Volvo Ocean Race
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  • Ô temps ! suspends ton vol !

    Dans les petits airs de l’Equateur le temps s’étire. Les secondes deviennent des heures. Les équipiers sont tendus et attendent d’exploiter le moindre souffle. Seuls les MediaMen se délectent de ses

    3 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Divers, Images du jour, Volvo Ocean Race • Vues: 4141

  • Nous avons enfin atteints les alizés. La dépression tropicale a mis un gros bazar et les alizés ont mis du temps avant de se remettre en place.

    Iker Martinez, MAPFRE

    Bonjour à tous,
    Nous en avons souffert alors que nos rivaux ont trouvé plus de vent que prévu sur la route nord. Nous espérons que maintenant, la chance est de notre côté et qu’ils vont mettre du temps avant d’avoir le même vent que nous. Cela devrait nous permettre de rattraper notre retard.
    Quoi qu’il en soit, il reste encore plusieurs haies sur notre route et il y aura encore du changement. Déjà, nous allons traverser l’équateur et ensuite, au nord, il y aura une nouvelle zone de vents faibles et, pour terminer 1 500 milles jusqu’à Abu Dhabi. Ce n’est pas terminé !
    L’équipage est content. Nous avons trouvé la stabilité qui nous manquait et nous apprenons beaucoup au sujet du bateau. Nous sommes plus à l’aise maintenant.
    La chaleur frappe fort. A bord, quand on doit charger les batteries cela devient insupportable et naviguer dans les petits airs comme hier est très difficile.
    L’eau est chaude, la nourriture est chaude et on transpire sans arrêt, les vêtements sont trempés. Ça devient vraiment difficile et ce n’est pas terminé donc il faut être patient et profiter des nuits qui sont vraiment très spectaculaires.
    Le bateau est robuste et nous pouvons naviguer à 100 % de son potentiel.

    • Nous avons trouvé la stabilité •

  • Comment va l’équipage ?

    Etonnamment bien. On vient juste de prendre un bon repas, ici sur l’île. Je viens juste de dire aux gars : combien de fois dans ta vie, dans ta carrière de sportif, peut-il t’arriver un accident pareil ? Nous sommes des naufragés.

    Nous avons dîné et tout le monde s’est exprimé de manière très ouverte et très honnête sur ce qui vient de se passer et comment nous devions gérer cette situation. C’était comme un debrief complet. Un debrief comme nous n’en avons probablement jamais fait.

    Peux-tu nous dire dans quel état est le bateau ?

    Le bateau est très abîmé. Il a été tellement cogné que je n’en reviens pas qu’il soit encore en un seul morceau ! Je suis totalement stupéfait de ce qui vient de se passer.

    Quelle est ta principale préoccupation maintenant ?

    Le point essentiel est que mon équipage aille bien ainsi que tous ceux qui se sont inquiétés pour nous. Mes premiers appels après la collision avec le récif ont été pour m’assurer que nos familles soient bien informées de ce qui venait de se passer et prévenir que tout le monde allait bien.

    Pendant l’accident, nous avons perdu tout le matériel électronique et la couverture satellite pour le téléphone. Donc je peux imaginer ce qui se passait dans la tête des familles. Ma première préoccupation a été de les tenir informés et puis bien sûr, maintenant, c’est de récupérer le bateau.

    Avez-vous pu déjà récupérer des choses du bord ?

    Oui absolument. L’équipage a passé du temps aujourd’hui pour récupérer certaines choses comme le diesel, l’huile, l’hydraulique du bateau. Et nous prévoyons de faire pareil demain. Les dégâts dans le bateau sont très importants.
    Cela peut paraitre incroyable mais je ne peux pas, je n’ai pas les moyens d’envoyer les photos que nous avons. Ce n’est pas possible de là où nous sommes. C’est ce que je disais aux gars, nous sommes vraiment des naufragés.

    Décris-nous l’île sur laquelle vous êtes.

    Je regarde autour de moi et je vois la lagune. On peut voir les vagues se casser sur le récif. Des vagues et un récif que nous avons vu de bien trop près la nuit dernière. C’est une vision tellement différente de la nuit dernière. C’est un paysage absolument stupéfiant avec des colonies d’oiseaux partout. C’est inouï. Nous allons faire de notre mieux pour tout nettoyer.

    Peux-tu revenir sur la nuit dernière et nous expliquer comment s’est prise la décision d’évacuer le bateau ?

    Quand on parle de décision difficile que l’on doit prendre dans la vie, je pense que celle-ci était la plus dure pour moi. On a tapé le récif et on constaté immédiatement les énormes dégâts. La première préoccupation était de s’assurer que tout le monde pouvait bien s’accrocher à bord du bateau et gagner du temps jusqu’à ce que la situation s’améliore.

