les plus emblématiques sont sur la deuxième partie de leur carrière, voire sur leur fin de carrière. Il faut prévoir la relève. »
Une équipe polyvalente :
Avec ses cinq membres, l’équipe de France de funboard présente tous les profils possibles, alliant l’expérience, la jeunesse, et des profils plus matures. L’expérience, c’est bien sûr Antoine Albeau et ses 19 titres mondiaux. Chez les filles, c’est Valérie Arrighetti – Ghibaudo, championne du monde en 2009 et plusieurs fois vice-championne du monde de la discipline. Pour la jeunesse, c’est bien sûr Alice Arutkin. A 19 ans seulement, la nordiste constitue l’un des plus gros potentiels de la planche à voile féminine et a déjà terminé quatre fois quatrième de la Coupe du Monde. Enfin, les frères Moussilmani constituent des valeurs sûres de la discipline. A 31 et 30 ans, les Marseillais sont régulièrement dans le top 10 mondial et visent plus que jamais le titre suprême.
OBJECTIFS SPORTIFS :
Titre Masculin PWA
Podium Féminin PWA
Première nation aux classement mondial PWA
Titre mondial Masculin IFCA
Titre mondial Féminin IFCA
Le Funboard
Le funboard est une discipline née dans le milieu des années 70 et rapidement importée en France. A la différence des planches à voile classiques, dotées d’une dérive, le funboard privilégie les allures portantes, la vitesse, et les « jibes », virages serrés à grande vitesse. Plus qu’une discipline, le « fun » est un éventail de pratiques à choisir en fonction des conditions météo, du gabarit du planchiste ou simplement de ses attentes. Sur le circuit PWA*, on trouve des épreuves de vagues ou de freestyle mais l’équipe de France ne concerne que le slalom. « C’est l’essence du funboard, c’est là qu’il y a le plus de monde » explique Didier Flamme. Les parcours, de quelques minutes seulement, se font travers au vent, on parle alors d’ « In and Out » ou « downwind » lorsque les concurrents enchaînent les bords de largue. C’est du sprint.
* PWA : Professional Windsurfing Association
Composition de l’équipe :
Valérie Arrighetti – Ghibaudo, 39 ans, CN Marignannais
Alice Arutkin, 19 ans, YC Boulonnais (http://alicefra111.fr/)
Antoine Albeau, 39 ans, SR Rochelaises (http://www.antoinealbeau.com/)
Cyril Moussilmani, 31 ans, La Pelle Marseille (http://www.lesmouss.com/)
Sylvain Moussilmani, 30 ans, La Pelle Marseille (http://www.lesmouss.com/)