    Mais en fait, la situation ne s‘est pas améliorée. Le bateau tapait contre les rochers et était battu par les vagues. Il continuait à s’abîmer. Je ne peux pas vous expliquer la simple difficulté de réussir à s’accrocher à bord à ce moment-là.
    On n’avait pas vraiment le temps de penser à la manière d’évacuer si jamais nous devions en arriver là. Mais en tout cas, ce qui était clair, c’est que je ne voulais pas quitter le bateau dans le noir. Malheureusement, quand nous nous sommes échoués, il faisait nuit. Nous avons dû attendre 7 à 8 heures jusqu’au lever du jour. On a dû préparer, je ne sais pas, 15 ou 20 fois l’exercice pour évacuer. On l’a répété toute la nuit, toujours dans l’intention de ne pas avoir à le mettre en application. Et puis finalement, on a prévenu une heure et demi ou deux heures avant le lever du jour qu’on allait évacuer.

    Qu’est ce qui s’est passé à ce moment-là pour toi ?

    Eh bien, nous savions qu’il y avait de l’eau peu profonde de l’autre côté du récif, du côté lagon. Le problème est qu’une bonne partie de la nuit, nous étions du côté des eaux profondes car la quille était bloquée dans les rochers. Le bateau était alors malmené par les vagues qui venaient s’éclater contre nous. Nous devions nous accrocher fortement. C’était impossible de descendre du bateau, nous n’étions pas en sécurité.

    Après, environ deux heures avant le lever du jour, le bulbe s’est cassé et le bateau a tourné lourdement. A ce moment là, une partie du bateau s’est arraché à l’arrière. Le pont a commencé à se plier et le bateau était totalement gîté. J’ai donc pris la décision d’évacuer, de quitter le bateau.

    Nous avions déjà mis à l’eau un radeau de survie qui était au milieu du récif. Nous nous étions entrainés toute la nuit. Donc j’ai passé le coup de fil pour avertir qu’on quittait du bateau.
    Tu penses toujours que tu es bien entrainé pour gérer ce genre de situation mais, dans le moment, tout est différent. Il faut notamment s’assurer que tu informes bien tous les gens qui doivent être informés de la situation à laquelle tu fais face et expliquer à l’équipage que nous ne sommes pas les seuls à gérer cette galère. Que beaucoup d’autres à terre sont avec nous.

    Beaucoup beaucoup de fans vous ont apporté leur soutien. As-tu quelques choses à dire à ces personnes qui vous soutiennent ?

    Je suis évidemment… bouleversé par ce qui vient de se passer… et … J’ai dit à l’équipage aujourd’hui…
    (Longue pause)
    Je leur ai dit que nous avions toujours pensé que nous étions une équipe forte. Nous avons fait des erreurs qui nous ont conduits à la situation de la nuit dernière. Mais j’ai été tout simplement impressionné par la façon dont l’équipe a géré la situation et par l’attitude que tout le monde a eu pour faire les choses de la meilleure façon possible

    On a vu que vous aviez fait de gros efforts pour limiter l’impact sur l’environnement. Quels sont les plans pour la suite ?

    On va travailler demain pour enlever tout ce qui est possible du bateau (les bouts, les cablages, ..). Cela va nous aider à prendre la décision finale concernant le bateau. On va faire tout ça demain (aujourd’hui, ndlr).

    Et puis je pense que mardi, on partira en bateau vers l’île Maurice. Nous en avons pour 20 heures environ. Nous travaillons avec l’équipe à terre et Neil Cox pour prendre les décisions concernant ce qui peut être fait ou pas pour le bateau.
    Je ne peux pas croire que l’histoire s’arrête ici.

    Je suis tellement reconnaissant envers toutes les personnes qui nous apporté leur aide et leur soutien.

    • « La décision la plus difficile de ma vie », Chris Nicholson •

  • La séparation

    La flotte a bien ralenti et est maintenant très étalée d’est en ouest. Team Alvimedica est le plus ouest, MAPFRE très à l’est et Team SCA au milieu. A 2h00 HF, l’écart d’est en ouest était de 235 milles nautiques.

    1 décembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 3150

  • L’équipage de Team Vestas Wind en sécurité

    L’équipage de Team Vestas Wind a été secouru dès les premières lueurs du jour. Hier, vers 16h, le bateau danois s’est échoué sur des récifs dans l’océan Indien au large de l’île Maurice. L’équipage de Chris

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  • Team Vestas Wind s’échoue. La timeline !

    Update 03H00 UTC La Direction de Course a confirmé que le sauvetage de l’équipage de Team Vestas Wind s’est bien déroulé et que tous les membres d’équipage sont maintenant en sécurité sur l’île du Sud où se

    29 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 3189

  • Sortis de la tempête

    La dépression tropicale annoncée depuis plusieurs jours est maintenant dans le sillage des premiers concurrents. Ils ont rencontré des conditions musclées avec une mer forte à très forte et des vents d’une trentaine de

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  • MAPFRE consolide son avantage

    Les quatre bateaux de tête ont navigué cette nuit sur une ligne droite, plein nord. Sur le tracker, a ligne est si rectiligne qu’on se demande s’ils ne sont pas sur une autoroute en direction de l’île Maurice. Les trois

    28 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2155

  • Le meilleur des blogs des reporters embarqués

    MAPFREFrancisco Vignale, OBR

    n.c.

    Team BrunelStefan Coppers, OBR

    n.c.

    Abu Dhabi Ocean RacingMatt Knighton, OBR

    n.c.

    Team Vestas WindBrian Carlin, OBR

    Parlons technique.
    Nous nous en servons tous les jours sans nous en rendre compte. Nous nous appuyons dessus sans même la considérer. Nous ne pourrions exister sans elle, c’est la technologie. Le simple fait que nous arrivions à vous envoyer des images, du texte et de la vidéo à partir de l’un des points les plus reculés du monde est impressionnant et rendu possible grâce à la technologie Inmarsat.
    Donc aujourd’hui, nous allons parler un petit peu des gadgets que nous avons à bord et qui nous permettent de régler les voiles, naviguer, vivre, etc…
    Pour commencer, je vous rappelle que recevoir ce petit texte implique de nombreux systèmes. Je vais transmettre ma vidéo de ce soir en utilisant l’antenne Fleet Inmarsat 500. C’est le gros dôme que vous pouvez voir à l’arrière. Il y en a aussi une plus petite pour envoyer des emails et de la photo. Donc mes vidéos sont divisées en petits paquets qui font un voyage de 80 000 milles dans l’espace et reviennent sur Terre au QG de la Volvo Ocean Race à Alicante. Les paquets sont ensuite tous réassemblés en une vidéo. Le temps que ça prend dépend de taille de la vidéo mais, en gros, une vidéo de 4 minutes passe en moins de 50 minutes ? Ce n’est pas si mal pour unn fichier de 3 gigas envoyé sans le moindre câble.

    En mer, nous bénéficions également du dernier IsatPhone 2 d’Inmarsat qui permet de faire tout ce que l’on souhaite comme envoyer des SMS, des emails ou de se connecter à internet.

    Les progrès technologiques signifient que l’on peut envoyer plus d’histoires à partager avec ceux qui sont restés à la maison mais pour la plupart des marins, la technologie, c’est surtout la fibre de carbone. Ce matériau a le double avantage d’être solide et léger ce qui nous permet, en définitive, d’aller vite.

    Team AlvimedicaAmory Ross, OBR

    Aujourd’hui, c’est un grand jour aux Etats Unis, c’est Thanks Giving, une journée pour passer du temps en famille, pour manger et pour dire merci. Même si nous ne sommes que quatre Américains à bord, il est crédible de nous considérer comme une famille de neuf personnes pour l’année à venir et nous pouvons prendre le temps de nous dire quelques merci.
    Merci à Inmarsart et Cobham qui nous permettent de nous connecter au reste du monde. Cela nous permet de rester proches de nous familles et de nos amis sans qui la course serait encore plus dure.
    Merci aux gentils nuages que nous rencontrerons dans notre futur mais pas à ceux que nous avons déjà croisés. Jusqu’à maintenant, nous n’avons pas vraiment gagné à la loterie de Thanks Giving et la matinée a été dure.
    Merci à celui qui a inventé le déodorant car cela sent tellement bon à bord !
    Merci à l’académie des amis pour leurs superbes cartes de Thanksgiving.
    Merci au cyclone sur notre route pour être devenu une tempête tropicale.
    Et surtout, merci à nos familles de comprendre notre absence à la table de Thanksgiving. Nous savons que cela représente beaucoup de sacrifices d’être ici mais nous faisons ce que nous aimons et c’est énorme.

    Dongfeng Race TeamYann Riou, OBR

    n.c.

    Team SCACorinna Halloran, OBR

    n.c.

    • Les nouvelles du bord – 27 novembre 2014 •

  • Avarie de gréement pour Dongfeng

    C’est hier, en milieu de journée que l’équipage de Dongfeng s’est rendu compte que le rail de Grand Voile était décollé sur 70 centimètres. Même si cette avarie ne perturbe pas dans l’immédia la navigation (il ne

    27 novembre 2014 • 2014-15, Course au Large, Volvo Ocean Race • Vues: 2435